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107

274

Charles LECONTE DE LISLE

(1818-1894) poète.

[AF]

P

oème

autographe signé,

Le Sommeil de Sourya

(fragment)

,

[1852]

; 1 page in-4.

Belle page avec les 18 premiers vers de son long poème

Sourya

, du recueil des

Poèmes antiques

publié en 1852 [en

1858, il change l’orthographe du nom qui devient « Çurya »,

puis « Sûrya » en 1891], avec quelques variantes.

« Ta demeure est au bord des océans antiques,

Sourya ! Les grandes eaux lavent tes pieds

mystiques »…

500 / 600

275

Charles LECONTE DE LISLE

.

[AF]

P.A.S., 2 L.A.S. et

épreuves

avec annotation a.s. ; 3 pages in-8,

1 page in-12 et 4 feuillets in-8.

Citation : « Il y a, dans le souvenir attendri d’un amour dont

on a beaucoup souffert, le charme mélancolique de l’avoir

éprouvé, non moins que le sentiment de bien-être de n’en

plus souffrir »…

Paris 24 octobre 1888

, à Lucien

D

ollfus

, lui

donnant des conseils sur ses poèmes : « Il ya d’excellents vers

dans la mort d’Abder-Bakhman, mais vous avez quelques

imperfections de rimes ». Il relève les quelques passages qui

lui paraissent faibles : « il ne faut négliger aucun détail dans

une bonne œuvre d’art, et je devais répondre avec franchise

au vrai poète que vous êtes »…

[1884

, à son éditeur Alphonse

L

emerre

], au sujet de la correction d’épreuves (des

Poèmes

tragiques

), avec l’épreuve (4 ff.) du poème

Les Inquiétudes de

Don Simuel

avec une correction de ponctuation et le « Bon à

tirer après correction » signé.

200 / 300

276

Jean-Jacques LEFRANC, marquis de Pompignan

(1709-1784)

poète et auteur dramatique.

[AF]

L.A., Pompignan 24 septembre 1737, à Nicolas-Claude

T

hieriot

à Paris ; 5 pages in-4, adresse (feuillet d’adresse fendu

et réparé).

« J’avois donc raison, mes chers compere, et Bailli, de vous

demander un détail en prose de ce que l’on pensoit des deux

premiers actes de

Janus

. Je serai plus attentif dans les trois

suivans à eviter les grands vers, et les rimes plates ; j’y aurai

soin surtout de varier les mesures […] Dans l’incertitude où

j’étois du succès de mon

Épitre à Polymnie

je m’étois contenté

de la retenir par cœur sans en garder de copie. Le suffrage

unanime du chateau fait que je l’ai transcrite avec plaisir, et je

vous dirai franchement que depuis votre lettre elle me paroit

beaucoup meilleure » ; et il en cite plusieurs vers… Il félicite

Thieriot pour sa nomination comme bibliothécaire de l’Infant

D

on

P

edro

 : « mais le plaisir que m’a fait cette nouvelle est bien

empoisonné par la douleur que j’aurai de vous perdre. Quoy

vous irez vous établir à Lisbonne ! »… Il ne manquera pas de

remercier

R

ameau

pour le

Traité de la génération harmonique

,

et il aimerait avoir un extrait de

Polymnie

… Il parle encore

d’une miniature, d’un bracelet… « Je ne doute pas du grand

succès de

Castor et Pollux

. Voilà ce que c’est que de travailler

pour M

r

Rameau »…

300 / 400

277

Jean-Jacques LEFRANC, marquis de Pompignan

.

[AF]

L.A.S., Pompignan 12 juin 1742 ; 4 pages in-4 (portrait gravé

joint).

Il remercie pour les observations critiques que son

correspondant a formulées sur son

Ode

sur la mort de

Jean-Baptiste Rousseau,

et

dont il a « senti la justesse »…

Il détaille longuement les modifications effectuées selon ses

conseils, citant plusieurs vers… « Quant au dernier vers de la

huitième strophe, j’avois déjà senti que son premier hemistiche

formoit avec les deux rimes precedentes une consonnance

desagreable. J’avois tourné le tercet entier de six ou sept

façons, mais aucune ne rendoit ma pensée avec la justesse

necessaire pour en conserver le sens. De sorte que je m’étois

determiné à sacrifier pour cette fois l’harmonie à une moralité

qui vient naturellement à mon sujet, et qui peut être n’est pas

mal exprimée »… Il termine en le remerciant à nouveau pour

« les avis utiles que vous m’avez donnés »…

250 / 300

278

Jean-Jacques LEFRANC, marquis de Pompignan

.

[AF]

L.A.S., Pompignan 17 septembre 1747, à

T

iton

du

T

illet

à

Paris ; 1 page et demie in-4, adresse avec cachet de cire noire

à ses armes (brisé).

« N’est-ce point abuser, Monsieur, des bontés que vous m’avez

temoignées, et de votre amitié pour tous les amateurs des

arts, que d’accepter les quinze médaillons qui me manquent

pour completter la suite des musiciens et des poëtes du

Parnasse françois ? »… L’Académie n’a pas remis de prix de

poésie cette année : « L’hommage que vous aviez envoyé à

M. Bellet est du nombre de ceux qui ont été sur les rangs, et

qu’on a jugés dignes de l’impression. Il paroitra dans notre

prochain recueil »… La mort de l’historiographe Charles de

V

alois

« remplira sans doutte la pension de M. [Louis]

R

acine

.

Que de titres litteraires parlent en sa faveur ! »…

O

n

joint

une P.A.S., quittance (Paris 3 mai 1763) ; et la

plaquette imprimée

Ode de M. Lefranc à M. Racine sur la mort

de son fils

(Paris, Chaubert & Herissant, 1756, in-4).

200 / 250