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[REVUE].

Littérature.

Numéro double 11/12 de la Nouvelle Série.

Paris, 15 octobre 1923.

In-12, demi-maroquin brun à bandes, dos lisse, tête dorée, non rogné

(Blanchetière)

.

Un des neuf exemplaires sur papier parchemin japonais (n° 3), les seuls à comporter

la photographie originale reproduisant le tableau de Max Ernst qui sert

de frontispice aux exemplaires du tirage courant.

Parue de 1919 à 1924, la revue compte en tout 33 livraisons. Elle était dirigée au départ

par Louis Aragon, André Breton et Philippe Soupault, les dix derniers numéros étant sous

la direction du seul Breton.

Exceptionnel exemplaire de Paul Éluard, enrichi de 28 documents originaux dont

des manuscrits autographes des principaux poètes surréalistes.

Les documents ont été collectés par Éluard, quelques-uns lui étant dédicacés. Plusieurs furent

édités dans le numéro 11-12 de la revue

Littérature

, quand d’autres furent sans doute écartés

au moment de la composition du numéro.

Tous les documents ont été soigneusement montés sur onglets.

On trouve :

4 essais manuscrits, de la main d’Éluard (?), de la liste de noms propres intitulée

« ERUTARETTIL », typographiée à double page dans la revue (pp. 24-25). Il s’agit de la

fameuse constellation des influences du Surréalisme, mariant Sade et Lautréamont, Jarry

et Baudelaire, etc. L’un de ces essais est au dos d’un mot autographe de Max Morise à André

Breton sur un feuillet à en-tête de

Paris-Journal

demandant qu’on fasse le “service de

Littérature

à M. Herrand”. La maquette définitive de cette double page se trouve à la bibliothèque littéraire

Jacques Doucet.

Robert Desnos. 2 poèmes dédicacés à Paul Éluard :

L’Asile ami

, 9 vers à l’encre suivis

de 4 lignes de portée musicale sur une page in-4 (60 x 190 mm), avec 3 corrections. Ce poème

a été publié dans

Corps et Biens

(1930).

Le second poème,

Chanson de onze heures

, comprend 40 vers en 5 strophes sur trois pages

(124 x 165 mm), à l’encre verte. Dans l’angle supérieur droit de la première page : “

À Paul

Éluard l’anabaptiste / du soleil du milieu

.” Ce poème, qui évoque Éluard, Breton et Desnos lui-

même, paraît n’avoir jamais été publié.

J’ai connu des albatros / qui m’ont appelé Desnos / sont partis à tire d’aile / à meurt la belle

[…]

Éluard eut beau scalper les fleurs / Il n’a pas tué le malheur / Sa frégate ? Où s’en va-t-elle ? /

à meurt la belle

[…]

Vers le Nord partez marins / Points cardinaux dans sa main / Breton prend

la citadelle / se meurt la belle

[…].”

Un poème intitulé

Le recul de cristal

(?) dont nous n’avons pas identifié l’auteur. Il a été relié

parmi les manuscrits de Desnos.

Benjamin Péret. 7 poèmes autographes, dont 4 écrits à deux mains avec Louis Aragon,

en partie inédits. L’ensemble se compose d’abord de six “portraits” d’amis écrivains. Les quatre

Portraits

de Louis Aragon, Paul Éluard, Max Ernst, Robert Desnos ont été publiés dans la

revue (pp. 14-16). Les

Portraits

d’André Breton et de Gala Éluard ne figurant pas dans la revue

mais furent publiés en 1928 dans

Le Grand Jeu

. (Le

Portrait de Max Ernst

est écrit sur un billet

de banque autrichien de 1912 de 100 Kronen (165 x 105 mm) ; 4 autres sont sur des cartes-

lettres du restaurant Terminus Denain de Paris).

Les 4 manuscrits des

Portraits

de Desnos, Breton, Éluard et Aragon comportent à chaque fin

de vers des ajouts poétiques autographes entièrement inédits de la main de Louis Aragon.

Le septième manuscrit est un poème signé, non titré, de 21 vers sur une page in-4, au verso

d’un feuillet à en-tête de

La Révolution Surréaliste

. Ce poème paraît être demeuré entièrement

inédit : “

Il avait les oreilles d’une huître

.”

Max Ernst. Poème, non signé : 33 vers au crayon sur 2 pages in-12 (160 x 90 mm),

avec 5 corrections. Poème reproduit dans la revue, page 17.