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140.
André MESSAGER
(1853-1929).
M
anuscrit musical
autographe signé
(3 fois),
Le Mari de la Reine
, [1889] ;
400 pages in-fol., en un vol. broché
(le dos manque ; quelques ff. un peu
salis).
2 500 / 3 000€
Partition
d’orchestre
complète
de cette opérette
en 3 actes
, sur un
livret de Grenet-Dancourt et Octave
Pradels, créée le 18 décembre 1889
aux Bouffes-Parisiens. Elle n’eut que
six représentations, Paris étant alors
frappé par une épidémie d’influenza ;
le compositeur l’appela, dans un envoi
à Henry Février, le « meilleur de mes
fours »…
L’action se passe dans le pays
imaginaire du Kokistan, où la Reine
divorce tous les deux ans pour épouser
le vainqueur d’une course au cerf ; elle
aimerait garder l’actuel prince consort (et
réciproquement) ; mais c’est le Parisien
Florestan qui gagne la course, bien vite
rejoint par son amoureuse (dont on lui
avait refusé la main), Justine Patouillard
(chantée par Mily-Meyer), échappée de
la rue Rambuteau ; Florestan épousera
Julie, et la Reine gardera son prince.
Le manuscrit, à l’encre noire sur des
bifeuillets à 22 lignes, a été préparé par
un copiste qui a noté chant et paroles ;
l’orchestration est entièrement de la main
deMessager. L’orchestre, tel qu’il apparaît
dans l’Ouverture, est ainsi composé :
grande flûte, petite flûte, hautbois,
clarinettes, basson, 2 cors, pistons, trombones, tambour, grosse caisse et cymbales, violons, altos, violoncelles et
contrebasses. Ce manuscrit a servi de conducteur, et présente quelques fragments de remplacement intercalés (dans
l’Ouverture, et dans l’Entr’acte avant l’acte II.
141.
Giacomo MEYERBEER
(1791-1864). L.A.S. (incomplète du début), [1847], à une Mylady [Priscilla Fane,
comtesse de
W
estmorland
] ; 1 page in-4 (quelques lacunes dont la fin de la signature, réparations).
100 / 150€
À sa protectrice, épouse du fondateur de la Royal Academy of Music, ministre plénipotentiaire en Prusse, violoniste
et compositeur Westmorland, à propos d’un engagement à Londres [en 1847, Meyerbeer donna à Her Majesty’s
Theater, dirigé par Benjamin Lumley, son
Robert le Diable
, qui vit le triomphe de Jenny Lind, le 4 mai, dans ses
débuts londoniens]. Il serait convenable qu’il fasse connaître sa décision au théâtre de Covent Garden, à certaine
époque. « Si je ne craignois pas d’être indiscret, & d’abuser trop de ses bontés, j’oserois bien vous supplier Mylady
de dire cela à M
r
Lumley quand il viendra vous présenter ses respects, car je ne voudrois pas lui écrire, ayant une
répugnance invincible pour tout ce qui peut ress[embler] de loin à l’offerte de ma musique à un directeur »… Il
évoque Julian, le fils de Milady, la priant de le « rappeller au souvenir du jeune & aimable protecteur de musique,
à l’auteur de ces lettres filiales si délicates & si tendres, à ce fils. Je voudrois bien avoir une de ses poësies pour la
mettre en musique »…
142.
Giacomo MEYERBEER
. L.A.S., à M.
M
alot
; 1 page in-8 (petit deuil).
200 / 250€
Il renvoie les secondes épreuves corrigées et son métronome. « Veuillez ne pas oublier de mettre la
Sérénade
en
premier sur l’album car elle vaut beaucoup mieux que
Les Souvenirs
qu’on aurait mieux fait de ne pas y mettre du
tout. […] Si vous avez parmi vos partitions les
grandes partitions
de
Faust
de
S
pohr
& de
Moïse
de
R
ossini
, vous
m’obligerez de me les envoyer par le porteur de ces lignes »…
On joint
une L.A.S. de François
H
ainl
,
Paris
20 juillet 1864, collée au dos d’un portrait à la plume de Meyerbeer ;
plus 2 reçus a.s. de François
T
alma
(1807), et 3 l.a.s. par H. Talma, Maria Favart et Léontine Volnys.




