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qui l’intéressent, pour lui indiquer le nom disponible : « j’aimerais savoir d’abord votre goût »...
4 juin
. Il est coincé à Paris où
il travaille toujours aux épreuves de
Cécile Pommier
. « En attendant, sont à vous ! »... Le projet de collection artistique semble
incertain, mais il l’assure que « Fra Angelico, Tiepolo, Bernini, Sisley sont à vous ! »...
17 septembre
, après un article de Lucien
Dubech sur l’Académie Goncourt : « Je voudrais bien savoir si vraiment nous nous sommes trompés
9
fois sur dix en donnant
le prix Goncourt qui a été donné
20
fois. Donc,
18
mauvais prix ! Quels sont les
2
bons ? Je voudrais savoir aussi où l’on prend
que vous avez eu le prix parce que vous étiez un journaliste sympathique [...] et pour nous consoler de
Batouala
! je revoterais
pour
Batouala
parce que je considère que c’est un très beau livre, et parce que l’auteur est un noir, je n’ai pas corrigé Maran par
Béraud »...
29 septembre
. Il remercie Béraud de soutenir
Cécile Pommier
dans la presse... Etc.
21.
François MAURIAC
(1885-1970). 3 L.A.S. et 1 L.S., Paris 1921-1929 et s.d., à Henri Béraud ; 6 pages formats
divers.
400/500
15 novembre [1927].
« Je ne vous ai jamais considéré comme un ennemi personnel ; mais vous étiez celui de mon cher
Jacques Rivière... Laissons cela : on ne s’explique jamais ; on ne se connaît pas. Mais je suis touché de votre sympathie ;
La Gerbe
d’or
touche en moi un fond qui doit nous être commun [...]. Au fond, je crois vous connaître un peu : vous vous battez bien,
mais sans cuirasse. C’est ce qui me touche en vous. J’ai peur que nous ne nous entendions à peu près sur rien ; ce n’est pas une
raison, d’ailleurs, pour ne pas se connaître »... [
1927
, sur
Le Flâneur salarié
] : « J’avais déjà lu, comme tout le monde, ces pages
extraordinaires de vie... Vous êtes un des rares hommes de notre génération qui sache
voir
, et comprendre ce qu’il voit. Croyez
que j’admire votre talent et que j’ai pour vous beaucoup de sympathie – même
rétrospective
. Je veux dire qu’aujourd’hui je
vous donne raison, dans ces débats de naguère, où au nom de l’art, je me déclarais contre vous. Mais ces sortes de démons ne
se chassent pas par le talent et l’esprit – car ils sont eux-mêmes pétris de talent et d’esprit »...
15 mars [1928].
Il lui enverra
prochainement un exemplaire de
Destins
signé...
16 janvier 1929.
Lettre de condoléances [mort de Marthe Deladune] : « La
mort de ce qu’on aime est intolérable : comme nous sommes peu faits pour la mort ! »... Il travaille, mais pas à un roman : « Je
réunirai cette année des nouvelles déjà parues. Rien ne m’intéresse, au fond, que le sens de la vie, que la direction de la vie, que
de pressentir, dès maintenant, cette
réalité
dont votre amie possède à jamais le secret »... On joint une carte de visite autographe
(condoléances), la copie dactyl. d’une lettre de Béraud à Mauriac (
9
novembre
1927
) et quelques coupures de presse.
22. [
Henri BÉRAUD
].
Le Martyre de l’obèse
(1922). Dossier sur les projets d’adaptation cinématographique du
roman (il sera réalisé en 1933 par Pierre Chenal).
150/200
30
lettres (plus doubles de réponses),
1925
-
1939
: Françoise Rosay (en faveur de son mari Jacques Feyder), Jean Demerçay,
l’agent Paul Winkler, le scénariste Edward Gering Rook, le producteur Christian Stengel (Aster Film), etc. On joint un dossier
de coupures de presse sur l’adaptation dramatique du roman.
23.
Henri BÉRAUD
. Orient.
300/400
– Notes autographes pour son reportage en Égypte en mars-avril
1922
pour
Le Petit Parisien
(
140
ff. in-
12
) ; plus documents
divers du voyage (tickets, lettres et invitations, photos, notes dactylographiées…) et de coupures de presse et journaux. – Notes
autographes du reportage en Turquie en août-septembre
1928
(
40
ff. in-
12
) ; plus documents du voyage (note d’hôtel, lettres
reçues, note dactyl. sur Moustapha Kemal, journaux), et coupures de presse. – On joint un dossier de coupures de presse sur la
Tunisie, l’Algérie et le Maroc.
24.
Charles DULLIN
(1885-1949). 11 L.A.S. et 1 L.S. avec quelques lignes autographes, 1922-1937 et s.d., à Henri
Béraud ; 13 pages in-8 ou in-4, la plupart à en-tête de
L’Atelier
.
1 000/1 200
Belle correspondance à son ami de jeunesse. « En te revoyant j’ai simplement senti qu’une amitié comme celle qui nous
a liés autrefois ne finit pas. Une folie, une stupidité de notre jeunesse nous a séparés
15
ans... et cependant je sens que si je te
tends la main ce sera comme autrefois »...
Mardi soir [1922]
. Félicitations pour le prix Goncourt : « Le sentiment qu’ils aient
récompensé un homme qui ne flatte pas, qui crie tout haut ce qu’il pense et qui ne se défend qu’avec son talent, calme un peu
cette vieille rancœur ! »...
25 avril 1922.
Conseils pour la préparation d’un discours pour l’Union régionale des arts plastiques
à Lyon : « Quelques mots sur la situation artistique de Lyon à cette époque, un rappel de souvenirs sur Martin et Bas, la
définition de notre idéal commun, la liberté en art, et le mépris de toutes les formules »...
9 novembre 1925.
Réponse favorable
à sa proposition de collaboration : « L’expérience de mon théâtre m’a seulement démontré que seules pouvaient réussir chez
moi les pièces susceptibles de joindre à la nouveauté la force comique ou dramatique, capable de toucher à la fois le public chic
et mon public populaire »... – Avant de prendre d’autres engagements, il souhaiterait savoir si Béraud a renoncé à la pièce qu’il
souhaitait traduire et adapter... La saison de l’Atelier a été excellente : « Commercialement mon affaire marche très bien »...
Néronville
: « Peux-tu me dire sous quel titre tu veux que j’annonce la pièce de Fred Angermayer ? »... Il a beaucoup aimé
son dernier livre... – Longue lettre sur le théâtre, réagissant à des critiques d’Antoine : « Il me semble que l’acteur de demain
doit être plus
fin
, plus
fluide
, qu’il doit délaisser une fois pour toutes l’appareil photographique, et chercher à donner plus
d’
impression
que de réalité au sens trivial du mot »… Évocation de souvenirs de leur jeunesse…
Dimanche.
Sur un article de
Béraud qui, « en dehors de l’émotion que peuvent me donner tant de souvenirs, dit tout ce qui peut m’être sensible. [...] Merci
mon vieux
mais comment se fait-il qu’on ait pu vieillir sir vite ? »...
Dimanche.
À propos de son article dans
Le Quotidien
:
« Cette évocation de notre jeunesse et de nos grandes illusions m’a profondément touché. Je n’ose jamais regarder en arrière.




