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126. ZOLA

(Émile). Carte de visite autographe. [Paris, 8 novembre 1897]. Texte au recto. Enveloppe.

200 / 300

«

Avec mes bien vifs remerciements, mais avec le regret de ne pouvoir donner mon portrait en tête de “

Paris

”, car il

y aurait là un accès de vanité blessante...

»

Consacré en partie à l’affaire de Panama et aux attentats anarchistes,

Paris

est le dernier volet de la trilogie

Les Trois

villes

, et parut en feuilleton dans

Le Journal

à partir du

23

octobre

1897

– il sortirait en librairie en mars

1898

.

Élie Faure fréquentait alors

L’Aurore

de Georges Clemenceau, et militait en faveur du capitaine Dreyfus. Il y publia en

1898

une lettre ouverte pour protester contre l’exil de Zola, puis un poème en son honneur pour le premier anniversaire

de

J’accuse

. Devenu collaborateur régulier du journal, il y publierait un hommage à Zola le

17

octobre

1902

, peu après

la mort de celui-ci.

127. ZULOAGA

(Ignacio). Lettre autographe à Élie Faure. Zumaia (au pays basque espagnol), 26 octobre 1921. 2 pp.

in-12, en-tête à son adresse de Zumaia.

100 / 150

«

C’est avec le plus grand plaisir que je viendrais en aide de notre pauvre ami Iturrino ;

mais malheureusement je

ne pourrai pas vous donner de toile, car je ne travaille en ce moment qu’à de très grands tableaux. Je vous envérai de

l’argent, ce qui revient au même...

»

Le peintre espagnol Ignacio

Zuloaga

avait vécu plus d’une vingtaine d’années à Paris, où il s’était lié à Degas, Gauguin,

ou encore Barrès et Rilke. Son travail sur une Espagne mythique, dans un style fortement inspiré de la peinture du

Siècle d’or, lui avait valu la célébrité. Depuis la Grande Guerre, il habitait de nouveau son pays d’origine. — Autre

peintre espagnol, Francisco

Iturrino

, qui avait subi un temps l’influence du fauvisme et introduisit cette esthétique en

Espagne, avait effectué des séjours prolongés à Paris avant guerre et y avait noué diverses amitiés dans le milieu

artistique. Amputé d’une jambe en

1921

, il connut de graves difficultés financières, mais Élie Faure organisa alors une

tombola à son profit avec des tableaux donnés par leurs amis peintres.

128. ARTISTES.

– Ensemble de 48 lettres et cartes adressées à Élie Faure (dont 8 à sa famille).

1 500 / 2 000

André

(Albert). Lettre et carte autographes signées du peintre, qui fut l’ami d’Auguste Renoir. [Paris,

29

septembre

1907

] :

«

Si vous avez le temps demain ou après, passez donc chez Renoir.

Sa femme est tombée par terre il y a une

quinzaine de jours et on lui a dit qu’elle devait avoir l’os du bras fêlé !...

Renoir m’a demandé si je connaissais un

médecin des hôpitaux

et j’ai pensé à votre frère

[le chirurgien Jean-Louis Faure]

. Enfin, vous verrez.

» Au verso, de la

carte, un dessin à la mine de plomb.

Despiau

(Charles). Ensemble de

6

missives (

5

autographes signées et une signée), soit :

4

lettres et

2

cartes.

1923

-

1930

. Correspondance artistique et amicale du sculpteur et dessinateur. Paris,

23

avril

1923

: «

Je serais très heureux

que vous fassiez figurer un de mes bustes dans votre nouvelle édition que vous préparez de votre

Histoire de l’art.

Je

vous ai fait envoyer une photo du portrait de Mme Derain... 

» — Paris,

25

janvier

1924

:

«

... J’ai fait surmouler le

buste de votre fille

[Marie-Zéline dite Zizou]

.

J’ai encore besoin d’une ou deux séances avant de l’envoyer au fondeur

et je vous serais obligé de m’aviser du jour où mademoiselle Faure viendra...

»

Pach

(Walter). Ensemble de

12

missives autographes signées dont

4

à Élie Faure, en français.

1935

-

1958

. Le peintre,

critique, historien d’art et pédagogue américain avait découvert l’art moderne à Paris avant la Première Guerre

mondiale, se liant notamment avec les membres de la « Section d’or ». Il publia en

1924

une traduction anglaise de

l’

Histoire de l’art

d’Élie Faure. — Bowdoin College à Brunswick dans le Maine,

16

avril

1936

: «

... Je continue à

regarder

Marcel Duchamp

(que j’associe avec vous) comme l’homme étant allé le plus loin dans l’évolution cubiste

(si c’est le mot pour la direction – lui ne l’accepte pas)... 

» — New York,

25

décembre

1938

: «

... Avec la difficulté

étrange qu’a

Diego Rivera

pour la correspondance, je me demande s’il vous a écrit que sa femme

[

Frida Kahlo

]

vient

à Paris. Elle part de New York le 5 janvier pour descendre chez

André Breton

et sa femme qu’elle a connus lors de leur

visite au Mexique. Je lui donnerai votre adresse, si elle ne l’a pas... Elle va être un peu perdue à Paris, ne connaissant

personne, sauf les Breton, ignorant complètement le français (son anglais est parfait, et vous pouvez lui écrire et causer

dans cette langue). C’est une personne tout à fait admirable, d’une intelligence rare, avec le charme de son pays – et

puis un talent de peintre très exceptionnelle. Elle va faire une exposition à Paris... Frida a des souvenirs du passage de

M. Faure au Mexique que son mari ne vous a pas, sans doute, écrits...

». —Walter Pach évoque également Élie Faure,

ses propres textes, son enseignement, sa vie d’artiste, Jacques

Villon

, l’architecte américain Antonin

Raymond

(collaborateur de Frank Lloyd Wright), le sculpteur Jacques

Lipchitz

, la décadence d’un certain art moderne qui

démarque

Picasso

, etc. —

Joint,

3

pièces adressées à Walter Pach.

– Le peintre et sculpteur Hector

Astié

(

2

lettres autographes signées,

1932

et

1937

). – Le peintre Henry

Caro-

Delvaille

(lettre autographe signée, s.d.). – Le peintre Georges

Cyr

(belle lettre de Beyrouth,

1934

, dans laquelle il

critique la vie artistique libanaise, inféodée, selon lui, à un surréalisme superficiel). – Le peintre, décorateur et