Extrait du manuscrit de
Cynthia,
pièce en vers parue
en feuilleton dès 1835 à la Revue de Paris.
Des lau-
riers ! des lauriers ! Que la grande Italie / Par une
chaine d’or à l’Orient s’allie ; / Que Rome jète au ciel
ses cris mélodieux, / Les fêtes de Néron sont des défis
aux dieux. / Renais de ton bucher, jeune Sardanapale
(…).
Joint
20 pp. de document divers : note autobiogra-
phique de la main Saint-Félix avec un court inventaire
de ses poèmes ; brouillon d’un prospectus présentant
la publication de ses œuvres ; copie d’une correspon-
dance à Alexandre Dumas. Joint 2 cartes de visite.
187 - George SAND.
1804-1876. Romancière.
L.A.S.
Paris, jeudi matin (circa 1835).
2 pp. in-8, chiffre
estampé en coin.
500/800
€
Sand rappelle auprès du directeur de l’Odéon sa
promesse de « voir et d’entendre » Rosambeau ;
(…
) Il est agréable de sa personne, il dit avoir beaucoup
travaillé. J’ignore s’il a du talent. Vous ne voudrez pas
lui refuser de le savoir. Après quoi… ma mission est
finie. Mais un garçon qui a du talent sérieux et qui n’a
jamais eu la chance de se produire avantageusement,
c’est Sully-Lévy. Vous seul pourriez, en lui donnant
accès à l’Odéon où il jouerait la tragédie très bien (…)
se rendre très utile. Il a même de la gaité quand il en
faut (…). Je le connais depuis très longtems. Je l’aime
et l’estime beaucoup (…).
188 - George SAND.
1804-1876. Romancière.
L.A.S. de ses deux noms « Aurore Dupin (George
Sand) ».
Nohant, 20 août 1847.
2 pp. bi-feuillet in-8, à
son chiffre estampé en coin.
500/800
€
Sand sollicite le sous-préfet pour l’aider à régler
une
ridicule affaire
de village à Nohant ;
(…) Il s’agit
de deux noyers et d’un filet de terrain d’un ou deux
pieds de large qu’il a plu à l’adjoint de me contester in-
justement. Je n’ai pas cru devoir me soumettre à une
tracasserie de village et l’affaire a été jusqu’en cassa-
tion (…).
Elle lui demande de provoquer une réunion du
conseil municipal qu’elle n’a pu obtenir par l’engourdis-
sement de l’administration communale ;
Je réclame
cette solution encore plus au nom de votre esprit de
justice que de mon droit acquis (…).
189 - George SAND.
1804-1876. Romancière.
B.A.S.
26 mars 1862.
1 pp. bi-feuillet petit in-12.
300/400
€
Charmant billet :
Si c’est l’amitié toujours méritée qui
ramène l’éloge mérité ou non, merci, car le cœur est
content.
190 - George SAND.
1804-1876. Romancière.
L.A.S. à Félix Duquesnel.
Nohant, 28 juin 1872.
4 pp.
bi-feuillet in-8, à son chiffre estampé en coin.
1 000/1 500
€
Sur Sarah Bernhardt et sa pièce
Mademoiselle La
Quintinie
:
Sand s’adresse alors à Duquesnel peu
avant sa nomination à l’Odéon, remplaçant Charles
Chilly qui vient de mourir ;
Je reçois ce matin une lettre
du ministre qui m’attribue – pure galanterie – le succès
de votre campagne (…). Tâchez de sauver de la misère
ce pauvre Rey qui croit avoir été chassé de l’Odéon par
Sarah
[Bernhardt].
Je lui ait dit que c’était impos-
sible, que Sarah, eût-il eu des torts envers elle, est
trop bonne, réellement bonne, pour se venger d’un
pauvre diable comme lui
(…).
Sand s’occupe de lui
obtenir un poste de professeur ou de le faire
rentrer en
grâce
à l’Odéon, et le charge de l’appuyer auprès du
ministre ou encore d’intervenir auprès de Sarah ;
Je
comte sur son cœur que je n’ai jamais trouvé en dé-
faut.
Elle attend Duquesnel à la fin de juillet, et parle de
son travail sur la pièce Mademoiselle La Quintinie :
J’ai
beaucoup travaillé déjà, et la lumière se fait, grâce aux
changements convenus. Le pauvre Chilly ne sera plus
là. Je l’aimais beaucoup malgré ses moments d’injus-
tice. Le fond était bon et il avait des clartés d’intelli-
gence bien réelles. Je ne puis que vous dire ce que je
lui disais : si ma pièce ne vous va pas absolument, ne
craignez pas de me fâcher. Je ne tiens pas à être jouée
sans qu’on m’ait rendue tout à fait contente de moi (…
).
Jeudi 9 avril 2015
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