199 - Anne-Sophie Soymonof Mme SWETCHINE.
1782-1857. Femme de lettres, mystique.
3 L.A.S.
S.l.n.d.
4 pp. sur bi-feuillet in-8, 2 adresses.
200/300
€
A la comtesse de Serre : Elle est touchée qu’elle ait
partagée
le profond chagrin qui m’a menacé (…). Cette
terrible appréhension est éloignée de moi.
L’Empereur
a permis la prolongation de son séjour ;
Je suis si heu-
reuse dans le présent que je craindrais d’être ingrate
en me préoccupant trop de l’avenir (…)
; (à M. Tache-
fer), lui envoyant les détails de la résolution de M° Du-
bois ; (à M. Grimm) : elle annonce que la messe sera
dite dans sa chapelle ;
(…) Les conditions sous les-
quelles vous formez cette union sont bien de celles qui
promettent plus d’efficacité à la prière et qui donnent
plus de gages et de bonheur qu’elles ont commencé
par mériter (…).
Elle est impatiente de s’associer à sa
prière.
200 - Alexandre-Angélique de TALLEYRAND-PERI-
GORD.
1736-1821. Archevêque de Reims puis de Paris,
Grand Aumônier du Roi, cardinal, Pair de France, oncle
du fameux ministre.
L.S. avec apostille aut.
Maffliers, 17 juillet 1818.
2 pp.
½ bi-feuillet in-4.
200/300
€
Belle lettre du cardinal de Périgord prenant la dé-
fense des Frères des Ecoles chrétiennes ;
Comme
vous, Monseigneur, je pense que c’est une des plus
funestes et des plus sûres mesures que l’on puisse
employer pour assurer la perte de la Religion en France
et troubler la paix et la tranquillité du Royaume que l’at-
taque faite contre les bons frères de la Doctrine chré-
tienne (…). Car quel avantage pourrait-on tirer de
l’assujétissement auquel on veut soumettre chaque
membre de cette si utile et si nécessaire société (…).
Pour lui, la mesure qui consiste à exiger de chacun
d’eux un diplôme n’est qu’une augmentation de la puis-
sance du chef de l’Université et espère que l’ordon-
nance proposée par Lainé sera écartée ; après avoir
décrit les inconvénients de cette mesure qui aura pour
principale conséquence la perte d’autorité et l’effrite-
ment de la hiérarchie de la congrégation, le cardinal pro-
pose d’écrire au roi à ce sujet ;
Qu’on examine et qu’on
calcule l’attention et le désintéressement de ces bons
religieux (…). Je me propose (…) d’avoir l’honneur
d’écrire au Roi et de lui porter moi-même ma lettre que
je vous communiquerai auparavant (…).
201 - Alexis de TOCQUEVILLE.
1805-1859. Homme
politique, philosophe.
L.A.S. à sa chère Cousine.
Tocqueville par St-Pierre-
Eglise, 19 juillet 1855.
4 pp. bi-feuillet in-8.
300/400
€
Jolie lettre de Tocqueville après son retour d’Alle-
magne ;
(…) Il y a longtems que j’espérais pour Geof-
froy une position semblable çà celle qu’il occupe en ce
moment. Je vous avoue que, jugeant les choses par le
refus de la politique, je m’étonnais qu’on se fit tant at-
tendre. Quand Mr Bonaparte a la bonne fortune de
pouvoir se faire représenter à l’étranger par un homme
portant la noce de Mr le Vt de Chat., je suis surpris qu’il
ne se hâte pas d’en profiter (…) Je me réjouirai de tout
mon cœur de ses succès (…).
Tocqueville est retourné
en Normandie après un long voyage, s’étant arrêté plu-
sieurs fois chez des amis.
Nous voici enfin chez nous
depuis plus de quinze jours et si heureux d’y être que
nous ne saurions imaginer rien de plus agréables :
vivre sous son propre toit au milieu des arbres qu’on a
planté, nous semble une nouveauté délicieuse après
la vie errante et l’existence de vagabond que nous me-
nons depuis trois ans (…). La seule qui nous attriste
quelques fois, sont les nouvelles de la guerre. Un
grand nombre des paysans de notre voisinage ont
leurs enfants à l’armée (…). Mais je me garde de le
leur dire, car le moment était mal choisi : Quoi ! Vous
avez voulu avoir un Napoléon pour maître et vous vous
étonnez d’avoir la guerre ? (…).
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Jeudi 9 avril 2015
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