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“Un chef-d’œuvre de la clarté, de la douceur
& de la pureté de nostre langue”
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AUGUSTIN (Saint).
Les Confessions
traduites en François, par monsieur Arnauld d’Andilly.
Paris, chez la veuve Jean Camusat et Pierre Le Petit, 1649.
In-12 [146 x 83 mm] de 1 frontispice, (7) ff., 600 pp., (8) ff. de table : maroquin rouge, dos
à nerfs richement orné à petit fer doré sur pièces de maroquin mosaïqué citron, vert et bleu
nuit, plats recouverts d’un remarquable décor de compartiments mosaïqués de maroquin
citron, vert et bleu nuit rehaussés d’un riche décor doré à petit fer, coupes décorées,
doublures
de maroquin rouge encadrées d’une large dentelle dorée,
gardes de papier avec décor doré,
tranches dorées sur marbrures
(reliure du tout début du XVIII
e
siècle).
Édition originale de la traduction.
Elle est illustrée d’un frontispice gravé sur cuivre par Poilly d’après une composition de
Philippe de Champaigne datée de 1649.
La traduction française des
Confessions
fut entreprise par Robert Arnauld d’Andilly, “un des
coryphées de l’école janséniste” selon le mot de l’abbé Bremond, à la demande de l’abbé de
Saint-Cyran. L’œuvre et la figure de saint Augustin occupent une place centrale dans l’aventure
de Port-Royal. Les traductions françaises des jansénistes exercèrent une influence décisive
sur la littérature française. Deux siècles plus tard, dans ses
Mémoires d’un touriste,
Stendhal
avouait : “À mes yeux, la perfection du français se trouve dans les traductions publiées par
les solitaires de Port-Royal.”




