ADER. Paris. Femmes de lettres et manuscrits autographes - page 220

216
379.
MARIE-LOUISE
(1791-1847) Impératrice des Français ; Archiduchesse d’Autriche, seconde femme (1810) de
Napoléon I
er
; elle fut après l’Empire duchesse de Parme.
Lettre autographe signée « Louise », 12 février 1814, [à Mme de M
ONTESQUIOU
?] ; demi-page in-8 (portrait gravé joint).
1 500/2 000
B
ATAILLE
DE
C
HÂTEAU
-T
HIERRY
.
« Bonne nouvelle, l’Empereur a détruit ce matin le corps d’York et lui a pris tout son matériel le reste est enfoncé dans les
chemins de traverse. L’Empereur devoit coucher à la Ferté sous Jouarre et se portoit bien, voilà ce que mandoit M
r
Anatole à
l’Archichancelier à trois heures et demie. Je m’empresse de vous l’écrire »…
380.
Jeanne Louise G
ENET
, Madame CAMPAN
(1752-1822) lectrice de Mesdames filles de Louis XV, secrétaire et
confidente de Marie-Antoinette, institutrice et pédagogue, elle dirigea la Maison d’éducation de la Légion d’Honneur
d’Écouen.
Lettre autographe signée « Genet Campan », Écouen 6 août 1814, à l’une de ses filleules ; 1 page petit in-4 (portrait
joint).
400/500
À
UNE
DE
SES
FILLEULES
,
ÉLÈVE
DE
LA
M
AISON
I
MPÉRIALE
D
’É
COUEN
.
« Ma chère enfant, chargée de votre éducation depuis vos plus tendres années, vous devez juger combien vos chagrins ajoutent
à mes peines, une chose me console relativement à votre destinée, votre sincère piété, votre instruction. Les deux talens que
vous possédez, celui du piano surtout, peuvent et doivent vous être utiles, lorsqu’il en sera temps j’aurai l’honneur d’écrire aux
personnes qui desireroient vous avoir, et en leur rendant le service de leur faire connoitre vos bonnes qualités et l’utilité dont vous
devez leur être j’acquitterai un devoir bien doux envers une filleule qui m’est chère »…
381.
MARIE-LOUISE
(1791-1847) Impératrice des Français ; Archiduchesse d’Autriche, seconde femme (1810) de
Napoléon I
er
; elle fut après l’Empire duchesse de Parme.
Lettre autographe signée « Louise », 18 avril 1815, au baron de W
ESSEMBERG
; demi-page in-8, adresse avec cachet cire
rouge à ses armes.
1 200/1 500
R
ARE
LETTRE À
PROPOS DU
COMTE
N
EIPPERG
,
SON AMANT
ET
FUTUR MARI
, écrite au diplomate autrichien qui faisait valoir ses droits au
Congrès de Vienne. [En avril 1815, Neipperg commandait en Italie une division de l’armée autrichienne.]
« Je vous prierai Monsieur le baron de me dire le jour et l’endroit où cette affaire a eu lieu, et s’il est vrai que le Comte N
EIPPERG
a
eu la jambe cassé, j’espère que ce n’est pas vrai cela me fâcheroit. Je vous demande pardon de vous déranger dans vos conférences »…
Librairie de l’Abbaye, 2004
.
382.
Henriette BLANCHEUR
(1797-après 1879) jeune fille de Nancy.
M
ANUSCRIT
autographe,
Journal de M
elle
Henriette B.
Nancy 2 janvier 1814
; carnet in-8 de 71 pages, broché.
1 000/1 500
T
RÈS
INTÉRESSANT
JOURNAL
D
UNE
JEUNE
FILLE
DE
N
ANCY
SUR
LES
ÉVÉNEMENTS
DE
1814
ET
1815.
Henriette Blancheur, née en 1797, relate les événements qui eurent lieu à
Nancy entre 12 janvier et le 8 juin 1814, puis entre le 10 mars et le 30 août
1815. Son journal débute avec le passage des troupes russes et prussiennes,
l’entrée des cosaques à Nancy, « presque tous grands mais mal faits [...] habillés
de peau de bêtes féroces [...] les Russes sont très méchants et nous ont fait bien
du mal ». Après avoir craint de voir sa maison être la proie des flammes, la jeune
fille plaint les pauvres Russes « toujours battus » et qui sont des hommes comme
les autres... « On dit que les plaines de Chalon sont couvertes de morts » (1
er
mars). Elle voudrait voir le retour des anciens ducs de Lorraine. Le 19 mars,
le comte d’Artois [futur C
HARLES
X] est arrivé à Nancy : « c’est un homme
de 55 ans qui a l’air bien affable [...] je l’ai vu dans la rue St Didier cela m’a
fait bien du plaisir ». Les nouvelles de la guerre entre Alliés et Français sont
contradictoires, mais la ville est toujours pleine de soldats. Elle a de nouveau
croisé le comte d’Artois à qui elle a voulu faire une révérence, « mais j’étois
trop seisie je n’ai pas pu plier les jambes. Quand on pense que son bon frère
a été guilliotiné pour avoir été trop bon ! Les monstres de parisiens. Je crois
que si j’avois été au monde dans ce temps là je me serois fait guilliotinée avec
lui » (31 mars). ...« On ne peut pas refuser de dire que N
APOLÉON
est le plus
grand capitaine du monde car il a soutenu la guerre pendant trois mois contre
toute l’Europpe mais il etoit trop ambitieux et son ambition l’a perdu. Il est
malheureux maintenant et l’on est plus si coupable quand on est malheureux ».
Le 10 avril, elle apprend la chute de Napoléon envoyé dans l’île d’Elbe. Les
Prussiens vont quitter Nancy, mais il reviendra des Russes : « j’aimerois mieux
voir arriver des loups, leur empereur est pourtant bien doux c’est domage que
ses sujets ne lui ressemblent pas ». Elle espère que L
OUIS
XVIII « ce respectable
Bourbon » leur rendra bonheur et tranquillité, elle se réjouit de la paix enfin
… /…
1...,210,211,212,213,214,215,216,217,218,219 221,222,223,224,225,226,227,228,229,230,...444
Powered by FlippingBook