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André BRETON.
Manifeste du Surréalisme.
Poisson soluble.
Paris, Éditions du Sagittaire,
Simon Kra, 1924.
In-12, demi-maroquin vert à coins, dos à nerfs orné, non rogné, tête dorée, couverture et dos
conservés
(Yseux).
Édition originale.
Un des 19 exemplaires sur papier pur fil Lafuma, seul tirage de luxe (n° 5).
Le bréviaire du mouvement surréaliste.
“En 1924, la tension née de la rupture avec Dada et de l’interrogation sur l’avenir du groupe
avait amené Breton à fixer sur le papier un texte qui pût servir de référence. Ce fut le
Manifeste
du Surréalisme,
bref essai où figurent une théorie de l’écriture automatique et un salut nuancé
aux révélations du freudisme. Comment enrichir le réel par l’apport de tout l’inconscient
habituellement ignoré ou refoulé, et constituer ainsi une « surréalité », tel est le propos
qu’illustrent les trente-deux textes automatiques de
Poisson soluble,
joints à l’édition originale”
(BnF,
En français dans le texte,
1990, n° 354).
Plaisant exemplaire en reliure signée strictement de l’époque.
Ex-libris
Henri Thuile
qui a fait monter en tête le feuilleton du
Temps
de Paul Souday
du 13 novembre 1924 consacré à la parution du
Manifeste.
Belle provenance que celle du poète et essayiste français installé à Alexandrie : Henri Thuile
(1885-1960) avait publié en 1921 dans
Littérature et Orient
les lettres qu’il avait adressées
à Stéphanos Pargas, réflexions sur les liens culturels entre l’Europe et l’Orient.
6 000 / 8 000
€




