ditoire que jeudi dernier afin de mettre un peu plus
d’épaisseur entre mon infime ignorance musicale et
l’érudition écrasante de madame Gueymard. Si tu ne
le crois pas nécessaire, mets que je n’ai rien dit (…).
Car elle veut le satisfaire
en cela comme en tout,
même au prix du sacrifice de mon amour propre (…).
Elle a convenue avec Mme Meurice d’aller mardi à la
représentation des « Châtiments » et de déjeuner chez
elle ; elle pourra le voir quelques instants de plus et
sans détour. Etc.
97 -
Victor HUGO.
1802-1885. Ecrivain.
L.A.S. « Victor » à Belmontet.
(Paris), 24 juin (1824).
3 pp. bi-feuillet in-8, adresse au verso, cachet de cire
vert brisé.
1 500/2 000
€
Correspondance de jeunesse évoquant les pre-
miers combats des romantiques à travers la
Muse
française
:
Hugo est ravi de la lettre de Belmontet qui
vient de publier un recueil de poésies,
Les Tristes
:
(…
) Toute votre âme y respire. Vous avez de nobles pa-
roles d’honneur et de vertu qui plaisent : car elles sont
rares.
Il observe que les vers de son ami, parus dans
l’Etoile
, ont eu
quelques honorables injures
, mais ont
fait l’objet
d’éloges vrais et sentis
dans la Muse.
(...)
C’est un triomphe de plus que vous a ménagé l’auteur
de l’article.
Courage, mon ami !Vous êtes dans cette
belle voie où il y a tant de palmes à cueillir. Cou-
rage ! et la victoire nous appartient. Un livre
comme le vôtre est déjà une bataille gagnée en fa-
veur de la bonne cause. Mon père m’a parlé de
vous d’une manière qui m’a plu.
Et vous, que pen-
sez-vous de ce respectable vétéran ? (…).
Il indique en
p.s. sa nouvelle adresse rue de Vaugirard, adressant en-
core les compliments de sa femme.
98 - Victor HUGO.
1802-1885. Ecrivain.
L.A.S.
S.l., 22 juin (1826).
1 pp. in-8.
1 000/1 500
€
Lettre de jeunesse montrant Hugo lecteur de Cha-
teaubriand :
l’écrivain prie son libraire Mr Dufay
de
vouloir bien remettre les deux premiers volumes de
Chateaubriand,
au porteur de la lettre
qui lui soldera le
montant de deux livraisons
de sa souscription. Les
Œu-
vres complètes de M. le Vicomte de Chateaubriand
en
31 volumes, furent publiées à Paris par Ladvocat, entre
1826 et 1831, par livraison de deux volumes.
99 - Victor HUGO.
1802-1885. Ecrivain.
L.A.S. « Victor » à David d’Angers.
(Paris, fin octobre
1828).
1 pp. bi-feuillet in-8, adresse au verso.
1 000/1 500
€
Très belle lettre de jeunesse
dans laquelle Hugo re-
mercie « mille fois »
de son admirable cadeau. Main-
tenant, il me faut une grâce. Emile Deschamps vient
dîner avec nous samedi, et je lui ai promis que le grand
statuaire serait des nôtres. Vous ne me ferez pas men-
tir, j’espère (…). Vous voyez que je suis insatiable (…).
Hugo qui signe
vuestro amigo, Victor,
venait de recevoir
son premier médaillon modelé par David d’Angers.
Jeudi 9 avril 2015
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