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137.

Bohuslav MARTINU

(1890-1959). L.A.S. « Bohu », [Nice] 20 décembre 1954, à Marcel

M

ihalovici

 ; 2

pages in-4, enveloppe.

400 / 500€

Il n’a pas osé l’inviter plus tôt à venir lui rendre visite à cause du mauvais temps, mais l’incite à venir quand même :

« Cela te donnerait des idées d’écrire une Sonate pour piano, imagine-toi que j’en ai écrit une, la première !! Quelle

décadence ! Nous avons entendu ta causerie ou tu as fonctionné tout seul. On a entendu

Nonet

et

Cello Sonata

 ».

Il évoque son ami le compositeur Tibor

H

arsanyi

(mort le 19 septembre) : « Plus je reste ici, même caché et à l’abri,

plus je pense à ce pauvre Tibor qui ne sait pas qu’il est Français et alors il n’ose pas dire “M– !” à ses compatriotes ;

puisqu’il ne sait pas. Alors il se ronge et rouspète […] Mais assez des souvenirs. Nous avons entendu chef d’œuvre de

Varreze [

Déserts

de

V

arèse

], j’espère que tu ne l’as pas manqué, ayant été pris par la production de tes opéras, parce

qu’il m’a semblé entendre ta voix d’enthousiasme parmi les admirateurs. Mon vieux nous n’avons plus la chance

de se placer, c’est fini ! On n’a pas donné mon nom à une rue à Prague mais à une

place

à Policka »… Il se réjouit

du succès des opéras de son ami, « mais fais attention tu seras bientôt comme Monique [Haas, pianiste, femme de

Mihalovici] et vous ne vous verrez plus, comme c’est arrivé à ce jeune couple de mariés dont la mariée travaillait

pendant les jours et lui pendant les nuits […] et quand ils se sont rencontrés après des années par hasard sur l’escalier

ils ne se sont pas reconnu »…

138.

Jules MASSENET

(1842-1912).

M

anuscrit musical

autographe signé,

Souhait

, Paris 13 novembre 1879

;

titre et 2 pages oblong in-fol. (fente réparée au pli central, petits accidents au bord sup.). 800 / 1 000€

M

élodie

pour chant et piano, sur un poème de Jacques

N

ormand

(recueillie dans

20 Mélodies

, vol. II, Hartmann,

1881) : « Si vous étiez fleur, ô ma bien aimée »…

En ut, à 4 / 4, marquée

Allegretto

, elle compte 26 mesures, sans les reprises.

Le manuscrit est à l’encre violette sur papier à l’italienne à 18 lignes ; il est daté en fin « Paris – 13 nov. 79 ».

Massenet a écrit le texte du deuxième couplet sous le premier, sur la même musique, et a composé à la fin de la 2

e

page les trois mesures finales de la « 2

de

strophe ». Il a corrigé au crayon le texte à la 20

e

mesure : « Belle prisonnière »

au lieu de « Et dans ma lumière » (qui était la répétition du vers précédent).