choses à l’ordinaire et l’on s’en ira content d’avoir bien
parlé (…) ; l’essentiel est de montrer de l’esprit.
Il
donne des nouvelles de son père, deTesseyre, de Niel,
et de
notre bon Mr Vielle,
avant de lui faire part en détail
de son prochain retour à Vannes et St-Brieux, par
Nantes, pour la Semaine Sainte ; il lui envoie par le rou-
lage deux caisses de livres, offerts par Mr Carrou et à
distribuer gratuitement.
Suit
une apostille autographe
de Carrou ;
J’ai trouvé votre lettre à notre cher Féli, sou-
verainement sage (…) J’ai recommandé à cotre cher
frère de la lire et de la méditer une fois tous les 15
jours. Je crois qu’il aurait tort de prendre d’autre enga-
gemens que ceux du sacerdoce, mais j’avais besoin que
d’autres le lui eussent fait sentir avant moi (…).
158 - Félicité de LAMENNAIS.
1782-1854. Ecrivain
philosophe.
L.A. à l’abbé de La Mennais,
à St-Brieuc.
Paris, 5-6
juin 1818.
2 pp. bi-feuillet in-4, adresse au verso.
300/400
€
Lamennais annonce l’arrivée de Mme de Staël.
Une
religieuse de St-Thomas qui part pour St-Brieux, se
charge de ses commissions :
(…) Je la prie de se char-
ger de Mde de Stael. Si elle accepte, elle voyagera en
bonne et mauvaise compagnie.
Un clerc lui enverra par
la poste 12 exemplaires des
Observations
, regrettant
le retard pris à cette impression.
Moorman ne viendra
pas cette année ; ses parents s’y opposent (…). C’en
est bien assez pour comprendre que ce projet n’ait pas
réussi. Je ne sors plus de ma chambre, je ne fais
presque rien, j’épie l’aurore du seul jour désirable ici-
bas.
Lamennais reprend la lettre le lendemain et in-
dique l’arrivée d’Ange avec Augustine ;
La pauvre petite
est très gaie et très gentille. Ses sœurs sont aux petits
soins d’elle ; mais je plains sa mère qui reste bien
seule (…).
Il lui fait part des demandes de Teysseyrre
pour l’envoie les principaux catéchismes de Bretagne,
et Genoude pour quelques souscriptions ;
Plusieurs
personnes me reprochent, et assez amèrement, de
vendre mon livre trop cher. Vu le nombre de feuilles, il
est pourtant à meilleur marché (…).
159 - Félicité de LAMENNAIS.
1782-1854. Ecrivain
philosophe.
L.A.S. (au père Anfossi).
A La Chenaie, 5 novembre
1823.
3 pp. bi-feuillet in-8.
200/300
€
Lamennais a reçu par le Nonce, sa thèse théolo-
gique présentant la Bulle Auctorem fidei contre les
jansénistes ; il en profite pour défendre son ultra-
montanisme ;
(…) Il serait bien à désirer qu’un ou-
vrage si important (…) fût réimprimé et répandu dans
tous les pays chrétiens, et surtout en France où l’in-
fluence des opinions gallicanes a singulièrement nui
aux véritables études théologiques. J’attends avec une
vive impatience votre réfutation du Card(inal) de La Lu-
zerne (…).
Lamennais dénonce
le parti gallican
qui
compte encore des défenseurs
très actifs, mais
presque tous décriés ou par d’autres erreurs, ou par
leur servilité sous Buonaparte, ou par un conduite peu
ecclésiastique. A peu d’exception près, le jeune clergé
tient à la doctrine vraiment catholique. La plupart des
évêques récemment nommés en favoriseront l’ensei-
gnement (…). J’espère que notre pauvre France ces-
sera, dans un temps peu éloigné, d’affliger et de trou-
bler l’Eglise par le scandale de ses opinions
particulières qui ne sont, au fond, qu’un demi-protes-
tantisme (…).
Lui ayant envoyé les deux derniers
tomes de son essai, Lamennais demande de lui indi-
quer les passages qui auraient besoin de correction,
ajoutant :
Pour moi, je poursuis mon travail dans un es-
prit de soumission parfaite au St-Siège (…).
Etc.
160 - Félicité de LAMENNAIS.
1782-1854. Ecrivain
philosophe.
L.A.S. à Monsieur de Luca.
Florence, 23 juillet 1832.
2 pp. bi-feuillet in-4, adresse au verso, marques pos-
tales.
200/300
€
Lamennais lui fait part de ses démarches à Florence
à propos de l’impression d’un recueil que Luca se
proposait de traduire ;
(…) On nous a fait pressentir
de grandes difficultés pour l’impression, surtout à la
distance où vous êtes des lieux où ces difficultés pour-
raient être moins insurmontables. (…) En le réduisant
à un volume, il se répandra plus facilement et sera plus
utile à l’Italie qui ne peut s’intéresser beaucoup à cer-
taines choses particulières à la France (…).
Il conseille
d’envisager la traduction d’un autre ouvrage,
par exem-
ple celui de Rubicon, sur l’influence du Clergé catho-
lique (…).
Le père Ventura qui possède ce livre, se fera
un plaisir de lui prêter. Lamennais va poursuivre son
voyage en compagnie de Montalembert qui lui adresse
ses compliments.
Jeudi 9 avril 2015
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