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Johan-Barthold JONGKIND
(1819-1891)
122. JONGKIND (Johan-Barthold). L
ETTRE AuTOGRAPHE à SON MARCHAND
M
ARTIN
, signée
toujours votre
reconnaissant ami
, datée
Rotterdam 24 octobre 1858
, 2 pages et demie in-12 (200 x 135 mm), adresse
autographe (marques postales), sous chemise demi-maroquin bleu moderne.
800 / 1 200 €
Adressée au marchand de tableaux parisien Martin, son homme de confiance, avec lequel Jongkind — qui l’appelait
le
bon Martin
— maintint longtemps une abondante correspondance. Cette lettre date d’une période pénible de la vie du
peintre. En 1855, Jongkind, déprimé, avait quitté Paris pour revenir en Hollande, où, jusqu’en 1860, il mènera une existence
extrêmement solitaire. Martin, qui lui achetait presque toutes ses productions et voulait sincèrement l’aider, restait ainsi
son seul lien avec la France. (Nous respectons, dans nos citations, l’orthographe souvent défaillante du peintre néerlandais).
Suivant votre lettre du 14 octobre il me revient encore cents francs, sur mon dernier tableau, je vous prie de me les envoyer
par retour de poste
[…]
Comme je vous l’ai dit j’ai eu de l’espoir de pouvoir vous envoyer, aujourd’hui un tableau, mais
jusqu’à présent je n’ai pas pu le terminer après mes idées
[…]
mais quand il sera fait j’en serai heureux pour vous envoyer
cette tableau. Depuis quelques jours je me sens moins bien portant. Pour sûr cela produit une influence sur ma peinture et
sur mon esprit de façon que je ne suis non plus, toujours gaie et de bon humeur
[…]
Je me recommande a vous et près de
vous dans la bonne souvenir de toutes mes bons amis
.
Nombreuses rousseurs et manque de papier par bris du cachet.
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