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62

155.

Emmanuel BERL

(1892-1976, journaliste, historien et essayiste)

et Germaine KRULL

(1897-1985, photographe).

M

anuscrit

autographe,

Ouvrières et midinettes au travail & au plaisir

, novembre 1931-mai 1932 ; fort cahier

petit in-4 de 81 feuillets in-4, illustré de 31

photographies

originales collées (plus des ff. vierges), couverture de

papier fort bleu.

2 500/3 000

M

anuscrit d

un

reportage

sur

les ouvrières de

P

aris

,

abondamment

illustré de

photographies

,

plusieurs

par

G

ermaine

K

rull

.

Texte et images parurent dans six numéros de

Vu

(hebdomadaire d’information fondé par Lucien Vogel en 1928, consacré aux

reportages photographiques et rédigé par des écrivains, dont Berl, Martin-Chauffier, Soupault…) : 7 et 14 décembre 1931, 21 et 28

décembre 1932, 4 et 11 janvier 1933.

Le manuscrit, à l’encre noire au recto d’un beau papier vergé, présente quelques ratures et corrections, une dizaine de feuillets

étant notamment recouverts par une nouvelle version (sur papier bleu), avec insertion d’un petit texte dactylographié. Les

photographies, en tirage gélatino-argentique, de formats divers (de 9,5 x 5 cm à la pleine page 24 x 18 cm), sont collées en regard

du texte.

Cinq chapitres sont numérotés et titrés : 1

Ouvrières de Paris

 ; 2

Transports

 ; III

Travailleurs de banlieue

 ; IV

Manufactures

 ;

V

Artisanes

 ; suivent les chapitres VII (au lieu de VI) à X ; puis

Danses

et

Musettes

.

Berl et les photographes ont suivi les ouvrières dans les transports, dans leurs ateliers, bureaux et manufactures, au déjeuner, au

repos et dans les bals-musettes. Après les chapitres titrés, Berl évoque l’atelier des fleuristes, les coiffeuses, les ateliers de couture,

les dactylographes, les vendeuses… Emplois, conditions de travail, gestes, accidents, chômage, paies, changements de mœurs et de

modes, points de vue des salariées et des patrons ou patronnes, crises économiques et sociales sont évoqués ou développés plus

longuement… « Le plus grave problème, c’est l’hostilité des ouvriers contre les ouvrières. Ils souffrent de la concurrence qu’elles

leur font. Pendant qu’ils étaient partis à la guerre, elles ont pris la place des hommes, aux machines. Elles ne veulent pas la rendre.

– Parce qu’elles veulent, d’abord, être libres. Entre eux, et elles, la lutte est déclarée [...]. Je n’ose pas leur parler beaucoup. Elles

ne peuvent répondre qu’en interrompant leur travail. Je les attends à la sortie. Gauchement, je lie connaissance avec elles. Toutes,

elles aiment leur usine [...]. Je visite les vestiaires : ils sont admirablement tenus ; et la grande majorité de manteaux, de chapeaux,

ont de l’élégance. 4 water closets sont le journal de bord de l’usine. Les inscriptions m’apprennent les amours coupables du chef

machiniste et d’une plieuse de bleus, les infortunes conjugales d’un magazinier de cartonnerie, les fiançailles probables d’une

des ouvrières des duplicata, les succès trop nombreux du graveur. “Nous ne nous occupons pas de leur vie privée”, me dit le

directeur. “Nous croyons que, jadis, les femmes qui se conduisaient mal faisaient de mauvaises ouvrières. Aujourd’hui, ça n’a plus

de rapports” »... « La dactylographe est un personnage moderne. Ses traits ne sont pas encore bien fixés, les catégories diverses ne

sont pas encore bien déterminées. Le rôle de la dactylographe est déjà immense. Combien de grandes affaires reposent sur elles ?

Combien de grands hommes se remettent à elles ? [...] Les dactylographes sont commandées par deux fatalités : leur orthographe

et leur morale. Il y en a beaucoup dont l’orthographe s’interpose entre elles et le monde extérieur »… Etc.

156. [

Emmanuel berl

]. 9 L.A.S.

et

1 L.S.

, 1948-1975, à Emmanuel

B

erl

.

300/400

Marcel

A

rland

(1952, sur

Sylvia

, et excuses d’avoir « pris trop à la légère le Dieu de votre livre »), Jacques

C

hardonne

(2 : 1948, disant son admiration pour

La Culture en péril

, et 1958 sur un texte dans

La Table Ronde

et l’ami Bernard Frank), Roland

L

audenbach

et Jean

G

iono

(carte postale par les deux), André

M

aurois

(éloge de

Sylvia 

: « Il y a du

Grand Meaulnes

et de l’

Henri

Brulard

là-dedans »), François

M

itterrand

(1968, l.s. à propos de

Nasser tel qu’on le loue

), Gaston

M

onnerville

(1957, carte de

visite sur

La France irréelle

), François

N

ourissier

(relative à

La Parisienne

et à Bernard Frank), Georges

P

ompidou

(carte de visite

a.s. évoquant le temps où il était fidèle lecteur de

Marianne

), etc.

O

n

joint

7 lettres adressées à Alfred Berl, 1900-1916.

157.

Henry bernstein

(1876-1953). Plus de 20 lettres ou pièces,

la plupart autographes signées, de Bernstein ou à lui adressées,

1898-1938 (trous de classeur à quelques pièces).

400/500

*

D

uels

. Lettre de provocation de

T

aher

B

enaïad

à Bernstein après un

affront (1898). L.a.s. de provocation de Bernstein à Gustave de

V

illette

,

chef des échos au

Gil Blas

 ; procès-verbal de leur duel où Bernstein a

blessé Villette (1899). Procès-verbal de carence de Jacques

W

ertheimer

,

signé par les témoins de Bernstein (Bruxelles 1900). Procès-verbal de

renonciation à une rencontre entre Bernstein et

L

atzarus

, signé par leurs

témoins dont Robert de Flers (1902). Procès-verbal d’une rencontre où

Bernstein a blessé Léon

B

ailby

, signé par les témoins (1905). Documents

autographiés concernant une demande de réparation à Léon

D

audet

et

Gustave

T

éry

(février 1911), conditions du duel avec Léon Daudet, et

conditions et procès-verbal du duel avec Maurice

P

ujo

(juillet 1911).

… / …