LIVRES ANCIENS
19
32.
DIDEROT (Denis).
La Religieuse.
Paris : Buisson, an cinquième de la république
(1796). — In-8, (2 ff.), 411 pp. Chagrin
rouge, double filet doré en encadrement et fleuron doré aux angles et au centre sur les plats, dos à nerfs orné, roulette
dorée intérieure, tranches dorées, doubles gardes (
reliure moderne
).
500 / 600€
33.
DIDEROT (Denis).
Jacques le fataliste et sonmaître.
Paris : Buisson, an cinquième de la république
(1796-1797).—2 volumes in-
8, (2 ff.), 286 pp. ; (2 ff.), 320 pp. Veau raciné, dos à nerfs orné, tranches mouchetées (
reliure du début du XIX
e
siècle
).
300 / 400€
Adams,
Bibliographie des œuvres de Denis Diderot
, II, RC2.
Contrefaçon anglaise rare, parue la même année que l’originale que l’on
confond parfois avec celle-ci.
Ce roman est une mystification écrite par Diderot entre 1760 et 1780.
Composé comme les mémoires de Suzanne Simonin, placée de force au
couvent de Longchamp par ses parents, il constitue une critique acerbe des
institutions religieuses de cette époque. “Le projet de ce roman est né d’un fait
divers bien réel qui est lui-même une transgression : en 1758, une religieuse,
Marguerite Delamarre, a réclamé contre ses vœux, mais elle a perdu son
procès et doit rester dans son couvent. Un ami de Diderot, le marquis de
Croismare, s’est ému de ce cas inhabituel et, en compagnie de Grimm, Diderot
voit là l’occasion d’une plaisanterie : ils vont écrire au marquis, au nom d’une
religieuse imaginaire, des lettres touchantes demandant son aide dans un cas
analogue. Il ne faut attacher à cette anecdote que l’importance qu’elle prendra
lorsque Diderot aura l’idée de s’en servir pour boucler son roman. L’essentiel,
au départ, est qu’il se pique au jeu, oubliant la plaisanterie, et que la prétendue
correspondance devient un mémoire très critique sur la vie dans les couvents”
(Lucette Perol,
La Religieuse de Diderot et la dynamique de la transgression
, in :
Normes et transgression sociale au XVIII
e
siècle,
PUF, 2002, pp. 163-164).
Exemplaire en modeste reliure moderne. Quelques rousseurs éparses et
quelques taches bleues claires. Traces de blanc recouvrant des taches à quelques
feuillets, notamment page 140.
Adams,
Bibliographie des œuvres de Denis Diderot
, II, JF2.
Contrefaçon anglaise parue peu de temps après l’originale.
Imprimée sur papier grisâtre, elle se reconnaît notamment par la présence des
chiffres de presses 1, 2 et 3 (pages 32, 64, 74, 93, 112, 130 par exemple dans le
premier volume), utilisés habituellement par les protes anglais.
Charnières, coiffes et coins restaurés. Manque à l’angle supérieur des faux-
titre, suite au découpage d’une marque de provenance, il manque également
la première garde blanche dans le tome 1. Rousseurs éparses et taches bleues
claires à plusieurs feuillets, ne gênant pas la lecture.
Provenance : Peter André, avec sa signature sur la première garde du second
volume. - Edward Alfred Groom, avec ex-libris. - Émile Henriot, avec ex-libris
manuscrit daté 1919.
