147. TOuLOuSE-LAuTREC (Henri de). L
ETTRE AuTOGRAPHE à SA GRAND
-
MèRE PATERNELLE
,
LA COMTESSE
R
AYMOND DE
T
OuLOuSE
-L
AuTREC
, signée
Henri
, [automne 1887], 4 pages in-12 (180 x 113 mm), sous chemise
demi-maroquin bleu moderne.
2 000 / 3 000 €
L
ETTRE INéDITE ALORS quE LE PEINTRE S
’
APPRêTE à
PORTER LE DRAPEAU VIOLET DE LA PEINTURE IMPRESSIONNISTE
Au
S
ALON DES
XX
.
En novembre 1887, Toulouse-Lautrec fut invité par le critique belge Octave Maus à participer au Salon des XX, à Bruxelles.
Très content, il s’y rendra en février 1888, et y exposera avec succès onze œuvres.
Je ne sais si ma tante Aline vous a énoncé mes projets photographiques sur le Tarn et ses gorges. Ce sera un bien imposant
spectacle que de nous voir moi et mon ami Guibert
[Maurice Guibert
,
négociant en champagne et amateur d’art et de
photographie]
braqués devant la belle nature. J’en suis enchanté car ce sera une occasion pour moi de visiter ces coins
dont on m’a tant parlé et que je n’ai jamais vus qu’à travers le carreau d’un wagon
[…]
Papa est très affairé, il a je crois
un grand-duc en travers. C’est un gros morceau à digérer.
Je me prépare à aller à Bruxelles
[…]
incessamment porter le drapeau violet de la peinture impressionniste. Nous sommes
d’ailleurs en joie des disputes de ces messieurs du Salon Officiel qui se rongent le foie... Puissent-ils ne jamais s’entendre
et nous laisser le champ libre.
Cette lettre est seulement mentionnée sous le n° 631 dans la
Correspondance
, éd. H. Schimmel, Gallimard, 1992.
Il n’en est donné qu’un très bref résumé, sans aucun extrait d’après les informations communiquées par Mme Privat à
Lucien Goldschmidt.
quelques soulignements au crayon.
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