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96

237.

Anna de NOAILLES

(1876-1933). L.A.S., 25 octobre [1911], à Lucie

F

élix

-F

aure

G

oyau

; 1 page in-8, adresse.

100/120

À

propos

d

’A

lphonse

de

C

hâteaubriant

, auteur de

Monsieur des Lourdines

(prix Goncourt 1911). « Je viens, – aussi étrange que

cela puisse paraître – vous recommander M

r

de Châteaubriand. Il a pour lui son nom terrible et beau, – et le grand appui de Romain

Rolland, qui apprécie tout particulièrement son récent ouvrage

M

r

de l’Udine

[

sic

 !]. Ce volume est, paraît-il, très remarquable.

L’auteur est sans aucune fortune, malgré sa parenté magnifique, – le prix de la Vie Heureuse lui serait très utile »…

238.

Marcel PAGNOL

(1895-1974).

M

anuscrit

autographe signé, [

Préface

pour]

Judas

, [1955] ; 30 pages in-4 agrafées, la

plupart sur feuillets de cahier d’écolier.

4 000/5 000

I

mportant

texte

P

agnol

explique

sa

pièce

J

udas

, créée le 6 octobre 1955 au Théâtre de Paris, avec Raymond Pellegrin dans

le rôle-titre.

« Je ne suis ni un chrétien militant, ni un Juif persécuté. [...] J’ai seulement tenté d’expliquer, sur un plan humain, les actes et

la psychologie d’un homme qui est considéré, depuis vingt siècles comme le plus grand criminel de tous les temps. [...] Une idée

me hante depuis le catéchisme : pourquoi Jésus, qui savait tout, a-t-il choisi Judas pour l’un de ses apôtres ? [...] Ma pièce ne dit

pas que Judas était prédestiné elle dit qu’il s’est cru prédestiné ; et que par pitié et par orgueil, il s’est cru chargé d’une grande

mission, qui était l’accomplissement des Écritures ; enfin, qu’après la mort de Jésus, il a accepté le rôle du traître, comme son divin

Maître avait accepté la Croix »...

O

n

joint

le tapuscrit de cette

Préface

.

239.

Marcel PAGNOL

.

M

anuscrit

autographe et

tapuscrit

en partie autographe pour

Judas

, [1955] ; cahier petit in-4 de

40 pages, et 54 pages formats divers (le haut de quelques pages in-fol. effrangé).

2 500/3 000

F

ragments

du

manuscrit

de

travail

pour

la

pièce

J

udas

, pièce en 5 actes créée le 6 octobre 1955 au Théâtre de Paris, avec

Raymond Pellegrin dans le rôle-titre, avec Jean Servais (Phocas) et Jean Chevrier (Ponce Pilate).

* Cahier portant sur la couverture le titre biffé

Le Rire

, puis « 

JUDAS

. Acte V. Dernier acte » (40 pages). Il contient une partie

du manuscrit des

Notes sur le rire

(1947), et notamment « une histoire de la guerre de 1914 », avec une anecdote du maréchal

J

offre

; des réflexions sur « les sentiments qui arrêtent le rire », sur « le rire désarmé », et des notes diverses (au dos d’une page,

liste d’académiciens pour effectuer ses visites académiques). À la suite, le brouillon d’une partie du dernier acte, intitulé : « Acte

IV. Le tombeau de Jésus », et des notes de premier jet (au dos de certaines pages, dessins de mécanique, et plan d’une maison ; au

dos de 2 feuillets joints, brouillon pour la traduction des

Bucoliques

, et liste de films).

* Texte en partie autographe et en partie dactylographié de l’Acte IV, ainsi composé : – texte ronéoté de la première version des

premier et deuxième tableaux (25 p. in-4) ; – version remaniée des premières pages (11 p., en partie dactylographiées et corrigées

avec importants ajouts autographes représentant 6 pages) ; – manuscrit en partie autographe avec fragments dactylographiés

intercalés du premier tableau dans sa nouvelle version (18 pages formats divers).

240.

Jean PAULHAN

(1884-1968). 9 L.A.S. et 1 L.S. avec ajouts autographes, vers 1948-1968, à Emmanuel

B

erl

;

11 pages la plupart in-8 à en-tête

nrf

, une enveloppe.

1 000/1 200

B

elle

correspondance

amicale

et

littéraire

. Il lui en a voulu de « cette façon de me dénoncer à Gaston, de dire : “vous voyez

comment se conduit J.P. à qui vous faites confiance” etc. Ce n’était vraiment pas chic [...] étant donné que G.

n’était pas

dans la

revue, n’y collaborait pas » (

10 février [1948]

)... Réitération du reproche de « dénonciation au patron », alors que «

G

allimard

n’était,

et

ne voulait être

rien, dans la n.r.f. que je dirigeais » (

20 février 1948

)... En résumé, « ne comptez pas sur la littérature, l’histoire,

la gloire pour donner de la vie à un personnage que vous ne parviendrez pas (ou renonceriez) à animer. [...] Ou encore : ne les

introduisez que si vous les avez recréés (c’est une simple règle de romancier, pas davantage) »... (

4 janvier 1950

)... Il parlait de

Sylvia

et non de Berl : « surtout ne vous faites pas psychanalyser ! » (

mardi

)... Envoi d’un discours, pour le convaincre « que la linguistique

est tout le contraire d’une science pilote, qu’elle en est encore à discuter péniblement sur sa méthode et que l’étymologie entre

autres (dixit Meillet) n’a pas fait un pas depuis Platon » (

samedi

)... Différend concernant le verbalisme, avec référence aux

Fleurs

de Tarbes

et à

Sylvia

. « Pourquoi cette apparition de

P

roust

, etc. vous trahit-elle à ce point ? Eh bien, je crois que c’est pour ceci :

c’est que vous avez une

idée

de Proust (et de Mary Duclaux, etc.) que vous ne nous dites pas, qui est peut-être à l’extrême opposé

de la nôtre » (

samedi

)... Remerciements pour

Présence

, et remarques sur Proust et les confidences ; « la confidence la plus grave

qu’il me soit arrivé de faire, c’a été à un étranger,

V

andeputte

, rencontré une fois par hasard et jamais revu – et mort depuis. Le

revoir m’aurait fait horreur » (

mercredi

)... Il convient de la légèreté de

M

assis

, et recommande d’étaler « tous les embêtements que

nous vaudra la constitution de l’Europe. Car enfin, nous n’avons pas tellement envie d’être heureux, nous avons envie de nous

sacrifier » (

dimanche

)... « “Magique”, est-ce bien le mot ? Jusqu’à présent, toute l’ambition des peintres avait été de supprimer

l’espace

entre

les objets. C’est à l’espace vide que le cubisme rend ses droits, sa dignité » (

lundi

)... Observation acerbe concernant

Emmanuel et la « morale bourgeoise » : « vous avez mis pas mal d’eau dans votre vin », cependant son

Nasser

est « parfait, modéré

et violent » (

lundi 8 [1968]

)...

Reproduction page 99