LIVRES ANCIENS
22
38.
IMBERT (Barthélemy).
Les Égaremens de l’amour, ou lettres de Fanéli et de Milfort.
Amsterdam, Paris : Delalain, 1776
. — 2
volumes in-8, viij, 277 pp., 2 planches ; 310 pp., (1 f.), 2 planches. Maroquin rouge, triple filet doré en encadrement sur les plats,
dos à nerfs orné, dentelle dorée intérieure, tranches dorées (
reliure de la fin du XIX
e
siècle
).
300 / 400€
Édition originale de ce roman du poète galant et romancier Barthélémy Imbert (1747-1790), racontant l’histoire scabreuse
d’un homme tenant sa femme enfermée dans un château et la faisant passer pour morte, pour épouser une jeune fille dont il
est tombé amoureux.
L’édition est illustrée de 2 très belles planches en premier tirage, gravées par Martini d’après Moreau.
Un des exemplaires enrichis des 2 planches gravées par Duclos et de Ghendt d’après Marillier pour l’originale des
Sacrifices
de l’amour
de Dorat publiée par Delalain en 1771. Ce cas n’est pas isolé car Lucien Monod dans son ouvrage
Aide mémoire de
l’amateur et du professionnel
(V, p. 102) indique également un exemplaire comprenant ces 4 gravures.
Bel exemplaire. Certains cahiers sont imprimés sur papier bleuté. Manque le faux-titre du second volume.
Provenance : Sir Charles Tennant, avec ex-libris.
39.
LA FONTAINE (Jean de).
Fables… avec figures gravées par MM. Simon et Coiny.
Paris : Bossange, Masson et Besson, An
IV
(1796). — 6 volumes in-16, frontispice, (2 ff.), 76 pp., 45 planches ; (2 ff.), 75 pp., 50 planches ; (2 ff.), 65 pp., 42 planches ;
(2 ff.), 106 pp., 45 planches ; (2 ff.), 111 pp., 52 planches ; (2 ff.), 136 pp., 41 planches. Maroquin vert sombre, roulettes et filet
dorés en encadrement sur les plats, dos lisse orné, roulette dorée intérieure, tranches dorées (
reliure de l’époque
).
800 / 1000€
Rochambeau, p. 54, n° 146.
Édition imprimée par Crapelet, copiée sur celle donnée par Didot en 1787, ILLUSTRÉE DE 276 PLANCHES, dont une en
frontispice, gravées par Simon et Coiny d’après Vivier, premier peintre de S.A. Monseigneur le Prince de Bourbon.
Bel exemplaire sur papier vélin, malgré les dos uniformément passés. Intérieur d’une parfaite fraîcheur. Petite déchirure sans
gravité à un feuillet (pp. 51-52) dans le tome 2.
40.
[LA MORLIERE (Charles-Jacques-Louis-Auguste Rochette, chevalier de)].
Angola, histoire indienne ; Ouvrage sans
vraisemblance. Nouvelle edition. Revue et corrigée.
Agra
(Paris)
, 1751.
— 2 volumes in-12, 25, 169 pp., 3 planches ; (1 f.),
206 pp., (1 f.), 2 planches. Maroquin rouge, triple filet doré en encadrement sur les plats, dos à nerfs orné, dentelle dorée
intérieure, doubles gardes, tranches dorées (
Petit-Simier
).
300 / 400€
La meilleure des deux éditions parues en 1751, illustrée d’un fleuron identique sur chacun des titres, gravé par Maisonneuve,
de deux vignettes en-tête gravées par Maisonneuve et de cinq planches gravées par Tardieu, Aveline et Maisonneuve d’après
Eisen.
L’ouvrage parut de façon anonyme ; il fut revendiqué par le chevalier de La Morlière mais on le dit également tiré des papiers
du duc de La Trémoille.
Ce conte léger et frivole est écrit dans le langage des ruelles ; les expressions nouvelles sont imprimées en caractères italiques
et il est étonnant de voir combien il nous sont restées dans l’usage moderne.
Parlant au nom de l’auteur, Charles Monselet donna cette appréciation sur l’œuvre de La Morlière : “Avez-vous lu Angola ?
C’est un chef-d’œuvre, et c’est mon chef-d’œuvre ; à présent que je suis mort, ma vanité n’offusquera personne. Angola, c’est
presque aussi beau que Les Précieuses ridicules.
Ce n’est qu’un roman, cependant, et des plus simples : deux parties avec frontispice et vignettes ; mais dans ce roman, est
contenu le dix-huitième siècle tout entier, mieux que dans beaucoup d’autres livres portés plus haut par les noms de leurs
auteurs. Les amourettes mignardes, les propos satiriques, les parties sur le gazon, l’Opéra, un coin de la cour, tout se retrouve,
tout se retrouve, tout est rendu avec un soin particulier dans cet ouvrage, qui rend inutiles les peintures de Lancret et de
Baudoin” (Charles Monselet,
Oubliés et Dédaignés,
1876, p. 230).
L’édition débute par une historiette, servant de préambule, sans titre, portant seulement cet en-tête : “On donnera dans peu
la Préface”. À la suite figure une épître
Aux petites maîtresses,
imprimée en italique.
Cette édition est la première des deux parues en 1751. La seconde édition s’identifie, entre autres, par la Vénus couchée
remplaçant la vignette représentant un carrosse en tête de la seconde partie.
Très bel exemplaire relié par Petit-Simier, court de marge cependant mais avec seulement une légère atteinte à l’en-tête et
au titre courant de quelques feuillets dans le second volume. Restaurations aux feuillets A
1
, A
2
et A
3
dans le même volume.