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Sur la partie de gauche, Monet fait ses comptes :

Durand-Ruel 1

ère

affaire (15000), 2

e

affaire (32000) ; Gallimard Meule (4000) ; Portier

échange (1200) ; Knoedler (31500) ; Durand fils (29000), soit un total

(avec les 48.000) de 160.700 ;

Monet y ajoute diverses sommes, pour un

total de 189.700 F.

Provenance : vente des archives Claude Monet (Artcurial, 13 décembre

2006, n°200).

1000 / 1500 €

309. Auguste RENOIR (1841-1919).

L.A.S. à son « cher ami ».

1 p. in-8. Louveciennes, 9 septembre 1900.

« Je pense que c’est 51 rue des Dames. Je suis brouillé avec les adresses. J’ai

écrit à Gallimard de vous emmener dîner un soir demain lundi si vous

pouvez (lièvre) ou mardi. Je suis encore obligé de repartir à Aix les Bains

le plus vote possible - si je n’y veux pas geler – si je ne puis vous voir ce sera

pour mon retour à la fin du mois. Je suis très coupable, j’aurais dû vous écrire

plus tôt. Mais je suis toujours en mouvement. Je ne pense pas pouvoir partir

pour Grasse avant le 15 octobre. J’aurai un peu de temps à Paris je l’espère

et pourrai vous avoir. J’ai reçu votre aimable lettre et j’en suis on ne peut

plus touché ».

1000 / 1500 €

310. Kees Van DONGEN (1877-1968).

L.A.S. à Marcel Guiot.

½ p. in-4. Paris, 13 mars 1956.

Il accuse réception de sa lettre et accepte de lui faire une lithographie.

« Si vous pouvez passer à l’atelier un après-midi entre 2 ½ et 17 heures, nous

pourrons en parler tranquillement […] ».

300 / 400 €

311. PAULVERLAINE (1844-1896).

L.A.S. à Stéphane Mallarmé.

1 p. in-8. « Noël Matin » [25 décembre 1885]. Adresse au dos avec

cachet postal.

Relative à la notice des Hommes d’aujourd’hui consacrée au poète, qui

va paraître chez Vanier.

Verlaine accuse réception de la lettre envoyée par Mallarmé avec un

quatrain-adresse faisant rimer « Ferlane » avec « Verlaine » :

« Heureux

de votre satisfaction, mais je me proposais de retoucher ce que vous avez vu

chez Vanier. Je garde con siete claves [sous sept clefs] les choses de Villiers

dont j’ai fait l’Homme d’Aujourd’hui, en attendant d’entreprendre son Poëte

maudit. N’ayez crainte aucune pour le précieux dépôt. Non, je n’ai pas le

Faune. Serez un ange de me l’apporter. Quand ? […] ».

[Lorsque Verlaine avait demandé à Mallarmé de lui fournir des

éléments biographiques pour cet article, celui-ci avait répondu par

la longue et célèbre lettre où il expose son idéal du Livre, rédigée au

crayon, à laquelle il joignait quelques textes inédits de Villiers de l’Isle-

Adam, en précisant qu’il y tenait comme à la prunelle de ses yeux. En

1888, Verlaine consacra une notice à Villiers dans l’édition augmentée

des Poètes maudits]. Réf. :

Correspondance générale, I,

Fayard, p. 928.

Provenance : Vente de la Bibliothèque Stéphane Mallarmé (Sotheby’s,

15 oct. 2015, n°259).

On joint : Stéphane Mallarmé. Autobiographie. Lettre à Paul Verlaine.

Paris, Albert Messein, «Les Manuscrits des maîtres», 1924.

In-4, broché.

Edition originale. Exemplaire numéroté hors commerce sur pur fil

Lafuma (n° 31), avec une correction autographe du préfacier, Edmond

Bonniot. Fac-similé de la lettre du 16 novembre 1885 donnant des

renseignements à Verlaine.

3000 / 4000 €

312. PAUL VERLAINE (1844-1896).

L.A.S. à Catulle Mendès.

2 pp. in-8 sur papier jaune de l’administration générale de l’assistance

publique. Paris, « hôpital Broussais », 13 septembre 1892.

Belle lettre écrite après la lecture des poésies de Catulle Mendès.

«

J’ai reçu avant-hier les trois volumes de vos poésies complètes et je sors de

les relire. Je connaissais la plupart de ces beaux vers, quelques-uns depuis

presque mon enfance, car je vous suis depuis la Revue Fantaisiste, mais quel

plaisir sans pair que de faire connaissance à nouveau avec eux ! Quant à

ceux très rares, que je ne savais pas encore et qui datent des époques où j’étais

absent de France et de toute littérature, je les ai dévorés et redévorés à belles

et bonnes dents : aussi, ce régal ! J’aime Philoméla de jeunesse, si je puis ainsi

parler, aussi les Sérénades, aussi les Soirs moroses. J’admire en toute ferveur

néo-parnassienne la Pagode, qui fut jadis l’œuf d’un gros volume à finir,

Mendès, à finir ! le Livre des Dieux, si ma mémoire est bonne. Hespérus est

un mystérieux et si lumineux chef-d’œuvre et le Soleil de minuit votre note

peut-être la plus forte avec les Contes épiques.

Vous avouerai-je maintenant que j’adore votre troisième volume, surtout

les heureusement si nombreux poèmes d’amour et de joie ? Cette prédilection

me vient-elle de ce que, moi aussi, j’éprouve, plus qu’au milieu d’une carrière

si aventureuse et parfois douloureuse, comme un regain d’adolescence dans

cet été comme de la Saint-Martin où j’entre quelque peu fourbu, mais si

plein de bonne volonté ! […]. Paroles frivoles pour l’auteur de Sagesse,

peut-être […] ».

1000 / 1500 €

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