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114. [L’ÉPÉE (Abbé Ch.-M. de)].

Institution des sourds et muets par la voie des signes méthodiques…

À Paris, Chez

Nyon l’Aîné, 1776

, 2 parties en un vol. in-12, veau marbré, dos lisse orné, tranches rouges (

reliure de l’époque

).

ÉDITION ORIGINALE de l’ouvrage majeur de l’abbé de L’Épée.

Il avait fait paraître en

1774

chez Butard un recueil d’exercices intitulé l’

Institution des sourds et muets

, ou

Recueil des

exercices soutenus par des sourds et muets pendant les années 1771, 1772, 1773 et 1774 avec des lettres qui ont accompagné

les programmes de chacun de ces exercices.

L’un des précurseurs de l’enseignement dispensé aux sourds et muets au moyen d’une langue des signes méthodique.

Charles-Michel de L’Épée (

1712

-

1789

), après des études de droit et de théologie, devient prêtre et fréquente à Troyes

l’entourage de Bossuet. Revenu à Paris, il devient précepteur de deux sœurs sourdes, et étudie les gestes avec lesquels elles

communiquent ensemble. Disposant d’une fortune personnelle, il transforme alors sa maison en école. Il y reçoit une

soixantaine de sourds et muets, et met au point un alphabet à deux mains avec lequel ceux-ci peuvent communiquer. Le

roi Louis XVI, à la mort de l’abbé, prit sous sa protection son établissement, que l’Assemblée constituante fondera

définitivement à Paris sous le nom d’Institution nationale des sourds-muets.

Premier entendant connu à s’être intéressé aux modes de communication des sourds et muets, l’abbé de L’Épée mit au point

une langue des signes méthodique utilisable par eux. Son erreur, qui fut de vouloir calquer cette langue sur la structure

syntaxique du français parlé, sera corrigée par ses disciples, qui créeront et perfectionneront la Langue des signes françaises

(LSF), langue à part entière pratiquée aujourd’hui par plusieurs centaines de milliers de sourds francophones.

Petit écrasement à la partie supérieure du premier plat et menues restaurations.

Dimensions :

166

x

97

mm.

Aucune marque de provenance.

Barbier, II,

1882

, col.

927

; Garrison et Morton,

3358

; Hoefer, XXX,

1859

, col.

826

-

829

; Imbault-Huart (M.-J.), « L’Épée »,

in

En français dans le texte

, BNF,

1990

, pp.

180

-

181

, n°

168

.