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Jean-Auguste-Dominique INGRES
(1780-1867)
étant donné que l’audition dont parle Berlioz dans sa lettre à Ingres ne peut être que celle des
Troyens
, on doit en conclure
que le peintre se sera ravisé, et qu’il y assista finalement.
Je suis très reconnaissant de l’appel que vous voulez bien me faire en m’invitant à me joindre à un auditoire auquel vous
devez lire une œuvre de vous
[…]
mais j’ai le regret de me voir encore retenu chez moi, par une indisposition qui me prive,
depuis plus de deux mois, de toute réunion.
Il lui envoie donc ses excuses
et les vifs regrets que j’éprouve.
121. INGRES (Jean-Auguste-Dominique).
L
ETTRE AuTOGRAPHE SIGNéE à
H
ECTOR
B
ERLIOz
, datée
mercredi 4 mars
[1858],
1 page in-8 (200 x 130 mm), sous
chemise demi-maroquin bleu moderne.
1 200 / 1 500 €
L
ETTRE INéDITE à
B
ERLIOz SuR
L
ES
T
ROYENS
.
De tempéraments artistiques assez
opposés, Ingres et Berlioz n’avaient
guère de points communs, si ce n’est
d’être tous deux membres de l’Institut,
ce qui permet au premier de s’adresser
ici au second comme à un
cher
Confrère
. Mais cette lettre — qui
semble bien
inédite
— soulève une
interrogation. En effet, Ingres,
souffrant, se dérobe à l’invitation que
Berlioz
lui
avait
faite
de
venir assister à une lecture du livret des
Troyens
. Or, dans une lettre à sa sœur
Adèle du 11 mars 1858, le même
Berlioz affirme qu’Ingres est venu chez
lui avec d’autres membres de l’Institut
entendre une lecture du poème des
Troyens
et qu’il l’a beaucoup félicité.
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