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chez vous et qu’il doit s’y trouver bien ». Puis il évoque les
séances académiques, et un discours de
G
aillard
: «
Il y avait
d’excellentes choses mais Lekain et Clairon disaient mieux ».
Puis il conte l’histoire du « roué de Portugal » qui a « fait mettre
sa fille dans un souterrein, ou, sans savoir le jour du supplice,
elle est morte de douleur a la meme heure que son amant. J’ai
reçu ces 2 nouvelles de Don Inigo Pedro Juan Henriqués de
Mascaregnas comte de Villa Pegnacalfloridomancas »…
À Mme de
V
imeux
. « M
r
de Florian est bien reconnaissant
de l’obligeante attention de Madame Vimeux. Un bon pere
est toujours d’une grande utilité, surtout à un demi orphelin
comme lui, qui n’a jamais eu de mere. Lundi, il sera bien assés
temps de donner les rôles du bon pere, les 4 memoires qui
jouent dans cette pièce sont les meilleurs de la troupe ». Il a
appris presque tout son rôle… Il aura plaisir à dîner avec elle et
le comte d’
A
rgental
…
400 / 500
€
187
Louis de FONTANES
(1757-1821) poète, écrivain et homme
politique, Grand Maître de l’Université, ami de Chateaubriand.
[AF]
3 L.A.S., 1806-1820 ; 2 pages in-8 à en-tête avec adresse, et
2 pages in-4.
Paris 1806
, comme
Président du Corps Législatif
, à son
collègue André de
N
ougarède
, questeur. Il ne pensait pas qu’ils
devaient se présenter en corps ce matin chez l’Impératrice. « Le
Senat qui marche avant nous n’avait hier au soir pris aucune
détermination semblable. J’ai quitté à dix heures M. le sénateur
B
eauharnais
. Il se proposait seulement de rendre ses devoirs ce
matin »…
27 décembre 1815
, à un marquis, en faveur de M. de
V
eylac
qui « appartient à une famille distinguée. Sa capacité est
reconnue, et ses bons sentimens ne sont pas douteux »…
17
octobre [1820]
, félicitant M. de
N
ougarède
pour son
Histoire
des révolutions romaines
: « Il est impossible de montrer avec
plus d’art et plus de circonspection à la fois les rapports de
ces temps anciens avec notre situation actuelle. Le sujet est
approfondi, le style a de l’intérêt, de l’élégance, de la rapidité »…
250 / 300
€
188
Bernard Le Bovier de FONTENELLE
(1657-1757) écrivain et savant.
[AF]
L.A.S., Paris 10 février 1725, [au comte
C
oardi
de
Q
uart
] ; 3
pages in-4 (rousseurs ; portrait joint).
B
elle
lettre
littéraire
.
Il remercie le comte pour l’envoi de son livre [
Panégyrique de Pline
à Trajan
(Turin, Mairesse, 1724)], sur lequel il formule des critiques,
nuancées toutefois par quelques louanges : « Votre traduction
me paroist d’abord très bien écrite, il n’y a peut étre que deux
ou trois façons de parler […] dont les oreilles Parisiennes ne
s’accommoderoient pas bien, mais qui ne feroient aucune peine
à une grande partie du Royaume. Vous avés pris un certain goust
de traduction exactement litterale qui me plaist fort, et qu’il y a
longtemps que je desire inutilement. Votre stile represente celui
de l’original, et je trouve que c’est là la perfection. Ce n’est pas qu’il
n’y ait pas quelques endroits en fort petit nombre, où j’entendrois
Pline un peu differemment de vous, mais cela demanderoit une
discussion où je n’ai pas le loisir d’entrer ». Il loue ce que le comte
a fait pour la langue française, qu’il possède fort bien. Il aurait
souhaité « un peu plus de gloses critiques pour l’éclaircissement
du texte. D’ailleurs quand vous avés a prouver quelque point
d’Antiquité, il me semble que l’autorité de Furetière, ni même celle
d’aucun Moderne, à moins qu’il n’ait un très grand nom, n’est
suffisante, et n’a pas du moins assés bonne grace. Certainement
vous connoissés les sources ». Il relève l’erreur d’avoir attribué
à l’abbé Genest le
Parallèle de la Poésie et de la Peinture
, qui
est de « M. l’Abbé
du
B
os
, Secretaire de l’Academie françoise » ;
et Fontenelle est « très glorieux » de se voir cité dans les Notes
« en la meilleure compagnie du monde. Outre la grande lecture
qu’elles marquent, elles respirent par tout l’amour de la vertu, et
donnent une grande idée des qualités de votre cœur »…
600 / 800
€
189
Anatole FRANCE
(1844-1924).
[AF]
3 L.A.S. ; 2 pages in-12 et 2 pages in-8.
17 janvier [1893 ?]
. Leur bon ami
G
erusez
, qui vient d’être
opéré aux frères Saint-Jean de Dieu, désire lire
La
Rôtisserie
de la reine Pédauque
…
À Paul
H
ervieu
. – Recommandation du peintre Raphaël
S
chwartz
, « qui est un excellent artiste et a à cœur de mettre
votre portrait dans sa galerie de pointes sèches »… – « Cher
Hervieu, vous avez su dire ce qui pouvait adoucir un peu la
plus cruelle des souffrances. Je vous en serai reconnaissant
durant les quelques jours trop longs qu’il me reste à vivre »…
O
n
joint
un
menu
de la
Maison Larue
, signé (pour la baronne
de Pichon-Longueville, 1912) ; plus des coupures de presse.
200 / 250
€
188




