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SCHEDEL, Hartmann.
Liber chronicarum cum figuris et
ymaginibus ab initio mundi
Nuremberg, Anton Koberger
pour Sebald Schreyer et Sebastian
Kammermeister, 12 juillet 1493
In-folio (455 x 317mm)
70 000 / 100 000
€
L’UN DES PLUS CELEBRES LIVRES ILLUSTRES : PLUS DE 1800 GRAVURES
SUR BOIS. EXEMPLAIRE EN COLORIS D’EPOQUE
EDITION ORIGINALE. 63-64 lignes, en partie à deux colonnes. Initiales peintes en rouge et bleu, ou en
rouge uniquement
COLLATION : [1-2
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] : 326 feuillets, bien complet de ses quatre feuillets blancs, soit : [279-281] foliotés CCLVIIII-CCLXI
avec le titre-courant et la foliotation imprimée, et le dernier feuillet [326]
CONTENU : 1/1r titre xylographié, 1/2r index, 4/1r texte, 55/5v vers sur les exploits de Maximilien, 56/1r
supplément et description de l’Europe, 61/3v-4r carte de l’Allemagne, 61/4v colophon
ILLUSTRATION : 1809 gravures sur bois, REHAUSSEES A L’EPOQUE D’UN BEAU COLORIS, de
diverses dimensions imprimées au moyen de 645 bois par Michael Wolhgemut, Wilhelm Pleydenwurff et leur
atelier, et avec la collaboration d’Albert Dürer
RELIURE GERMANIQUE DU XVI
e
SIECLE. Peau de truie sur ais, grande décor estampé à froid et argenté
(oxydé), exécuté avec différents fers, panneau central et bordure, titre anciennement doré en haut du plat
supérieur :
Liber chronicû cû figuris
PROVENANCE : annotations marginales par une main contemporaine, en latin et à l’encre (en faible partie
oxydée, avec petites perforations restaurées) -- cachet au chiffre EG sous couronne de baron, non identifié, en
bas de la page de titre -- Ev. Philip Schirley, (ex-libris)
REFERENCES : A. Wilson,
The making of the Nuremberg Chronicle
, 1976 -- Goff S - 307 -- BMC II 437
-- Schramm, XVII, 6-7-9
Empoussiérage dans les marges supérieures, les feuillets [321-326] reliés entre les feuillets CCLXVI et CCLXVII,
quelques feuillets brunis, quelques restaurations dans les marges, carte de l’Europe restaurée dans son pli central et
dans une marge. Reliure restaurée, gardes renouvelées
Livre le plus abondamment illustré du XV
e
siècle, la célèbre
Chronique universelle
d’Hartmann Schedel, connue sous le nom impropre de «Chronique de Nuremberg»,
est à maints égards l’un des monuments de l’histoire du livre : par ses dimensions - un
grand in-folio de plus de 650 pages -, par la richesse, la qualité artistique et l’intérêt
documentaire de son illustration - plus de 1.800 gravures sur bois -, par l’excellence
de sa typographie, enfin, par l’ampleur de l’entreprise éditoriale qui l’a produite. La
magistrale illustration du livre, due à Wohlgemut et sans doute au jeune Dürer, est
impressionante. Dans son extrême variété on y décèle des influences multiples, de
Schongauer, du maître WA, du maître F.V.B. et d’autres artistes (cf. Arnim,
Otto Schäfer
,
n° 309). La superbe
Danse des Morts
au feuillet CCLXIV semble bien, au moins pour le
dessin, de la main de Wohlgemut tandis qu’on discute toujours de l’attribution au jeune
Dürer de 5 ou 6 bois dont le majestueux
Jugement dernier
du feuillet CCLXV verso. Et
tandis que la plupart des villes étrangères (Paris, Florence, Vérone...) sont représentées
avec des bois interchangeables, un grand nombre d’entre elles, dont, bien entendu, les
villes allemandes, procèdent d’observations topographiques rigoureuses. C’est ainsi que
l’on rencontre les vues de trente-deux cités germaniques, fidèlement représentées pour
la première fois à côté de Prague, Venise, Bâle, Constantinople, Strasbourg, Ravenne,
Londres. L’illustration présente aussi bien des archétypes iconographiques classiques
de ce genre d’ouvrages, comme la Création, Adam et Eve, L’Arche de Noé, que la
peinture de monstres, des portraits, Frédéric III, l’empereur Maximilien avec un orbe
qui réfléchit la lumière... Parmi les curiosités on relève un pas de tir où l’on voit un
arbalétrier viser une cible noire et blanche.
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