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57

142.

François Clément Sommier, dit Henry SOMM

(1844-1907) dessinateur, graveur, et caricaturiste.

M

anuscrit

autographe signé,

Hu-Yo-Katzi

 ; 13 pages in-8 avec quelques ratures.

400/500

C

onte

oriental

dédié à George

A

uriol

, et probablement destiné au

Chat Noir

. Un digne vieillard de Tokyo, appelé Hu-Yo-Katzi,

était le « premier Sauterelliste de son temps. Personne n’ignore qu’il existe au Japon toute une classe d’artistes voués au culte exclusif

de la Sauterelle. Les Sauterellistes sont à la fois les peintres, sculpteurs, ciseleurs, graveurs attitrés de la Sauterelle dont ils connaissent

et reproduisent à l’envi toutes les attitudes ainsi que les physionomies si variées. L’école Sauterelliste a produit de nombreux chefs-

d’œuvre. C’est sous la direction d’Hu-Yo Katzi qu’elle brille dans tout son éclat. [...] Au déclin de sa vie, il voulut donner le jour à

un nouveau et dernier chef d’œuvre, C’était une sorte de formule définition et impeccable de l’art Sauterelliste qu’il rêvait de léguer

aux âges futurs. Courageusement l’artiste se mit à la besogne. C’était d’un petit bloc de jade du vert le plus merveilleux »… Il termina

son chef-d’œuvre sans terminer la dernière patte arrière, qui se retrouva avec un petit crochet : « Ce crochet ! Que n’eut donné Hu-

Yo-Katzi pour que toutes les sauterelles le possédassent, tant il semblait donner de souplesse imprévue, et de vitalité exubérante à

l’animal ; mais ce que l’artiste rêvait, la création ne l’avait pas accompli. Bouddha dont les desseins sont impénétrables l’avait omis »...

L’artiste se résolut à détruire son œuvre, mais la sauterelle avait disparu ; et il mourut. Il se retrouva devant Bouddha qui lui présenta

deux sauterelles vivantes portant chacune un crochet sur la troisième patte gauche, il les libéra et les lança à travers l’espace pour

qu’elles peuplent le Japon...

143.

Théophile Alexandre STEINLEN

(1859-1923). 2 L.A.S., Jouy-la-Fontaine 1909-1910, au critique d’art Achille

S

egard

; 2 pages in-8 et 2 pages obl. in-12 (carte deuil), enveloppe.

200/250

14 octobre 1909

. Il envoie l’autorisation de faire photographier et reproduire ses reliures du Salon d’Automne : « ce sera l’occasion

de vous dire ma reconnaissance pour la sympathique attention que vous voulez bien accorder à mes modestes œuvres »...

19 octobre

1910 

: « le prix que vous offrez ne sera pas un obstacle à la condition que je sois absolument maître des illustrations – procédé

d’exécution etc. Si vous êtes décidé encore à vous fier à moi – envoyez-moi le texte et un n° de la

Revue Française

. Je ne vous ferai

pas attendre les dessins et désire qu’ils me soient paiés à livraison »...

144.

Théo van rysselberghe

(1862-1926). 2 L.A.S., 1907-1908, au critique d’art Achille

S

egard

 ; 1 page et quart

oblong in-12 et 1 page in-8 (légères mouillures, petite fente réparée).

200/300

9 octobre 1907

. « Le propriétaire du portrait de la

Dame en blanc

que vous vouliez faire reproduire dans le

Studio

, ne voit aucun

inconvénient à cela [...], Druet détient le cliché fait d’après ce tableau »...

Villa Aublet,

26 janvier 1908

. Remerciement pour son

article sur le Salon d’automne : « Je ne puis que trouver trop louangeuse votre appréciation sur les toiles que j’exposai à ce Salon »...

145.

Édouard VUILLARD

(1868-1940). L.A.S., mardi soir, au critique d’art Achille

S

egard

 ; 1 page et demie in-12.

200/250

« Croyez-moi bien désolé : au lit, grippé depuis dimanche je suis sorti tantôt pour la première fois ayant tout à fait oublié de

regarder mon carnet. Quand j’ai trouvé votre carte à mon atelier, vers 4 heures hélas ! j’ai été tout confus. […] Je serai demain entre

2 h et 3 à l’atelier 112 B

d

Malesherbes sûrement »...

146.

Claude-Henri WATELET

(1718-1786) peintre, graveur et littérateur. L.A.S., 12 février 1779 ; 1 page et demie in-4.

250/300

B

elle

lettre

sur

les

collections

d

estampes

. Il se réjouit de la distinction dont le baron de

H

einecken

l’honore, et il se hâtera de

procéder à l’échange « qui est tout à mon avantage puisque sans doute pour de médiocres gravures je jouirai d’un excellent ouvrage

[

Idée générale d’une collection complète d’estampes

]. Il seroit à souhaiter, aujourd’hui, que les belles collections sont plus nombreuses et

plus choisies qu’elles ne l’etoient, que des hommes savans dans les lettres et les Arts en donnassent des descriptions et des catalogues

raisonnés. Il en resulteroit pour ceux qui ne peuvent se transporter ou elles sont le plaisir d’en jouir neanmoins en idee et les beaux

ouvrages de ces collections inspireroient certainement a ceux qui les decrivoient des reflexions et des observations utiles, aux sciences

et aux Arts ». Il va charger quelqu’un de porter certaines de ses planches et épreuves chez le baron...

O

n

joint

une l.a.s. du graveur Adolphe

V

arin

, au petit-neveu de Watelet qui recherche des gravures réalisées par son aïeul (1868).

147.

Adolphe WILLETTE

(1857-1926) peintre et dessinateur. 5 L.A.S., 1905-1918, au critique d’art Achille

S

egard

 ;

9 pages formats divers, 2 enveloppes (une lettre fendue et réparée, quelques légères mouillures).

200/300

Paris [27 juin 1905]

. « Il n’y a pas d’art inférieur : [...] la

Revue nocturne

de Raffet et l’

Affaire de la rue Transnounain

de Daumier

sont de plus grands tableaux que la

Bataille d’Isly

de Vernet et que le

Rêve

de Detaille. Permettez-moi de n’être pas cependant de

votre avis pour ce qui est de

G

avarni

que je tiens pour un

aimable amateur

... un Grévin qui mettait de l’ombre. [...] Brion, Tony

Johannot, Célestin Nanteuil dont on parle moins lui étaient de beaucoup supérieurs : eux aussi furent des

peintres

de grand talent.

Tenez, encore un illustre dessinateur qui fut un peintre merveilleux et méconnu : – Henri

P

ille

 »...

[3 février 1911]

. « Tout ce qui

est à mon exposition retournera ailleurs que chez moi... je raconterai ces travaux, plus tard »... Il se retire le 12, « les mains dans les

poches avec la victoire à mon bras »...

[3 novembre 1912]

. Remerciements tardifs pour un bel article ; « depuis quelques jours j’attends

un bébé »...

Boisroger (Manche) 1

er

août 1918

. À 61 ans, il n’est encore qu’à ses débuts : « J’ai l’avenir devant moi, puisqu’après cette

guerre, en France, tout sera à – “bonne de r’commence !” comme nous disions aux billes. [...] Vous me complimentez de mon dessin

sur le programme du Trocadéro. C’est le seul que j’ai fait depuis bientôt six mois !.. Je suis en effet plongé dans la couleur quand je

ne le suis dans la lecture ou dans le rêve ! »...