LIVRES ANCIENS
12
19.
[CURIOSA - BOYER D’ARGENS (Jean-Baptiste)].
Thérèse philosophe. I
ere
(2
eme
) Partie. S.l., (vers 1779). — 2 parties
en un volume in-8, frontispice, titre, 182 pp., 17 planches (sur 18) ; frontispice, titre, 87 pp., 6 planches. Demi-basane
marbrée à petits coins de parchemin, dos lisse orné, tranches jaunes (
reliure de la fin du XVIII
e
siècle
).
1000 / 1500€
20.
[CURIOSA - HANCARVILLE (Pierre-François Hugues)].
Monumens de la vie privée
des douze Césars, d’après une suite de pierres gravées sous leur règne.
[Et] Monumens du culte secret des dames romaines, pour servir de suite aux Monumens de
la vie privée des XII Césars.
Caprées
[Nancy] :
Sabellus
[Leclerc],
1780-1784
. — 2 ouvrages
in-4, frontispice, xij, 196 pp., 50 planches ; titre-frontispice, XXVII, 98 pp., 50 planches.
Veau écaille, triple filet doré en encadrement sur les plats, dos lisse orné à la grotesque,
roulette dorée intérieure, tranches dorées (
reliure de l’époque
).
800 / 1000€
Dutel, III, A-722 et A-729. - Cohen, 474-475. - Pia, col. 954-955 et 956-957.
Éditions originales.
Ces deux recueils ont été publiés et composés par l’historien et marchand d’art Pierre-François
Hugues d’Hancarville (1719-1805). Il s’agissait pour lui de proposer une suite de tableaux qui
représenteraient les plaisirs, les passions et les débauches des douze premiers Césars pour le
premier ouvrage, et les mœurs licencieuses des dames de l’antiquité romaine dans le second.
Chaque ouvrage se compose d’un frontispice et de 50 figures libres pour la plupart, du genre
“spintrien” selon Cohen, gravés sur cuivre et imprimés sur papier vergé fort. Chaque planche
est accompagnée d’un texte explicatif.
Ces figures sont présentées comme des reproductions de camées antiques mais elles sont
toutes tirées de l’imagination de l’auteur, créées cependant à partir de textes anciens et
d’œuvres que ce dernier avait pu découvrir notamment dans les collections de sir William
Hamilton dont il avait été le collaborateur en matière d’archéologie.
BEAUX EXEMPLAIRES EN RELIURES QUASIMENT UNIFORMES. Le titre des Douze
Césars comporte bien les 11 lignes requises.
Restauration à la charnière du premier plat des
Douze Césars
qui s’est cependant refendue sur
quelques centimètres. Frottement à la pièce de titre. Coiffe de tête restaurée à la reliure des
Dames romaines.
Quelques planches brunies.
Cohen, 734. - Dutel, III, A-1087****.
Très rare édition publiée dans les années 1770 de ce grand classique de la
littérature érotique attribué dans un premier temps à Arles de Montigny puis au
philosophe et homme de lettres Jean-Baptiste de Boyer, marquis d’Argens (1704-
1771).
L’ouvrage parut pour la première fois en 1748 et fut aussitôt interdit, ce qui
ne l’empêcha pas de connaître de nombreuses rééditions. Il s’agit d’un roman
d’initiation à la fois pornographique et philosophique, promouvant l’impiété
plutôt que la luxure, inspiré par le procès qui eut lieu en 1731 et qui opposa le
père jésuite Jean-Baptiste Girard (Dirrag dans le roman) à la jeune pénitente de 17
ans Catherine Cadière (Éradice dans le roman), à la fois mystique et falsificatrice,
qu’il avait séduite alors qu’il était son confesseur et recteur du Séminaire royal
des aumôniers de la marine à Toulon.
Exemplaire illustré de deux frontispices, de deux titres gravés
et de 23 planches sur 24, que Cohen attribue au dessinateur
hollandais Delroche. Il manque une planche dans la première partie.
Agréable exemplaire en reliure légèrement postérieure. Petite fente à un mors,
léger manque à la pièce de titre. Feuillets rognés un peu court avec atteinte à
plusieurs gravures et à quelques cadres entourant le texte.