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214 - [Société « AIDE-TOI, LE CIEL T’AIDERA].

L.S. à Justin Bouisson à St-Pons.

Paris, 11 décembre

1833.

2 pp. bi-feuillet in-4, en-tête de la société,

adresse au verso avec marques postales.

150/200

Intéressant document sur cette société politique dont

il est rappelé le but au début de la lettre :

La société

Aide-toi, le Ciel t’aidera dont les travaux embrassent

tout ce qui se rattache au triomphe des principes de la

Liberté et de l’Egalité, ainsi qu’à la défense des intérêts

des citoyens, a pour mission plus spéciale de s’occu-

per des élections de la Chambre des Députés (…).

Sui-

vent les instructions en vue des prochaines élections,

ayant en vu de proposer le suffrage universel, invitant

les membres de provoquer des pétitions pour deman-

der une réforme électorale. Lettre signée par deux

membres du comité, Vallier et P.E. Wissocq.

215 - Louis BLANC.

1811-1882. Homme politique so-

cialiste.

6 L.A.S. dont 4 à l’éditeur Pagnerre, et P.S.

Brighton,

Londres, 1858, 1861-1865.

15 pp. in-8 et 2 pp. in-4.

200/300

Intéressante correspondance de Louis Blanc avec

son éditeur, concernant la publication et la vente

de ses prochains ouvrages avec « l’Histoire de la

Révolution », « l’Organisation du Travail » ;

(…) tou-

chant la propriété de mes ouvrages, aux explications

et au chiffre (…), je n’ai rien à ajouter sinon que dans

la vente de cette propriété, je comprendrais : 1° un vo-

lume de mélanges (…) ; 2° un volume de lettres sur

l’Angleterre ; 3° les révélations historiques (…).

Ses ou-

vrages ont eu un succès en Angleterre à cause de

quelques pages dirigées

contre le présent régime

; ce-

pendant la suppression de ses pages n’empêcherait

pas une publication en France ; il a découvert les pa-

piers de Puisaye,

117 volumes de manuscrits révélant

tous les secrets des intrigues du parti royaliste pendant

la Révolution,

qui l’ont obligé à refaire une partie de son

livre ; il se plaint du silence de la presse française sur

son

Histoire de la Révolution

qui a été célébré en An-

gleterre. Suit une discussion sur le tirage des volumes

et les conditions de ses droits d’auteur, sur le projet

d’une édition populaire, le prix des différentes publica-

tions, etc.

Joint

le contrat pour les 10

e

et 11

e

éditions

de « l’Histoire de dix ans ».

Joint

une note en anglais

à propos de son livre historique sur 1848.

Joint

une let-

tre à Légault l’encourageant dans la reprise de la publi-

cation du

Phare

et proposant sa collaboration.

216 - Etienne CABET.

1788-1856. Ecrivain commu-

niste, fondateur de colonies modèles aux U.S.A.

L.A.S. à Joseph Vanderlinden.

Londres, 24 août

1834.

3 pp. bi-feuillet in-4, adresse au verso, marques

postales.

400/500

En exil suite à sa participation aux barricades

contre la Monarchie, Cabet exprime sa reconnais-

sance envers ses amis belges qui l’ont aidé dans sa

fuite vers l’Angleterre ;

(…) Je n’ai pas oublié (…)

Mais je m’ennuie tellement dans ce pays dont j’ignore

la langue, ou j’ai peu de relations et dont les mœurs

sont complettement différentes des nôtres, que j’hé-

site toujours à écrire (…). L’Angleterre est intéressante

sous beaucoup de rapports ; mais sous d’autres, c’est

presque un enfer (…). Je ne vous parlerai pas de poli-

tique. Les journaux vous apprennent tout. Partout de

la torpeur ; cependant, malgré toutes les compres-

sions, la liberté marche partout. Ici, ses progrès sont

lents mais constants et solides. Elle finira, je l’espère,

par triompher partout. L’ouvrage de Lamennaye dont

on a fait tant d’éditions dans votre pays, vient d’être

traduit ici ; il y fera probablement la même sensation

(…).

Cabet a vu plusieurs fois l’ambassadeur de Bel-

gique qui transmettra sa lettre pour être sûr qu’elle par-

vienne à destination, et fait mention d’amis communs,

du patriote polonais Joachim Lelewel, Duchesne, Jo-

trand, Gendebien…

217 - Ignace CHAUFFOUR.

1808-1879. Homme politique.

L.A.S.

Colmar, 14 décembre (1849).

4 pp. bi-feuillet in-8.

150/200

Réflexions politiques sur la révolution 1848, après

l’élection du prince président Louis-Napoléon :

Il est

découragé et se tourne v

ers l’apôtre le plus pur, le plus

noble, le plus saint de la foi démocratique ! Louis-Na-

poléon dans notre Haut-Rhin a eu plus de 60000 voix

(…). L’agitation électorale a été dégoutante ici comme

partout ; l’injure se proclamait à tous les coins de rues

(…). Sans doute le fétichisme impérial, si vivace dans

nos belliqueuses contrées, a eu sa part dans le vertige

électorale (…). Les ouvriers de fabrique ont voté pour

Napoléon parce qu’il voulait protester contre ce qu’ils

appellent les massacres de juin. Les paysans (…) lui

ont donné leurs voix parce qu’il doit les débarrasser

des juifs, c'est-à-dire de l’usure (…). Partout on entend

réclamer l’impôt sur les riches et les cris de Napoléon

sont partout accompagnés de celui-ci ; à bas les aris-

tocrates ! 93 et l’Empire qui se confondent dans la

même pensée (…). Un Empereur couronné par le so-

cialisme ne pouvait vivre et se soutenir que par l’exa-

gération des avantages matériels (…).

Etc.

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Jeudi 9 avril 2015

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