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jeudi 14 NOVEMBRE 2019
154. HÉRAULT – CONDAMNATION DES JÉSUITES.
Manuscrit
de 6 pp. in-folio. 27 sept. 1761. Salissures.
Copie d’époque de la « lettre de M. l’évêque de Lodève [Jean-
Félix-Henri de Fumel (1717-1790)] à M. le Chancelier, à l’occasion des
deux arrêts du Parlement du 6 août 1761 »,
protestant vivement contre
la condamnation des Jésuites
. « L’enregistrement des lettres patentes
du 7 de ce mois ont jetté l’effroi et la consternation dans le cœur de tout
bon catholique […]. J’ay été élevé aux jésuites Mgr dès ma plus tendre
jeunesse, j’ay fait chez eux mes études d’humanité et de théologie, j’ay
vécu dans l’un de leurs séminaires à Toulouse, je n’ay reçu d’eux que
des leçons de soumission à l’Église et de fidellité au Roy […]. Depuis
que je suis évêque, ils remplissent presque tous les ans la chaire de ma
cathédrale, je leur ay fait donner des missions dans mon diocèse ; j’en
fais avec eux et partout j’ay reconnu en eux que de saints religieux, de
vrais citoyens, de fidèles sujets du roy, d’excellents orateurs, de bons
ouvriers de l’Évangile […] ».
300 / 400 €
155. HÉRAULT - EUGENE GLEY
(1857-1930), endocrinologue et
physiologiste, professeur au Collège de France. « La véritable figure
de la Faculté de médecine de Montpellier ». Tapuscrit avec additions
autographes, 20 pp. in-4, [1921]
Discours d’Eugène Gley prononcé à la Sorbonne, rendant hom-
mage au rôle joué par la Faculté de Médecine de Montpellier
.
« L’éclat de la doctrine vitaliste et la gloire de ses grands fondateurs
montpelliérains ont marqué la véritable figure de l’antique Faculté de
Médecine de Montpellier non moins que la Faculté moderne. Ainsi
s’est payé l’universel renom que valut à la Faculté l’œuvre de Barthez
et de Bordeu. C’est une injuste rançon. Au cours des siècles passés,
la Faculté ne fut rien moins que cette école de philosophie médicale
qu’on a voulu voir en elle. Elle fut, en réalité, la première et elle resta
toujours une grande école d’observation. Voilà sa véritable gloire, celle
qui ne passe pas […] ».
200 / 300 €
156. HÉRAULT. JEAN BÉZAC
(Montpellier 1646-1738), médecin,
professeur à la faculté de médecine de Montpellier de 1674 à
1738. Pièce signée, sur parchemin, en partie imprimée, 48 x 30 cm
(approximativement). Montpellier, 27 février 1716.
Rare brevet de la Faculté de médecine de Montpellier
décerné à
Claude Natey pour son « Tractatum de structura cerebri » [Traité de la
structure du cerveau].
200 / 300 €
157. ILLE-ET-VILAINE – SAINT-MALO.
2 documents du XVIII
e
.
- Datour, veuve de l’armateur malouin J.B. de la Fontaine le bonhomme.
L.A.S. aux armateurs marseillais Roux. 2 pp. ½ in-4. Saint-Malo,
1740.
Sur l’armement d’un navire qu’elle destine désormais pour
l’Amérique et non plus Terre-Neuve
; elle en explique les raisons
(congé des équipages) et donne le prix du fret des denrées coloniales
(sucre, café) puis les conditions d’assurance.
- Note sur la vacance d’un canonicat de la cathédrale de Saint-Malo, à
la suite de la mort de Jean-Pierre Magon (1749), proposant le poste
à Pierre Novail, neveu de l’évêque de Saint-Malo. En bas, note de 5
lignes de la main du ministre d’Argenson. « M
r
le duc de Nivernois
sera instruit de cette affaire par les demandes des divers prétendants et
mrs les maréchal de Brancas et comte de Cereste luy seront très obligé
s’il peut faire décider en faveur du protégé de M
r
l’evêque de St Malo
leur neveu ».
300 / 400 €
158. INDRE-ET-LOIRE – POUDRERIE DU RIPAULT.
Lettre du
commissaire en chef des poudres et salpêtres à la résidence du Ripault
au directeur général des Poudres. 4 pp. in-folio (incomplète de la fin).
«A la poudrerie du Ripault », le 1
er
mars 1819.
Longue et intéressante lettre en réponse à la circulaire de dé-
cembre 1818, développement longuement les spécificités de
cette poudrerie qui lui interdit de répondre aux directives.
« […] Motif 4. Les ouvriers de la Raffinerie du Ripault sont en
quelque sorte des invalides, qui ont quitté successivement le travail
de la poudre parce qu’il excédait leurs forces ou nuisait à leur san-
té. Être réduit à un petit nombre d’ouvriers de ce genre n’est pas la
même chose que d’être réduit à 3 ou 4 ouvriers d’une force ordinaire
[…]. Motif 6. Le séchoir à salpêtre est alimenté par les fourneaux
de deux chaudières, dont les cheminées passent sous ce séchoir.
