10 - Pierre-Simon BALLANCHE.
1776-1847. Ecrivain,
philosophe, ami de Chateaubriand et de Mme Recamier.
Manuscrit aut. signé au rédacteur du Globe.
Paris,
3 juillet 1830.
3 ff. in-4.
200/300
€
Droit de réponse de Ballanche relativement à un article
paru dans le journal du Globe ; il y défend la composi-
tion et la philosophie de son
Antigone. (…) L’auteur de
l’article, étranger aux spéculations littéraires et esthé-
tiques, (…) se propose d’apprécier uniquement ma phi-
losophie sociale et les vues que je jette sur l’histoire
de Rome (…). Et cependant, il porte sur Antigone et
sur l’Homme sans nom, un jugement définitif, pleine
de sévérité (…). Dans Antigone, j’ai substitué la Némé-
sis au Destin (…). La composition d’Antigone, telle que
je l’ai conçue, tient donc à la manière dont j’explique
la destinée humaine (…). Les fatalités sociales sont
une puissance qu’il fallait peut-être, une fois pour
toutes, éclairer d’une lumière providentielle (…).
Etc.
Joint
la copie d’une lettre répondant à l’article de Bal-
lanche.
11 - Pierre-Simon BALLANCHE.
1776-1847. Ecrivain,
philosophe, ami de Chateaubriand et de Mme Reca-
mier.
L.A.S. et manuscrit aut. signé « Dédicace ».
Paris, 6
octobre (1827).
2 pp. in-8 et 10 ff. réglée, reliée en ca-
hier in-4, des corrections; joint une étude et la trans-
cription du manuscrit.
300/500
€
Version inédite de la
Dédicace
de la
Palingénésie so-
ciale
de Ballanche. Ce texte philosophique aux accents
mystiques, avait paru une première fois dans l’édition
de ses Œuvres en 1830 ; Ballanche s’attache à y étudier
le sens de l’Histoire à travers les destinées du genre
humain et la rénovation sociale.
Je veux exprimer la
grande pensée de mon siècle. Cette pensée domi-
nante, profondément sympathique et religieuse, qui a
reçu de Dieu même, la mission auguste d’organiser le
nouveau monde social (…). C’est que le temps est
venu de remplacer la philosophie de l’histoire par la
théodicée de l’histoire.
Accompagné d’une lettre de
Ballanche présentant sa
grande théorie sociale,
don-
nant un avis détaillé sur l’ouvrage de Collina.
12 - Théodore de BANVILLE.
1823-1891. Ecrivain
poète, ami de Baudelaire.
Poème aut. signé.
S.d.
Demi-page grand in-4 au recto
d’un double feuillet d’une partition de musique ; mouil-
lure en coin.
100/150
€
Poème de deux quatrains adressé à sa chère comé-
dienne :
(…) Judith, no pauvres vers, quand vous les
chanterez / Pour la première fois auront le cœur en
fête. / Cachez sur votre sein ces oiseaux effarés / Qu’ils
meurent où voudrait s’éveiller le poète (…).
Au recto
d’une partition de musique avec un air composé par
Léopold Amat sur un poème de Banville dédié à Made-
moiselle de Montigny.
13 - Théodore de BANVILLE.
1823-1891. Ecrivain
poète, ami de Baudelaire.
6 L.A.S.
1848-1875.
8 pp. ½ in-8 et in-12.
300/400
€
1848 : remerciements à la suite des éloges adressées
à Banville pour son article ;
(…) Votre suffrage a tou-
jours été précieux pour moi ; mais à l’avenir, c’est celui
de tous que j’ambitionne le plus (…).
187- : Il ne peut
recevoir ses amis Mairat et Valade car son
petit
Georges est dangereusement malade.
1874 : son fils
est guéri après deux opérations douloureuses ;
Je suis
en retard pour toutes choses et principalement pour
des travaux attendus ; aussi me sera-t-il bien difficile
d’en entreprendre de nouveaux (…).
Cependant il
prend à cœur de le satisfaire
pour vous et pour les ar-
tistes qui vous entourent (…).
Février 1875 :
Je connais
un poëte qui ne manque pas de talent et qui est ma-
lade et malheureux comme je l’ai été si longtemps (…
).
Il s’agit d’Edmond Leclaire, qui a du quitté ses fonc-
tions au télégraphe
pour raison de santé et un peu à
cause de ses opinions politiques.
Ses démarches avec
La Bédolière, ont échoué au
National
mais il songe
maintenant à
l’Evènement.
Août 1875 :
Certes le nom
de Catulle Mendès écrit à la première page de vos
poèmes, est pour moi la meilleure des recommanda-
tions, et parmi les poètes modernes, je ne connais pas
d’artiste plus parfait que lui ;
et à propos de ses vers :
J’ai été pénétré par une sorte de volupté, intense,
triste et profondément musicale. Les strophes très
modernes, très personnelles, d’un raffinement nou-
veau et qui est bien à vous, donnent une sorte de dé-
licieuse chair (…).
14 - Théodore de BANVILLE.
1823-1891. Ecrivain
poète, ami de Baudelaire.
5 L.A.S. au président de la Société des Gens de Let-
tres.
1862, 1872, 1878.
9 pp. in-8 ; joint une enveloppe.
300/400
€
1862 : Banville se justifie de n’avoir pas payé sa cotisa-
tion auprès de la Société, prétextant s’être consacré à
la poésie tout entière ; à cela s’ajoute sa mauvaise
santé :
Mes poésies ont eu peut-être une influence sur
les ouvrages de la génération qui nous succède, mais
vous le savez, la poésie n’a jamais nourri personne (…
). Trouver de l’argent m’est aussi difficile que d’avaler
un verre d’eau dans l’état où je suis (…).
Il fait état en-
core de sa mauvaise santé ; son médecin lui a prescrit
les eaux d’Enghien ; il sollicite le président de la Société
pour intervenir auprès de l’Empereur pour l’augmenta-
tion de sa pension (…). 1872 : Banville envoie des vers
que M. d’Auriac lui avait demandés au nom du Comité,
pour le volume d’Alsace-Lorraine. 1878 : remercie-
ments pour avoir été nommé membre du Congrès lit-
téraire international.
Jeudi 9 avril 2015
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