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beaucoup ce qui […] est très favorable à la causerie intime. […] Franz a fait une course à Vienne »...

Lugano 9 août

. Projets de

voyage par Athènes, Constantinople, Naples, Smyrne, Malte, etc., et demande de conseils… Elle a failli être tuée d’une chute de

cheval... Elle évoque le sacre de l’empereur Ferdinand d’Autriche comme roi de Lombardie-Vénitie : « Ce sera une rare curiosité

que de voir poser la couronne de Charlemagne et de Napoléon sur la tête difforme de ce crétin et de voir toute une population

agenouillée pour demander à Dieu la conservation d’un être rachitique, épileptique et idiot »...

[Florence mi-décembre]

. La peste à

Constantinople l’a déterminée à se diriger vers Naples. Elle apprécie Florence et ses galeries. « Une foule de vos amis légitimistes

sont ici », Mme de La Rochejacquelein, Félicie de Fauveau, le duc de Rohan, etc. « Tout cela s’amuse en attendant la restauration

et en déclarant que la France est morte »...

L

iszt

« en est à son septième concert dont deux à la cour. Les Florentins se sont pris

pour lui d’un bel enthousiasme auquel il ne s’attendait guère.

B

artolini

(le Canova actuel) fait son buste […] Vous savez que M

me

Sand est partie pour l’Espagne avec

C

hopin

[…] Je ne pense pas que cette association doive être de longue durée. Ces deux natures

sont trop dissemblables. »...

[Paris]

23 janvier 1843.

Revue de la politique, évoquant Guizot, Thiers, Lamartine, Molé ; des théâtres, parlant de Rachel, des

Burgraves

de V. Hugo, de la

Judith

de Mme de Girardin ; des livres de la princesse

B

elgiojoso

, Lamennais, Chateaubriand et sa

Vie de Rancé

, Eugène

S

ue

et ses

Mystères de Paris

, « le dernier terme possible de la littérature dévergondée »... « Liszt est à Berlin.

Ronchaud fait des vers. Petetin écrit d’excellents articles politiques [...] M

me

de

G

irardin

a repris ses courriers de Paris avec verve »,

etc. Elle est retournée en Touraine : « j’ai retrouvé là mon enfance et ma jeunesse, qui m’ont souri tristement et sur lesquelles

j’ai versé quelques larmes. Puis j’ai repris mon bâton de pèlerin et je continue à marcher à travers la vie avec mon lourd bagage

d’expériences et de philosophie, ne regardant plus ni en arrière ni en avant et jouissant de chaque belle journée, de chaque heure

sereine que me donnent les bonnes et excellentes amitiés dont je suis entourée »...

Plus une lettre de Genève (12 septembre [1837]), à Mme de Suzannet mère, niant sa propre supériorité, hors « celle de savoir vivre

seule et de ne point chercher appuis extérieurs ou de distraction à mes peines. Vivre avec la souffrance, aimer courageusement et

constamment un petit nombre d’amis et savoir se réjouir encore avec eux de quelques rayons de soleil dans cette longue nuit qu’on

appèle la vie. Voilà [...] toute ma

science

, tout mon

esprit

, toute ma philosophie »...

149.

Émile Chartier dit ALAIN

(1868-1951) philosophe.

M

anuscrit

autographe signé,

Propos d’un Normand

, [1910] ;

2 pages in-8.

300/350

Propos sur « la Représentation Proportionnelle », publié dans

La Dépêche de Rouen

le 18 mai 1910, et recueilli dans la 5

e

série des

Cent Un Propos

en 1928. Alain voit dans ce projet de réforme « un petit coup d’état contre l’électeur », préparé par des députés qui

en ont assez de devoir se justifier devant leurs électeurs : « ils voudraient un peu de sécurité, et des droits acquis ; ils voudraient

être comme une noblesse à privilèges. […] ils cherchent à échapper à cette toute-puissance de l’électeur »…

O

n

joint

l’édition originale de

Mars ou la Guerre jugée

(Nouvelle Revue Française, 1921), un des 915 sur vélin pur fil (couv.

détachée avec usures).

150.

Ferdinand ALQUIÉ

(1906-1985) écrivain et philosophe. 2 P.A.S. et 1 L.A.S., 1947-1952, à Jean-Bertrand

P

ontalis

 ;

2 pages in-8, et 1 page in-4 à en-tête

Faculté de Lettres, Université de Montpellier

, enveloppe

.

400/500

A

ttestations

en

faveur

de

son

ancien

élève

.

14 juillet 1947

. Alquié, « professeur de 1

ère

supérieure au Lycée Louis le Grand,

chargé de cours à la Sorbonne », certifie que Jean-Bertrand Lefèvre-Pontalis, licencié ès-lettres et diplômé en philosophie, a été

son élève en Lettres Supérieures l’année 1941-1942 : « J’ai, depuis, eu avec lui de nombreuses conversations. Monsieur Lefèvre-

Pontalis possède une culture philosophique étendue et précise, un esprit pénétrant et sérieux, un talent littéraire remarquable. Il

joint à une connaissance des doctrines classiques un goût très vif pour les formes les plus modernes de la pensée ; sa réflexion

sur les problèmes est toujours authentique et personnelle. Je suis convaincu qu’il pourra former de très bons élèves, et qu’il sera

un professeur excellent ».

19 mars 1952

. Il renouvelle cette opinion favorable dans une nouvelle attestation : « j’ai la plus grande

estime pour la solidité de la pensée de M. Lefèvre-Pontalis, et je suis convaincu que, dans la voie de la recherche, il pourra obtenir

d’excellents résultats »… Dans la lettre d’envoi, il regrette que son ami quitte « l’enseignement secondaire pour la Recherche. Tous

les bons professeurs s’en vont ! »…

O

n

joint

une l.a.s. de

D

aniel

-R

ops

au même, et 2 attestations autographes signées en faveur de Lefèvre-Pontalis par Henri

G

ouhier

(1947) et Jean

W

ahl

.

151.

Maurice BARRÈS

(1862-1923). 2 L.A.S., [printemps 1914, à Louis

G

uimbaud

] ; 2 pages et demie in-8 à en-tête

Chambre des Députés

.

150/200

À

propos

de

V

ictor

H

ugo

. Il explique une confusion au sujet d’une préface : « C’est

B

arthou

qui, un jour, expliquait à

J

aurès

et à moi un carnet de voyage du jeune

H

ugo

, avec dessins de Nanteuil

(?)

, qu’il avait acheté, et d’autres bibelots, me disait : Vous

devriez m’en faire la préface. […] L’idée que mon nom a été mis par Juliette

D

rouet

sous les yeux de

H

ugo

m’enchante et me

touche beaucoup »... – « Mon nom a passé sous les yeux de V. H. quand je n’avais pas vingt ans ! [...] Si je l’avais su alors j’en aurais

été bien heureux », mais aujourd’hui la pensée que ce grand homme ait effleuré de son regard « une demi-seconde les lettres de

mon nom » le relie à ce passé : « c’est pour moi une grande chose »...

O

n

joint

5 l.a.s. ou billets par Daniel

B

aud

-B

ovy

, René

H

uyghe

, Jules

M

assenet

, Catulle

M

endès

, Henri

R

ochefort

.