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Portugal Futurista.

Publicaçao eventual. Director e fundator : Carlo Filipe Porfirio. Editor :

S. Ferreira. [

Lisbonne, novembre 1917

].

Petit in folio de 44 pages y compris la couverture, illustré de 8 reproductions photographiques en noir

in-texte, couverture imprimée en rouge, veau glacé rouge, titre mosaïqué en maroquin.

Seul numéro paru.

Il est complet du tract

Os bailados russos en Lisboa

relié entre les pages 42 et 43, rédigé et cosigné

en octobre 1917 par José de Almada-Negreiros, Ruy Coelho et José Pacheko.

Officiellement dirigé par Carlo Filipe Porfirio et S. Ferreira,

Portugal Futurista

fut fondé par les

anciens collaborateurs de la revue

Orpheu

, José de Almada-Negreiros, Fernando Pessoa et Mario de

Sà-Carneiro. Les peintres futuristes portugais Santa-Rita et Amedea de Souza-Cardoso sont également

présents au travers des études illustrées de reproductions qui leur sont consacrées.

C’est dans ce numéro unique que sont publiés les textes illustrés d’un portrait de l’auteur, de la

Primera Conferancia Futurista

donnée par Almada-Negreiros au mois d’avril précédent et le manifeste

de Fernando Pessoa,

Ultimatum,

publié sous le pseudonyme d’Alvaro de Campos.

Figurent aussi au sommaire des poésies d’Apollinaire et de Blaise Cendrars (transmises par Sonia

Delaunay qui avait rencontré Amedea de Souza-Cardoso à Paris), des montages de textes et des

manifestes futuristes italiens : Marinetti, Boccioni, Carra. On y relève encore

Le manifeste de la luxure

de Valentine de Saint Point et des poèmes de Fernando Pessoa et Mario de Sà-Carneiro.

Le tract

Os bailados russos en Lisboa

est un éloge à Diaghilev et aux Ballets Russes dont les représentations

étaient attendues en janvier 1918.

Paru durant les troubles politiques qui portèrent au pouvoir en décembre 1917 le dictateur Sidonio Pais,

Portugal Futurista

fut interdit et l’ensemble du tirage saisi par la police dès sa sortie de l’imprimerie,

d’où la rareté des exemplaires ayant survécu.

La mort prématurée de Santa-Rita et de Amadeo de Souza-Cardoso mettra fin à l’aventure futuriste

portugaise. Seul Almada-Negreiros revendiquera cette appartenance jusque dans les années 30.

(

Futurismo & Futurismi

, Milan, 1986.- J.A. França,

A Arte em Portugal no seculo XX,

1991, pp. 51 à 75.)

6 000 / 8 000