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304. StéphaneMALLARMÉ (1842-1898).

L.A.S. à Jean à Moréas.

Sans date [26 janvier 1884]. 2 pp. in-16. Enveloppe jointe.

« Cher poëte, Merci de l’envoi de vos vers, qui ne m’étaient pas inconnus. Vous

savez, comme moi, qu’ils sont fort beaux ; mais j’aurai un vif plaisir à vous le

redire, Mardi. Venez donc, nous causerons ; et remerciez en mon nom notre

ami Le Cardonnel, qui vous a indiqué mon lointain logis. »

Moréas avait envoyé à Mallarmé quelques poèmes publiés dans des

revues avec ce mot : « Je vous demande la permission de venir vous voir

mardi prochain, avec notre ami commun M. Le Cardonnel. Je dois à

un autre ami, Paul Verlaine, le bonheur de connaître – connaître c’est

admirer – plus particulièrement vos œuvres… »].

Publiée dans la

Correspondance

établie par Bertrand Marchal (N.R.F.

2019, n° 578, pp. 513).

500 / 600 €

305. StéphaneMALLARMÉ (1842-1898).

L.A.S. à Jean à Moréas.

24 mai 1886. 4 pp. in-16. Enveloppe jointe.

Superbe lettre sur

Les Cantilènes

, ouvrage emblématique de Moréas

et du symbolisme.

« Votre délicieux livre agite, au cours de ses vibrations

subtiles, tant de pensers considérables, quant à la forme poétique même, que

je me contente, le reposant une fois de plus sur la table, de vous dire merci et

remets à notre rencontre prochaine une grosse causerie.Toujours est-il, et cela

se peut dire en trois mots, que vous avez réussi tout ce que vous avez tenté. Il

sera certes possible d’étudier, maintenant, le vers, dans ses transformations si

fugaces et presque de nixe, sans avoir lu les Cantilènes, un recueil qui date.

Je crois que votre originalité évidente sera d’avoir saisi, sous la métrique

officielle à laquelle on aurait tort de borner aujourd’hui l’éducation de l’ouïe,

tout un autre courant plus intime et non moins exact. Naturellement en

inventeur, c’est celui-là à qui, le mettant victorieusement à nu, vous accordez

la primauté : je me figure plus accessoire, mais c’est votre droit d’agir ainsi

! Ce que j’admire, c’est la certitude avec laquelle vous poursuivez, en tous

sens et dans tous les genres de poëmes, l’or authentique et nouveau de votre

trouvaille : cela résout déjà et nous promet de bien curieuses œuvres, et

imprévues ! ».

Publiée dans la

Correspondance

établie par Bertrand Marchal (N.R.F.

2019, n° 699, pp. 586-587).

On joint un poème autographe signé (des initiales) de Jean Moréas,

1 p. in-8, daté de Paris 17 septembre 1897.

1500 / 2000 €

306. Stéphane MALLARMÉ (1842-1898).

L.A.S. [à Émile

Hennequin (1858-1888), journaliste politique au

Temps

et critique].

5 pp. in-16. 8 avril 1884.

Après la réception de l’exemplaire des

Contes grotesques

par Edgar Poe,

non traduits par Baudelaire, qu’Emile Hennequin lui offrit.

« Combien

j’ai à vous remercier de votre aimable cadeau. J’ai relu, traduites par vous,

toutes ces histoires que j’ai sues par cœur, avec un charme inconnu, beaucoup

d’entre elles ne m’étant jamais apparues en Français ! Votre version est

excellente, et donne exactement l’impression du style de Poe. Enfin, grâce à

votre étude biographique, le cher et prodigieux poëte se montre donc, pour la

première fois, au public parisien, tel qu’il fut. Il y a, par instants, de très justes

et de profondes conclusions, que vous tirez, sans l’aide de notre ami Ingram,

des documents amassés par ce dernier ; elles sont bien à vous. À peine un point

ou deux sur lesquels nous discuterons, quand j’aurai le plaisir de vous voir :

partant, pour cette semaine et la suivante, à la campagne. Merci encore, et

quand paraîtra ma traduction des Poëmes, si elle paraît ! je compléterai de

mon côté l’échange : pour l’instant recevez toute ma sympathie ».

Publiée dans la

Correspondance

établie par Bertrand Marchal (N.R.F.

2019, n°587, pp. 518-519).

1200 / 1500 €

307. Guy de MAUPASSANT (1850-1893).

L.A.S. à son éditeur

Rouveyre. 1 p. in-8. Cannes, 1 rue du Redan, 6 avril [1883].

Maupassant demande un exemplaire des

Contes de la Bécasse

pour

Vittorio Pica :

« Voulez vous avoir la complaisance d’adresser un exemplaire

des Contes de la Bécasse à M. Vittorio Pica. Salita S. Petito 45 Naples. Italie.

Merci et cordialement à vous ».

[Vittorio Pica (1866-1930), critique littéraire et critique d’art, est un

proche du mouvement naturaliste de Zola dont fait parti Maupassant.

Goncourt le décrit ainsi

« Le Napolitain Pica, un sauvage des Abruzzes,

parfumé à faire mal au cœur »

].

300 / 400 €

308. Claude MONET (1840-1926).

Note autographe, 2 pp. in-8.

Sans lieu ni date « en juin ».

Liste de tableaux vendus

« en Juin »

, avec leur prix :

à Portier, Belle-Isle

(3500) ; à Boussod, Meules (matin) et Meules neige soleil (3000 chaque),

et Creuse (2500) ; à Durand-Ruel : Meules neige temps gris, Meules soleil

couchant, Brouillard, Prairie brume, Bloc de rochers Belle-Isle, Creuse soleil

couchant, l’ensemble 16.000. Antérieurement, 3 Meules à Boussod pour 9000

; et à Montaignac : 2 Meules, Petite Creuse, Coquelicots, Champ de pêchers,

11.000 l’ensemble. Soit un total de 48.000 F.

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