70
178
Jean-Baptiste Dureau de la Malle
(1742-1807) littérateur et
traducteur.
[AF]
M
anuscrit
autographe,
Notes sur la conjuration de Catalina
;
cahier petit in-4 de 37 pages.
Commentaires publiés dans sa traduction de
S
alluste
(Paris,
H. Nicolle, 1808). Le manuscrit a servi pour l’impression ; il
présente quelques ratures et corrections.
« (1) Salluste a pris le fonds de ces idées dans le premier chapitre
de la politique d’Aristote. Voici le passage du philosophe
grec : “Tout animal est composé de corps et d’âme. Celle-ci
commande, l’autre est essentiellement obéissante. Telle est
la loi qui régit les êtres vivants, lorsqu’ils ne sont pas viciés,
et que leur organisation est dans la nature… Je ne parle pas
de ces êtres dégradés, chez lesquels le corps commande à
l’âme : ceux-là sont constitués contre le vœu de la nature”. […]
C’est aussi d’Aristote que Salluste a pris cette idée, que les
rois ont été le premier pouvoir établi sur la terre »… Etc.
À la suite des 48 notes sur Catilina (p. 1-15), des
Notes sur la
guerre de Jugurtha
(p. 16-37), au nombre de 38.
O
n
joint
une pétition autographe signée de Charles
H
ase
pour obtenir une place au Lycée Bonaparte, 13 février 1805,
avec apostilles a.s. d’ANsse de Villoison, Dureau de la Malle,
Coulomb, Morellet, Suard, Cuvier, La Porte du Theil, Lassus et
Visconti ; plus la brochure imprimée des
Discours
prononcés
à sa réception à la Classe de la langue et de la littérature
françaises de l’Institut National (Paris, Baudouin, 1805).
400 / 500
€
179
Eleonora DUSE
(1858-1924), actrice italienne.
L.A.S. « E. Duse-Checci », Rome 6 octobre 1883, à [Alexandre
D
umas
fils] ; 4 pages in-8, à l’encre violette, en italien.
Au sujet de la pièce de Dumas
Une visite de noces
(
Una Visita
di nozze
) ; elle lui dit combien ce rôle lui coûte d’amertume
et d’angoisses ; elle souhaite vivement qu’il vienne en Italie,
évoque le comte
P
rimoli
et l’assure de sa dévotion…
O
n
joint
une LA.S. au crayon, à en-tête de l’
Hôtel
Intercontinental
à Paris, demandant de lui envoyer une pièce
à Vienne, accompagnée d’un billet autogr. de Joseph
P
rimoli
qui la transmet ; et une carte de visite a.s. (à Paul
B
ourget
).
200 / 250
€
180
EUGÉNIE
(1826-1920) Impératrice, femme de Napoléon III.
L.A.S., [1879-1880], à son « cher Tristan » [le baron Tristan
L
ambert
] ; 5 pages et demie in-8 (deuil).
« Quelqu’un m’a dit dernièrement que dans une conversation
qu’il avait eue avec vous au sujet de votre nouvelle attitude
politique, vous lui aviez répondu que j’avais
connu
et approuvé
d’avance votre démarche auprès de Monsieur le Comte
de
C
hambord
. J’avoue que cela m’a surpris et j’ai démenti
formellement la chose. J’étais en Zululand lorsque vous avez
fait votre voyage à Frohsdorff. […] Je n’avais rien à dire sur
un fait accompli. Je n’ai vu en vous que l’enfant que j’avais
connu depuis longtemps, sans me préoccuper ni de blâmer ni
d’approuver votre conduite politique »… à propos du dernier
discours que son correspondant lui a envoyé : « Vous devez
comprendre que je ne puis même au travers des éloges qui
me sont adressées ne pas sentir les attaques qui sont dirigées
au nom que je porte. Étrangère à toute politique, j’aime mieux
ne pas connaître ce qui s’y rattache ; aussi je désire que vous
ne m’envoyiez plus vos discours »…
O
n
joint
une L.A.S. de sa mère Maria-Manuella Kirkpatrick,
comtesse de
M
ontijo
,
à une amie.
300 / 400
€
181
François de Salignac de La Mothe FÉNELON
(1651-1715) prélat et
écrivain, archevêque de Cambrai.
[AF]
L.A.S. « Fr. Arch. Duc de Cambray », Liessies 30 décembre
1701, [à Charles-Étienne
M
aignart
de
B
ernières
, intendant de
Hainaut] ; 3 pages petit in-4.
L
ors
de
sa
visite
pastorale
à
l
’
abbaye
bénédictine
de
L
iessies
dans
le
H
ainaut
.
« Vous avez sans doute parfaittement compris d’abord […]
ce qui m’a fait souhaitter de n’avoir l’honneur de vous voir,
qu’aprez que je serois parti d’ici. J’espere même que vous
aurez la bonté dapprouver le motif, qui me faisoit souhaitter
ce menagement. Mais aprez y avoir bien pensé, je crois
vous devoir supplier de ne rien déranger dans votre retraitte
181




