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costume algérien qui dort dans une caisse du sommeil

de la Belle au bois dormant (…) Quelle intrépide voya-

geuse vous êtes ! vous devez être de la famille du juif

errant. Vous avez dans votre tête l’Europe et l’Afrique :

Voilà de quoi vous fournir de brillantes inspirations ;

mais vous les cherchez plus loin encore et pour écrire

votre beau Chant des pèlerinages, vous voyagez

jusqu’au ciel (…).

Etc.

Joint

2 poèmes :

L’air

compre-

nant 16 vers (1 pp. in-8) ;

Le Suicide

(4 pp. in-4). Portrait

photo. par Pierre Petit, réalisé pour la Galerie de la So-

ciété des Gens de Lettres. 2 lettres aut. de sa fille, Ber-

tille Segalas

195 - Catherine Rémy

dite

SEVERINE.

1855-1929.

Femme de lettre, féministe anarchiste.

5 L.A.S. dont à Lucien Descaves.

1894-1906.

7 pp. ½

in-12, dont une accompagnée de son env.

300/400

A Lucien Descaves ; 1894 :

(…) Vous m’avez fait un

gros plaisir et je sais que, de le savoir, votre amitiésera

constante.

Elle demande son livre

Les Emmurés

qui

est pour elle

une belle, belle chose (…).

1906 :

Elle est

déçu que Géniaux n’ait pas eu le prix Goncourt :

(…)

J’ai été bien attristé de son échec à une voix près !

Mais il y avait coalition pour faire le geste « élégant »,

donner le prix « à une femme et à un poète » (…). Ce

n’est pas qu’André Cortis manque de talent ; je lui en

trouve beaucoup et l’ai proclamé hautement. Mais…

mais… mais… (…) On parle d’œuvres évidemment

méritoires, mais laquelle égale ce rude livre qui rend la

terre et la révolte, pétri d’ironie et d’amour (…).

A

Edouard Montagne :

lui recommandant un auteur qui

a tout d’un artiste et ce, à double titre :

celui du talent

et celui du malheur (…).

Invitation pour un confrère à

venir à sa table. Etc.

196 - Catherine Rémy

dite

SEVERINE.

1855-1929.

Femme de lettre, féministe anarchiste.

Manuscrit aut. signée « La grève des omnibus ; Let-

tre à un renégat ».

S.l.n.d. (1915).

10 ff. in-4 collée sur

papier, ratures et correction, marque de typographe, ca-

chets de collection.

150/200

Brouillon d’un article avant impression, écrit plein

de verve pendant la Grande Guerre :

Ecoute-moi,

pauvre homme dont l’inconscience est le seul crime,

écoute-moi bien, même sans comprendre (…) Ecoute

les petits salvationnistes qui vont proclamer la miséri-

corde du très Haut (…). Nous sommes sur un champ

de bataille. Il ne ressemble en rien au champ de bataille

classique que l’image t’a appris à connaître, que tu as

peut-être vu, soldat retour d’Afrique ou retour du Ton-

kin. Et cependant, le sang des hommes y coule

comme l’eau des fontaines. C’est lui qui s’en va à

l’égoût dans le ruisseau maquillé des fabriques (…). Il

meurtrit, déchiquète, lacère le cœur des révoltes, la

chair des résistances, la viande à souffrance (…).

Etc.

197 - Armand SILVESTRE.

1837-1901. Ecrivain libret-

tiste.

L.A.S. avec dessin canin.

S.l., 9 juin 1883.

4 pp. bi-

feuillet in-12 et 2 ff. dessins à l’encre.

80/100

Il remercie son correspondant de lui avoir fait lire de

La

Taverne

qu’il ne connaissait pas ;

(…) C’est bien amu-

sant, bien joliment fait, bien vif (…). Mais il y a bien peu

d’amour dans cette pièce pour y trouver matière à mu-

sique (…).

Suit une discussion sur l’adaptation éven-

tuelle comme opéra comique, mais il doute que Sardou

ne remanie le scénario, et de la bonne volonté de Car-

valho.

Joint

2 dessins représentant un caniche.

198 - Frédéric SOULIE.

1800-1847. Ecrivain.

L.A.S. à Souverain et manuscrit autographe.

S.l.n.d.

1 pp. in-8, adresse ; et 5 pp. in-4 oblong avec ratures et

corrections, d’une écriture très fine, paginé 19-23.

150/200

Extrait d’un roman de Soulié ;

Près de vingt-deux ans

s’étaient écoulés depuis les événements que nous

avons racontés dans les chapitres précédents ; on était

au mois de septembre 1815 dans un appartement de

la rue Chantereine (…).

Joint

la lettre de Soulié à son

éditeur, Souverain, lui envoyant le manuscrit pour la

mise en feuille et les placards ; joint un billet du typo-

graphe qui se plaint de l’écriture fine de l’écrivain ;

il a

été impossible de travailler le soir à la lumière (…).

Jeudi 9 avril 2015

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