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VOLTAIRE.

La Pucelle d’Orléans.

Poëme héroi-comique en 18 chants, augmenté de l’Epitre du Diable et de

celle du père Grisbourdon à Mr de Voltaire, d’un jugement sur le poème de la pucelle, de l’Epitre à Uranie et

autres pièces.

A Londres, 1761

[France ?, vers 1770].

Manuscrit petit in-8 [169 x 110 mm] de 1 frontispice, (3) ff., (222) ff., 18 planches hors texte : veau porphyre,

dos lisse orné, pièce de titre de maroquin rouge, triple filet doré encadrant les plats avec fleurons dorés dans les

angles, coupes et bordures intérieures décorées, tranches dorées

(reliure de l’époque).

Dès 1755,

La Pucelle

circula clandestinement sous forme d’éditions pirates et par des copies manuscrites, avant

que l’auteur n’en donne, en 1762, une édition enfin avouée, en vingt Chants. Jusqu’à la fin du XIX

e

siècle, elle fut

l’œuvre de Voltaire la plus rééditée. Connue par cœur dans les milieux émancipés ou libertins, elle met en scène

des prêtres lubriques prêts à toutes les turpitudes pour ôter son pucelage à Jeanne, laquelle n’a d’yeux que pour

le chevalier Dunois. Livre de combat contre les superstitions, il fourmille d’allusions aux événements du temps.

Très curieux et attachant manuscrit populaire illustré du XVIII

e

siècle : il est soigneusement

calligraphié à l’encre brune et rouge sur papier encadré d’un double filet rouge.

L’illustration semble avoir été copiée sur une des éditions subreptices illustrées. Elle a été dessinée à l’encre

brune et coloriée à la gouache et à l’aquarelle : frontispice, titre illustré (notamment du portrait de Voltaire) et

18 planches hors texte – une en tête de chaque Chant.

Vignette en tête et grands culs-de-lampe dessinés au lavis d’encre au pochoir, sauf le dernier à l’encre, rehaussé

de lavis rose.

La reliure a été restaurée.

3 000 / 4 000