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de la revue.

En outre, je voudrais que cela parût, car plus la revue tarde à m’insérer, plus les réimpressions tardent à venir

et conséquemment je me trouve gênée, faites-le marcher, ma chère belle. Aux termes de mon traité, il est obligé d’insérer

sans aucun retard tout ce que je lui donne

[...] Elle a même préféré

perdre moitié sur Lélia plutôt que de faire fragmenter

cette longue tartine.

Bonnaire et Buloz sont timorés :

Ces messieurs espèrent que je vais bientôt leur donner quelque nouvelle

à la Balzac. Malgré tout le talent de Balzac, je ne voudrais pas pour tout au monde me condamner à travailler dans le

genre éternellement. J’espère que j’en suis sortie pour toujours.

que sa correspondante laisse donc gémir Buloz :

Il faut

bien que les lecteurs de la revue se fassent un peu moins bêtes, puisque moi, je me fais moins bête de mon côté

.

[...]

Chopin est toujours très bien. Il me charge de vous remercier bien tendrement de tout l’intérêt que vous prenez à lui.

Soyez sûre que lui aussi vous aime bien, et que chacune de vos lettres est une fête pour nous deux. Le Docteur est très

content de sa santé. Il nous mène souvent promener et dîner ensuite chez lui où il nous traite en gourmets. Hier il a versé à

son malade un demi-verre de champagne coupé d’eau. Quand il lui en versera un second, il sera bu à votre santé.

Correspondance

, éd. G. Lubin, t. IV, n° 1843.

Infimes déchirures aux pliures, certains passages sont soulignés à la mine de plomb.

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