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55. MERCIER

(Louis-Sébastien).

L’An deux mille quatre cent quarante. Rêve s’il en fût jamais.

À Londres,

[i. e. Lausanne, François Grasset], 1772. In-8, xii-402 pp., maroquin rouge à grain long, dos à nerfs

leté et euronné, plats ornés d’un encadrement doré de roulette végétale dorée entre lets avec

soleils d’angles, coupes ornées, roulette intérieure dorée, tranches dorées, dos et coins un peu

frottés, petites taches sur le premier plat, trace d’ex-libris au verso de la première garde volante

(

relié par Simier

).

300 / 400

Édition parue l’année suivant l’originale.

U

TOPIE

DES

L

UMIÈRES

ET

PREMIER

ROMAN

D

ANTICIPATION

À

SUCCÈS

. « Si le mérite de la première utopie dans le

temps (ou uchronie) revient à l’abbé de Pure [

Épigone, histoire du siècle futur

, 1669], c’est au siècle suivant que

le thème traditionnel des pérégrinations sur terre, sur mer ou dans l’espace commence à faire place à celui

du voyage dans le temps. Témoin de la con ance dans le progrès qui anime le siècle des Lumières, le futur

est riche de tous les possibles, “le présent est gros de l’avenir”. Cette phrase de Leibnitz gure en épigraphe

de l’utopie de Mercier. Accablé par les vicissitudes du temps, il s’endort et rêve qu’il s’éveille à l’âge de

sept cents ans dans un Paris transformé selon ses désirs. Il va peu à peu y découvrir que l’humanité tout

entière est désormais guidée par la raison. Quoiqu’il fût resté muet sur les causes de cette extraordinaire

transformation, Mercier se vantait d’avoir prédit la Révolution dans cet ouvrage » (

Utopie

, Paris, BnF, Fayard,

2000, n° 121, p. 151). On peut en effet y voir Versailles en ruines.

E

XEMPLAIRE

EN RARE CONDITION

:

RELIURE DE MAROQUIN

SIGNÉ

PAR

R

ENÉ

S

IMIER

, exécutée entre 1800 et 1818.

56. OVIDE.

Les Métamorphoses

. À Bruxelles, chez François Foppens, 1677. Grand in-folio, (8)-574

[chiffrées 1 à 520, 2 non chiffrées, 521 à 549, 552 à 574] pp., impression bilingue latine et française,

maroquin rouge, dos à nerfs, tranches dorées, large dentelle intérieure dorée, dos passé, coiffes,

mors et nerfs un peu frottés, coins usagés, un accroc sur le plat supérieur, quelques mouillures

marginales, quelques taches (

Naudet rel.

).

600 / 800

Seconde édition de la traduction française annotée par l’académicien Pierre Du Ryer, originellement parue

en 1655.

I

MPORTANTE

ILLUSTRATION

GRAVÉE

SUR

CUIVRE

dans le texte, comprenant un portrait au titre et 124 scènes

mythologiques, certaines d’après des tableaux de Rubens (p. 83), Adam Elseimer ou Abraham Bloemaert.

46 de ces cuivres sont d’une qualité remarquable, exécutés dans les années 1630-1640 par Crispijn

V

AN DE

P

ASSE

l’aîné, par sa lle Magdalena dans les mêmes années, puis par le frère de celle-ci Crispijn Van

de Passe le jeune et son atelier – si certaines d’entre elles avaient pu être vendues en épreuves séparées, elle

furent publiées réunies pour la première fois dans la présente édition.

Les autres gravures ont été composées par divers artistes, gravées notamment par Peter Paul Bouché,

Martin Bouché, Pieter Clouwet et Frederik Bouttats d’après Hendrik Abbé ou Abraham Van Diepenbeek.

U

N RECUEIL À

LA MARGE DU GENRE

EMBLÉMATIQUE

. Pour chaque fable sont réunies une illustration à forte charge

symbolique et un texte comprenant un « argument » résumant le sujet, le récit d’Ovide et, dans la plupart

des cas, une « explication » érudite proposant en outre une morale.

Provenance : Alphonse Claeys de Thielt (vignette ex-libris sur le premier contreplat).