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D’un éditeur l’autre

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Paul ÉLUARD.

Le Devoir.

Poèmes.

En vente : chez P.E. Grindel à l’HOE. 18 secteur postal

200, 1916.

In-16, demi-maroquin noir à coins, non rogné, tête dorée, couverture muette conservée, étui

(Semet et Plumelle).

Édition originale d’une grande rareté : elle a été ronéotypée à 17 exemplaires

par l’auteur au cantonnement d’Hargnicourt.

Le poète était alors mobilisé dans une unité de santé à l’Hôpital Ordinaire d’Évacuation 18,

comme l’indiquent les initiales sur la page de titre.

Le recueil de dix poèmes, les premiers parus sous le nom d’Éluard, a été imprimé en ronéo sur

le front durant la Première Guerre mondiale, comme

Case d’Armons

de Guillaume Apollinaire.

(Le tirage à 17 exemplaires a été indiqué par le poète sur les deux exemplaires qu’il a offerts

à Georges Hugnet et à André Spire.)

Envoi autographe signé sur le faux-titre (le nom du dédicataire a été gratté) :

à

mon ami

[A.J. Gonon]

ces vers, de bien loin, en

témoignage de ma grande

affection,

Paul Éluard

Second envoi autographe signé sur le premier plat de couverture :

Je suppose que le

premier destinataire de

ces poèmes est mort.

Il revient entre des

mains vivantes et

qui aiment les livres.

Paul Éluard

36 ans après.

Ces “mains vivantes qui aiment les livres” sont celles de Louis Broder et l’envoi, l’année

de la mort d’Éluard (1952), réunit le premier et le dernier éditeurs du poète.

Gonon réimprima les poèmes du

Devoir

en juillet 1917, augmentés de ceux de

L’Inquiétude.

On joint une photographie originale de Paul Éluard en pied en uniforme militaire prise

en 1916. (Tirage argentique sur papier support carte postale, 135 x 85 mm.)

Cette image est reproduite dans l’album de la Pléiade page 33.

4 000 / 5 000