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[JAMET (François-Louis)].

L’Eden de la riante Erycine, ou Leçons d’érotisme pour les amans honêtes

mâles et femelles,

en vers, depuis Villon (1450) jusqu’à Dorat (1770). Orné de tabatières sotadiques de Jule

Romain, Mellan, Leclerc, Israel, Ber. Picart, Klinystedt, Boucher, Papillon, Cochin, Pierre, Eisen, Beugnet et

autres maîtres.

Sans lieu ni date

[vers 1770].

Recueil factice d’extraits de livres imprimés, de manuscrits et de gravures découpées en un très fort volume

in-12 [147 x 78 mm] de (2) ff., 916 pp. les cinq dernières laissées en blanc, 32 planches hors texte : maroquin

rouge, dos à nerfs orné, cinq filets dorés dont quatre s’entrecroisant encadrant les plats avec fleurons dorés dans

les angles, filets dorés sur les coupes et en bordures intérieures, tranches dorées

(Canape).

Exceptionnel recueil constitué par François-Louis Jamet renfermant, sous le titre général

de L’

E

den de

la

riante

E

rycine

, des textes en vers d’inspiration légère ou érotique.

Fidèle à son habitude, Jamet a découpé des livres imprimés, choisissant des extraits qu’il annote et fait précéder

d’un titre de sa main, parfois en y ajoutant des gravures découpées, le tout étant entrelardé de nombreuses copies

autographes de poèmes divers et de gravures découpées, montées sur des feuillets et annotées. Le volume a été

paginé de sa main.

Les “stromates” de François-Louis Jamet.

Né à Louvières (Normandie), François-Louis Jamet dit le Jeune (1710-1778) fut un lecteur érudit, esprit hardi,

et un bibliophile singulier.

Après de solides études à Caen, Jamet devint en 1734 secrétaire d’Antoine-Martin Chaumont de La Galaizière,

intendant de Soissons. Il le suivit à Lunéville et à Nancy, lorsque La Galaizière fut nommé intendant de Lorraine

et chancelier du roi Stanislas. Il quitta son maître en 1740 pour s’installer définitivement à Paris où il se maria.

Ami du fils de Racine et de l’érudit Dom Calmet, on sait qu’il fréquenta la société parisienne et le milieu des

Encyclopédistes. Il était en relation avec les libraires et les amateurs les plus connus dont il était l’oracle. Il fut

en correspondance avec Diderot et semble avoir été proche de Jean-Jacques Rousseau.