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98

241.

Jean PELLERIN

(1885-1921) poète. 5

poèmes

autographes signés avec L.A.S. d’envoi à Pierre

L

ouÿs

, Pontcharra sur

Bréda 17 février 1907 ; 7 pages in-4.

600/800

P

astiche des

C

hansons de

B

ilitis

,

premiers

poèmes connus de

P

ellerin

. « Traducteur de quelques-unes de vos chansons de Bilitis »,

il demande l’autorisation de Louÿs de les adresser au

Mercure

. « Si ma démarche vous semble étrange, vous voudrez bien ne pas

la condamner : je suis un jeune homme de vingt-deux ans qui n’a rien publié encore et que pousse beaucoup d’ambition – je ne

veux pas le dissimuler. Puis-je espérer […] que vous voudrez bien lire mon envoi et me dire si vous le jugez digne de paraître ? »…

Il lui adresse quatre « traductions » des numéros 112, 126, 82 et 152 :

L’Eau pure du bassin

,

à un mari heureux

,

Soir près du feu

,

Le

Dernier Amant

, et ajoute « deux poëmes » dont il le prie d’accepter la dédicace, dont celui-ci, sans titre, de 8 strophes :

« Vous avez aimé sur des brocatelles

Froissant les dentelles

Une jolie main »…

O

n

joint

une copie de la main de Tristan

D

erème

d’un autre poème de Pellerin (sans doute le second envoyé à Louÿs) :

Le Petit

Comptable 

; plus

Quatre Chansons de Bilitis et un poème inédit

(

Cahier Jean Pellerin

n° 3, 1987, l’un des 10 ex. hors commerce

réservés à Jean Dauxy), plaquette en feuilles qui reproduit tous ces documents en fac-similé.

242.

Jean PELLERIN

.

M

anuscrit

autographe signé,

La Mégère amoureuse

, roman

, [1921] ; 69 pages in-4 sous 2 chemises

titrées, chemise et étui cart. (qqs salissures de l’imprimeur).

600/800

M

anuscrit

complet

de

ce

roman

, paru en 1921, l’année du décès de l’auteur, chez J. Ferenczi, dans la collection « Les Œuvres

inédites ».

Le manuscrit a servi pour l’impression. À l’encre bleue sur papier ligné, il présente de rares ratures et corrections. Il est dédié

à Roland

D

orgelès

. L’intrigue tourne autour des retrouvailles place Pigalle de deux anciens camarades, dont l’un, artiste peintre,

se cache désormais sous un pseudonyme…

243.

Georges PEREC

(1936-1982). L.A.S., 5 juin 1975, à Jean-Bertrand

P

ontalis

 ; 3/4 page in-fol. (petite fente réparée).

800/1 000

R

are

et

curieuse

lettre

sur

la

fin

de

l

analyse

de

P

erec

par

P

ontalis

[lors de cette analyse (1971-1975), Perec élabora

W ou le

Souvenir d’enfance 

; un mois après la publication de ce récit, il met fin à son analyse.]

« Je vous devais 5 séances, et non 4. Je m’en suis aperçu quelques minutes après vous avoir remis cet ultime chèque de 400 F.

Nous avions déjà évoqué en séance cette éventualité d’une dette infiniment suspendue. Mon erreur est symbolique mais inefficace.

Même si je le voulais encore, je ne pourrais pas vous devoir seulement 100 francs ! »…

244.

Napoléon Peyrat

(1809-1881) poète, historien, il fut pasteur de l’Église réformée. L.A.S., Saint-Germain-en-Laye

3 août 1864, à une dame ; 4 pages in-8, en-tête de l’

Église Réformée de Saint-Germain-en-Laye

.

100/150

Il est allé dans les Pyrénées fêter les 80 ans de son père et n’a pu se rendre à Genève pour assister à la fête de Calvin : « Je me

fesais un bonheur de vous revoir et de vous présenter ma femme dans votre Varembé si hospitalier ». Il la félicite pour le mariage

de sa fille Suzanne : « J’ai dû en effet à ma robe noire et à mes cheveux blancs l’honneur de présider à mon insu à l’eclosion des

premiers sentimens qui s’epanouissent aujourd’hui dans ce mariage […]. J’espère que le Seigneur bénira une union contractée dans

son amour »…

245.

Roger PEYREFITTE

(1907-2000). L.A.S. « R », Alet 4 novembre 1940, à son ami Henry de

M

ontherlant

 ; 4 pages

in-4 à l’encre verte.

600/800

L

ongue

lettre

après

sa

démission

de

la

diplomatie

pour

une

affaire

de mœurs

. La lettre de Montherlant le tire de peine, mais

il ne sait que penser du silence d’Henry H. « Il me semblait pourtant qu’un certain sentiment devait lui conseiller de m’écrire

tout de suite, et le premier »... Il plaisante à propos des contrôles postaux, et du Cabinet Noir du temps de Voltaire... Comme son

ami le souhaitait, il a mis la plume à la main, a conçu, et commencé à réaliser, « le projet d’écrire quelque chose sur les années

adorables dont le regret nous poursuit. Je vous ai, à l’occasion, donné un aperçu de ce qu’elles avaient été pour moi, mais que

d’autres choses, que de romans elles ont été ! Vous, sans doute, vous avez eu la chance de

faire

infiniment plus, mais, à cela près

(et qui, aujourd’hui, a tant de prix pour nous !), je n’ai pas à me plaindre : ces années-là ont été sèches, comme dirait les Grecs,

mais, de tout le reste, merveilleusement remplies »... Ayant « perdu de mes préventions contre moi-même », ayant été encouragé

par Henry à faire quelque chose de ces « histoires charmantes », il a démarré, « mais quelle difficulté que la composition littéraire !

Je suis soutenu par vous, tel que vous êtes, et par moi, tel que j’étais [...] Sans rire, je suis étonné de ce que j’écrivais alors, de la

justesse et de la finesse de mes observations, de mes lettres et mes devoirs de collégien »... Il craint que les examens et concours ne

l’aient abêti ; mais « depuis que toute cette défroque est tombée, avec quel ravissement je vois reparaître les visages d’autrefois ! »...

Il demande cependant un dernier conseil. Il lui semble qu’il ne devra avoir épuisé la dernière chance : « je désirerai ne pas avoir à

me dire [...] que je pouvais tenter de rester sur la galère, où, du moins, je voguais assez sûrement et sans remuer beaucoup la rame

(contrepartie : maigre “paye”, et, malgré tout, privation relative de liberté). Me conseillez-vous donc d’écrire, à tel de mes chefs,

une longue épître, vous diriez dans quel sens, et sur l’encouragement des changements de plusieurs survenus à V[ichy] ? Mais là

consiste à reconnaître, et par une découverte à plus ou moins brève échéance, mes dégoûts d’avance. J’en fais aussi une question

de dignité »...

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