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Guillaume APOLLINAIRE.
Du coton dans les oreilles. (Fragment).
Sans lieu ni date
[février 1916].
Manuscrit autographe signé, 9 pages in-12 sur papier quadrillé extrait d’un carnet à spirale.
Important manuscrit autographe signé de la première partie du poème intitulé
D
u
coton
dans
les
oreilles
,
orné de deux calligrammes.
Cri de détresse du poète confronté aux désastres de la guerre, le poème fut adressé à Madeleine Pagès le 11 février 1916.
Il sera publié dans
Calligrammes
(1918, pp. 167-172 de l’édition originale) : l’autographe présente des variantes
avec la version imprimée et le premier calligramme est radicalement différent dans sa composition. Quant au
second, il ne figure pas dans l’édition.
Tant d’explosifs sur le point vif !
Les points d’impacts dans mon âme toujours en guerre
Ton troupeau féroce crache du feu
Ecris-moi un mot si tu l’oses
O mégaphone
[…]
Tant et tant de coquelicots
D’où tant de sang a-t-il coulé
[…].
On connaît plusieurs versions autographes. L’une d’elles, différente, appartenant à un carnet de guerre daté
de 1917-1918 a figuré dans l’exposition
Dada
du Centre Pompidou (reproduit p. 81 du catalogue).
Petits manques de papier à la pliure du dernier feuillet ; le manuscrit était à l’évidence conservé dans la poche
du poète plié en deux.
De la bibliothèque
Jacques Guérin
(VII, 1992, nº 15).
10 000 / 12 000
€




