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DUNS SCOT, Jean.
[Quæstiones in primum librum
Sententiarum]. [Quodlibeta]
Venise, Johannes de Colonia et
Johann Manthen, 26 juillet -
7 octobre 1477
2 ouvrages en un volume
in-folio (297 x 207mm)
5 000 / 8 000
€
DANS LES ARCANES METAPHYSIQUES DU DOCTEUR SUBTIL
51 lignes sur 2 colonnes, caractères gothiques 10:160G
2
, 11:76
c
G, espaces des initiales avec lettres de départ,
entièrement rubriqué alternativement de rouge et bleu avec des initiales de différentes tailles, GRANDDÉCOR
ENLUMINE SUR LA PREMIERE PAGE D’UNE BORDURE DE FEUILLAGE PEINT DE ROSE, BLEU ET
VERT AVEC UNE INITIALE ENLUMINEE REPRÉSENTANT UNMOINE COPISTE. Le premier ouvrage
est, fait rare, complet des deux derniers cahiers du registre, après le colophon, non signalés par la collation du BMC
mais bien décrits par HC et GW. Le second ouvrage présente au colophon la variante au quantième de la date signalée
par GW
COLLATION : (I ;
Première partie, sur 4
): a
12
b
10
c
8
d
10
e
6
f
6
g
8
h-k
10
l-o
8
p-t
10
v
8
x
8
aa-ff
8
gg
10
a-b
8
: 261 (sur 262)
feuillets, sans le premier feuillet blanc ; (II) : a
10
b-e
8
f-ff
6
g-k
8
l-m
10
: 106 feuillets
ANNOTATIONS : très nombreuses notes manuscrites d’une élégante écriture contemporaine, à l’encre brune,
rédigées par un familier de la pensée scolastique et se présentant le plus souvent sous forme d’arborescences
conceptuelles
RELIURE GERMANIQUE DE L’ÉPOQUE. Veau brun sur ais non biseautés, décor estampé à froid, tranches jaunes
PROVENANCE : une mention allemande du début de ce siècle, au contre-plat inférieur, parle d’un ex-libris
(peint ?) d’un prédicateur de Heilbronn, Johannes Krener -- Jean Furstenberg (ex-libris et vente : Paris,
16 novembre 1983, n° 63)
REFERENCES : (I) : Goff D-379 -- HC *6416 -- GW 9073 - BMC V 228 (IB. 20307.) ; (II) : Goff D-393 -- HC
*6434 -- GW 9068 -- BMC V 228 (IB. 20311.)
Mouillure dans la marge inférieure des premiers cahiers, trace d’ex-libris décollé sur l’avant-dernier feuillet (sans atteinte
au texte). Dos refait, attaches modernes
Le théologien et philosophe franciscain Duns Scot, figure dominante avec saint Thomas
d’Aquin de la philosophie médiévale scolastique, était originaire d’Angleterre. Sa pensée
métaphysique d’une logique implacable a souvent entraîné le Docteur subtil vers des
horizons dialectiques que certains rapprocheront par la suite de Hegel et Spinoza. Deux
des textes les plus célèbres du philosophe sont réunis ici. Il y applique les principes
fondamentaux de sa doctrine réaliste selon laquelle l’universel est le seul être réel, les
individus n’étant rien en soi. Les
Quæstiones
, composées vers 1301 quand il enseignait à
Oxford, commentent les
Sentences
de Pierre Lombard, comme cela était enjoint à tout
maître de l’Université à l’époque. Ses
Quæstiones quodlibetales
proposent des commentaires
sur des questions choisies à volonté. Les deux éditions ont été revues par l’anglais Thomas
Penketh, professeur de théologie à l’Université de Padoue et été ont imprimées à quelques
mois l’une de l’autre par les imprimeurs allemands Johannes de Colonia et Johannes
Manthen établis à Venise. Cette première partie des
Questions sur les quatre livres des
Sentences
forme une entité typographique distincte et autonome des trois autres parties
imprimées par les mêmes imprimeurs le 7 janvier 1478 (II), en 1476 (IV) et en 1477 (III).
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PIE II, pape.
[
Epistula ad Turcorum imperatorem
Mahumetem II
]
[Cologne], [Ulrich Zel], [1469-72]
In-4 (212 x 147mm)
1 500 / 2 000
€
INVITATION PAR LE PAPE A LA CONVERSION AU CHRISTIANISME
DU SULTAN MOHAMMED II
Initiale peinte en rouge au premier feuillet. Impression sur 27 ou 28 lignes à la page. Chemise
COLLATION : 46 feuillets non signés (sur 54)
ANNOTATIONS : corrections manuscrites de l’époque aux feuillets 3 et 5
REFERENCES : Goff P-697 -- BMC I, 191 -- CIBN P-392
Manquent les feuillets a
1
(blanc), a
8
, b
1
, b
2
, b
7
, b
8
, c
4
, c
6
. Deux feuillets réemmargés. Feuillets déreliés
Cette impression se distingue à l’abréviation en tilde sur le second
e
de
eloquentissimus
(
us
non abrégé) et l’abréviation par
p
barré courbe dans
proposuerit
. Appel à la clémence envers
les chrétiens du pape Pie II (Aeneas Sylvius Piccolomini) au sultan Mohammed II. Celui-ci,
à la tête de son empire, a conquis Constantinople en 1453 et le pape humaniste (il a choisi
son nom pontifical d’après Virgile) et admirateur de l’héritage culturel grec, doit intervenir
pour tenter de sauver la chrétienté. Pie II est encore plus ambitieux. Il cherche à convertir
le sultan à la foi catholique et lancer une croisade. Cette lettre a été sans doute écrite avec la
collaboration de Nicolas de Cues, bon connaisseur de l’Islam, en 1461. Pie II meurt trois ans
plus tard, à Ancône, d’où il veut effectivement lancer une croisade.