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ordinaire de Liessies pour les derniers jours de l’année, et de ne

retarder pas d’un quart d’heure votre arrivée ici. […] ayez la bonté

d’y venir aujourd’huy même si vos affaires vous le permettent. Je

crois que votre arrivée peut être fort utile aux affaires que je traitte

ici, et que vous pouvez contribuer beaucoup au bon ordre de

cette maison »…

600 / 800

182

François de Salignac de La Mothe FÉNELON

.

[AF]

Lettre autographe, C[ambrai] 30 janvier 1713, à son neveu le

marquis Gabriel-Jacques de

F

énelon

 ; 2 pages petit in-4 tremplies

d’une petite écriture.

B

elle

lettre

familiale

.

« Je suis de plus en plus en peine de notre pauvre malade [sa nièce

Mme de

C

hevry

]. Consolez la, mon t. c. f. [très cher Fanfan], ne la

pressez pas trop, mais tachez de la persuader par amitié, et de lui

montrer combien nous sommes tous affligez de la voir se détruire

elle même. Le vrai courage et la sincere religion demandent

qu’on se contraigne et qu’on surmonte ses aversions ». Quant au

« bon Panta » [surnom de l’abbé de

B

eaumont

], Fénelon aimerait

qu’il « fut occupé selon sa profession et mis en œuvre. Mais je

vois qu’il s’y tourne moins que jamais. Il se noye de plus en plus

dans le travail que vous savez. J’en ai une douleur que je ne puis

exprimer. Ce que vous voudriez prévenir arrivera, s’il doit arriver,

avant que vous ayez occasion de l’éviter. Je ne suis point surpris

de la demarche, que vous aviez commencée. Mais il faudroit se

debarrasser de ce qu’on a, ou du moins d’avoir une occasion

preste et sure pour y reüssir, avant que d’entreprendre d’acquerir

ce que l’on n’a pas. Ces sortes de terres ne sont pas faciles à

vendre en ce tems ci. Notre ami qui pourra vendre dans la suite

la sienne, ne le fera certainement tout au plus tost qu’à la paix.

Alors le peril qu’on craint sera fini en bien ou en mal. Il ne sera plus

tems. […] Je serois ravi si vous pouviez avoir à bon marché une

terre qui ne fut exposée à aucun procez »… Il presse Fanfan de

retourner à Paris pour se « livrer aux chirurgiens »…

800 / 1 000

183

Gustave FLAUBERT

(1821-1880).

L.A.S., Dimanche soir [vers 1856-1857 ?], à un ami ; 1 page in-8

sur papier bleu (trace de collage sur un bord).

L

ettre

inédite

à

un

écrivain

. Il a vu Eugène

C

répet

. « Il fait grand cas

de votre talent et désire vous attacher à sa

Revue

. […] Quant à

votre roman, il ne serait pas éditeur-rédacteur-gouverneur d’un

journal s’il n’avait la rage de vouloir corriger la copie des autres. Je

l’ai fortement engagé à prendre la vôtre telle qu’elle est. Oh non !

Car il a

des idées

. C’est un brave garçon mais entêté, je vous

exhorte donc à la patience »… Il annonce sa prochaine venue à

Paris…

1 000 / 1 200

182

183