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131 - [Victor HUGO]. Pierre-Jean de BERANGER.

1780-1857. Ecrivain poète, chansonnier.

L.A.S. à Victor Hugo.

(Paris), 28 octobre 1840.

3 pp.

bi-feuillet in-8, adresse au verso, marques postales.

200/300

Très belle lettre après la lecture des

Rayons et les

Ombres,

et au moment où Victor présentait sa can-

didature à l’Académie française.

Beranger s’est pro-

curé le dernier ouvrage de Hugo,

volume qui m’a

semblé d’une perfection plus grande encore que les

précédens, si beaux que ceux-là m’aient paru (…).

Il

avait envoyé quelques « versiculets » à Hugo alors en

voyage au bord du Rhin.

(…) Lorsque j’admirais vos

beaux vers, mes pauvres petites rimes (ont) été réson-

ner autour de vous dans un des lambeaux du grand

Empire (…).

Puis il parle de la candidature de V. Hugo à

l’Académie ;

Vous allez encore passer vos examens de-

vant ce haut jury littéraire (…) Autrefois, j’y comptais

beaucoup d’amis (…) Malgré le peu de gout que j’ai

pour les académies, je voudrais pouvoir éviter à celle-

ci une nouvelle sotise (…). Je ne sais plus ou j’en suis.

Les ombres s’épaississent chaque jour davantage au-

tour de moi, et, pauvre vieillard, je pense à tatons au

milieu de ce cahos où trop rarement arrivent jusqu’à

moi des chants comme les vôtres pour consoler mon

patriotisme éploré. Poursuivez donc votre glorieuse

carrière, dussiez-vous n’être jamais académicien, et

songez parfois au vieil ermite qui se dit à bon droit un

de vos plus anciens admirateurs (…).

132 - [Victor HUGO]. Jean-Just GERALDY.

1808-

1869. Chanteur, compositeur.

L.A.S. à Victor Hugo.

Paris, 10 octobre 1855.

2 pp. in-8.

150/200

A propos des droits d’auteur sur un texte de Hugo

que Geraldy a mis en musique ;

l’éditeur de musique

Lemoine vient de lui acheter

deux mélodies dont l’une

a été inspirée par vos délicieuse paroles « L’aube nait

et ta porte est close. » Cette dernière ne peut paraitre

parce qu’il faut actuellement votre autorisation pour

disposer des paroles (…). Les circonstances actuelles

sont d’une nature si fâcheuse pour nous autres ar-

tistes, et la voix du canon étouffe si bien la nôtre, qu’en

dehors desThéâtres, il n’ya point un épi à glaner, aussi,

me suis-je accroché comme un home qui se noie à la

composition de quelques rares petites mélodies (…).

Il évoque le souvenir d’une réception à Jersey qui lui

donne envie de retourner sur l’île.

133 - [Victor HUGO]. Henri de LACRETELLE.

1815-

1899. Homme de lettres et politique, ami de Lamartine.

L.A.S. à Victor Hugo.

Cormatin, 24 octobre 1849.

3

pp. bi-feuillet in-8.

150/200

Lettre de félicitations après le discours de Hugo à

la Chambre ;

Lacretelle rappelle ses souvenirs de jeu-

nesse quand Hugo l’encourageait pour ses poèmes ;

Pour moi, ces marques réitérées de bienveillance sont

restées parmi les plus belles lueurs du passé et j’en suis

fier quand je pense à votre génie (…).

Il voit l’immense

place qu’occupe le poète dans l’opinion

et la souveraineté

politique de la France. Parmi les cœurs républicains qui

ont tressailli d’orgueil et de reconnaissance patriotique,

en écoutant votre discours romain, daignez compter le

mien (…) M. de Lamartine qui était chez moi hier a par-

tagé profondément notre émotion et notre extase ; et

votre inimitable harangue a été la lecture, l’applaudisse-

ment et l’entretien de toute la soirée (…). Jamais un cri

plus magnifique et plus prolongé dans sa sainte sublimité

n’aura retenti dans le monde (…).

!

134 - [Victor HUGO]. Jules LEFEVRE-DEUMIER.

1797-1857. Poète romantique.

L.A.S. à Victor Hugo.

S.l., 10 février (1823).

2 pp. bi-

feuillet in-12, adresse au verso.

100/150

Intéressante lettre au moment où Lefevre-Deumier

publiait

Parricide

en 1823.

Il est heureux qu’on est

rendu justice à Hugo

en rétribuant d’une manière

convenable les travaux passés & futurs (…).

Il lui rap-

pelle sa promesse de lui envoyer

l’édition de vos Odes

où se trouvent les deux nouvelles,

ainsi que Han d’Is-

lande.

Comment avez-vous fait pour avoir une annonce

dans le

Courrier

. Vous avez donc donné en payement

notre brevet de pension. J’ai proposé à Abel de faire

l’article dans le

Réveil

, mais j’ai été repoussé avec

perte. Il m’a dit qu’il importait beaucoup que l’article

emanât du

Bureau

. Je le veux bien, mais je n’en crois

rien (…).

Il ne peut venir voir Hugo.

Envoyez-moi donc

Han, hein ! Adieu, je vous aime beaucoup (…).

Le 19

février, Hugo publiait dans le Réveil, un article enthou-

siaste sur le

Parricide

de Jules Lefèbvre.

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Jeudi 9 avril 2015

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