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152.
Maurice BARRèS
.
Les Traits éternels de la France
(Strasbourg, [impr. Müh], 1920) ; brochure in-16 (dos renforcé).
70/80
Rare édition alsacienne de ce discours prononcé à Londres le 12 juillet 1916, avec
envoi
autographe signé sur la couverture : « à
Maurice Toussaint, son ami Barrès. Charmes 2 septembre 1923 ».
153.
Jacques BENOIST-MÉCHIN
(1901-1983) historien. 9 L.A.S. « Jacques » (plus une incomplète), 1939-1940 et 1951-
1953, à sa « chère Micheline » ; 18 pages in-4 (défauts, déchir. et répar.).
400/500
C
urieuse
et
tendre
correspondance
à
une
amie
. D’amical au début, le ton devient plus tendre ; Micheline envoie des colis au
soldat qui se défend de l’aimer : « Je ne puis vous aimer qu’à condition de détruire l’homme que je suis devenu, et qui m’assure
que l’être nouveau qui surgira à sa place, ne vous fera pas horreur ? Vous faites effraction dans ma vie, en pleine morte-saison,
vous demandez à la terre gelée de porter des fleurs et des fruits. […] S’il s’agissait de feindre l’amour, ce serait bien facile. Mais il
s’agit d’une chose autrement grace – puisqu’en fait je vous aime, mais que je me refuse encore à y croire – comme je me refuse à la
vie »... Il est plein d’idées noires et a composé son épitaphe : « I
ci
repose
/
un
cœur
/ plein d’armes, de jardins / et de musique »…
On suit le soldat au début de 1940 d’Orléans, à Blois, Bourges, puis Cosne… La correspondance reprend le 30 juin 1951 (alors qu’il
est emprisonné à Clairvaux) : « Le monstre (que je suis) veut terminer son demi-siècle en votre compagnie. À partir de demain, ce
sera un monstre quinquagénaire »…Une autre lettre (31 juillet 1953) répond à l’envoi d’un livre sur les oiseaux et une rêverie sur
le jardin, et évoque le sort du prisonnier...
154.
Pierre-Jean de béranger
(1780-1857) poète et chansonnier. 13 L.A.S., 1834-1854, à divers ; 22 pages in-8, la
plupart avec adresse.
400/500
Bel ensemble de lettres adressées à
A
lter
(envoi de vers d’Alphonse Bezenard, détenu, 1843) ; à son cher
B
ertrand
(félicitations,
1854) ; à Auguste de
D
aucourt
, étudiant en droit (pour lui offrir ses
Chansons
, 1847) ; à
D
avid
d
’A
ngers
(à propos d’une place
à l’imprimerie royale pour un protégé du sculpteur, le compositeur Dulay) ; à François
D
uquesne
, à
La Ruche populaire
(vœux
de succès, 1843) ; à son ami le poète
G
uernu
(à propos d’un manuscrit à présenter à l’éditeur Perrotin, 1834) ; à Mme
L
emaire
(invitation, 1843) ; à son éditeur
P
errotin
(sur son départ pour un séjour à Rougeperriers [chez Dupont de l’Eure], 1839) ; à Mme
Eugène
S
cribe
(évoquant l’appui de Scribe à Lachambaudie : « lui aussi méritait le prix de vertu accordé à Halévy », 1844) ; à
Camille
T
rocard
(hommage à l’auteur d’un
Chant républicain
, 1849) ; à une chère enfant [Mme Arnould ?] (lui déconseillant de
monter à Paris : « il n’y a plus à compter sur les ressources littéraires, et surtout théâtrales, au moins d’ici à un an. Tous ceux qui
vivaient de cela meurent de faim », 1848)…
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