ADER. Paris. Femmes de lettres et manuscrits autographes - page 188

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320.
Marie-Thérèse-Sophie R
ICHARD
de R
UFFEY
, marquise de M
ONNIER
, dite Sophie
MONNIER
(1754-1789) maîtresse de Mirabeau.
Lettre autographe signée « Richard de Monnier », [Gien] 16 avril 1779, [à B
OUCHER
, le
« Bon Ange »] ; demi-page in-4, avec cachet de cire rouge à son chiffre (portrait gravé
joint).
800/900
É
MOUVANTE
LETTRE
SUR
LE
SORT
DE
SA
FILLE
. [Après avoir accouché en 1778 de Gabrielle
Sophie, fille de Mirabeau (elle mourra le 23 mai 1780), Sophie a été enfermée au couvent
des sœurs de Sainte-Claire à Gien, tandis que Mirabeau est incarcéré à Vincennes ; les
deux amants correspondaient par l’entremise de l’officier de police Boucher, qui devint leur
confident et conseiller.]
Elle l’avertit qu’elle peut « aprésant écrir sans crainte à Monsieur L
E
N
OIR
, Mr de Marville
le trouve bon, et m’en a promit le cecret auprès de ma mère. Je vous lécrit tout de suite
craignant que le sachant ici, vous éssitassiez à me rien adresser ; j’attans avec empressemens
les reponces que je vous ai demandée, ou au moins la votre. Mon Notaire prétend que je ne
puis pas sans paroitre sucpectér, et nuir aux droits de ma fille faire un
fidéicommis
, et que je ne
puis nommér un autre heritiér, qu’au cas qu’elle me prédécède ; je suis fort ambarassée et j’attant
vos conseils pour me dessidér ; je vous les demande avec intances »...
Ancienne collection L
UCAS
DE
M
ONTIGNY
(fils naturel de Mirabeau), qui a annoté la lettre et apposé le
cachet.
321.
Honoré-Gabriel de R
IQUETTI
, comte de MIRABEAU
(1749-1791) le grand orateur des débuts de la Révolution.
Lettre autographe, 14 octobre 1780, [à
SA
FEMME
la comtesse de M
IRABEAU
] ; demi-page in-4.
1 500/2 000
É
TONNANTE
LETTRE
À
SA
FEMME
,
DEUX MOIS
AVANT
SA
LIBÉRATION
DU
FORT
DE
V
INCENNES
.
« Vos bontés, Madame, et votre généreuse intercession m’ont valu un grand adoucissement à mon sort ; la liberté du château de
Vincennes ; l’espoir d’une nouvelle vie... C’est vous dire combien ce sera un devoir cher à mon cœur de l’employer si je puis à
mériter un jour de vous des bontés encore plus grandes, et plus précieuses à mon cœur. Ô pourrai-je jamais vous rendre un mari
tel que vous aviez droit de l’espérer. »
322.
Louise-Françoise Maclovie de C
OËTQUEN
, duchesse de DURAS
(1724-1802) fille de Malo III de Coëtquen,
épouse d’Emmanuel-Félicité de Durfort, maréchal duc de Duras (1715-1789) ; elle était héritière par son père du
comté de Combourg, que son mari vendit en 1761 au père de Chateaubriand.
Lettre autographe signée « la m
alle
d
sse
de Duras », à M. L
OISEAU
« avocat au parlement, à Paris » ; 1 page et demie in-4,
adresse avec cachet de cire rouge aux armes.
150/200
321
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