Chacune d’elle n’en chauffe que la moitié. Le séchoir est éloigné
du fourneau ; la chaleur est affaiblie quand elle y arrive ; et comme
depuis la réduction des salpêtriers il n’y a le plus souvent qu’un four-
neau allumé, la moitié seulement du séchoir reçoit une faible chaleur.
Il suit de là que le séchage est excessivement lent et ne peut même
suffire à sécher les produits actuels de la raffinerie. Un ouvrier est
sans cesse occupé à servir ce séchoir ; on a soin de ne pas le déranger,
et il ne pourrait l’être sans que le séchage n’en soit interrompu […] ».
400 / 500 €
159. ISÈRE.
Manuscrit portant 4 signatures, 3 pp. in-folio. « Au
Bourg d’Oysans le 24 janvier 1781 ».
L’incendie de Bourg-d’Oisans.
Mémoire adressé « à Son Altesse
Royale » signé par 4 notables de Bourg d’Oisans (Amichel, Cugnat,
Balme et Berthon), après l’incendie de la ville. « Les malheureux ha-
bitants du Bourg d’Oisans viennent d’essuyer un incendie affreux qui
a totalement détruit leurs habitations, fait périr la plus grande partie de
leurs bestiaux, et consumé en un instant toutes leurs denrées, tous leurs
fourrages et tous leurs meubles.
171 maisons et 71 grandes ont été
réduites en cendres
, et il n’est resté dans le pays d’autre asile, à plus
de mille malheureux qui se jettent aux pieds de Son Altesse Royalle,
que les maisons des Récollets, M
r
Deviennois, du Seigneur et celles de
six particuliers […] ». La ville de Grenoble est venue au secours de ces
malheureux, mais c’est insuffisant et les signataires demandent l’inter-
vention du Roi et de ses ministres…
600 / 800 €
160. ISÈRE.
Manuscrit signé « Delimon », 3 pp. ½ in-folio. 30 mai
1777. Petite mouillure.
Exploitation des mines d’Allevard. « Sa Majesté ayant accordé à M.
le Président de Barral la concession de toutes les mines de cuivre et
de plomb dans toutes les terres du comté de Barral, marquisat de La
Bastie d’Arvillard et baronnie de la Roche Comier qui composent ce
que l’on appelle la terre d’Allevard, M. le Président de Barral a en
conséquence dépensé beaucoup d’argent pour faire les découvertes
nécessaires pour cette exploitation.
A force de recherches, il a dé-
couvert une mine de plomb
[…] ». Le mémoire propose qu’il lui soit
prélevé 10% de la production.
400 / 600 €
161. ISÈRE.
Deux pièces relatives à la réception de Pierre de
La Baulme à l’office de la Cour de Parlement de Dauphiné à Grenoble.
- Manuscrit de l’enquête menée auprès des autorités ecclésiastiques
et judiciaires du Dauphiné sur ses mœurs et pratiques religieuses.
7 pp. in-folio, signé par les différents intervenants (Hugues Brun,
chanoine de l’église cathédrale de Grenoble ; Claude Bernard,
docteur en théologie et chanoine de la cathédrale de Grenoble ;
Vitalin Hugon, avocat en la Cour, conseiller du Roy et lieutenant en
l’élection de Grenoble, etc.). Grenoble, nov. 1633.
- Lettres de réception. Parchemin (38 x 41 cm). Grenoble,
4 juillet 1635.
300 / 400 €
162. ISÈRE.
Environ 200 documents manuscrits.
- Abbaye de Saint-Antoine. Grand parchemin (53 x 30 cm), daté du
9 mars 1561. Acquisition faite pour l’abbaye Saint-Antoine [abbaye
mère de l’ordre hospitalier de Saint-Antoine] par « Loys de Langeac
abbé titulaire de l’abbaye St Anthoine » + un autre parchemin du
milieu du XVI
e
concernant la paroisse de Bresson.
- 2 liasses de documents adressés à madame de Miribel, à Grenoble :
11 lettres et 65 mémoires (1769-1794).
- [Monastère des Bernardines de Sainte-Cécile de Grenoble]. Liasse
de 16 lettres et mémoires de Françoise Guilliet, religieuse, à son
frère avocat général au Parlement de Grenoble (1668-1677) + 1 de
l’abbesse Madeleine Charonier (1720).
- Liasse de 10 grands documents sur papier, en latin. Grenoble, 1537.
- Liasse de 14 documents concernant Antoine Colomb, écuyer.
Grenoble, 1544.
- Liasse de 15 documents concernant Pierre Champel. 1548.
- Papiers Montalban à Bresson : ensemble de 17 lettres et mémoires
(maître sellier, orfèvre Roche de Grenoble, ferblantier (en particulier
pour un jet d’eau), bijoutier Grive, vétérinaire, etc.), dernier quart du
XVIII
e
.
- Dauphiné : 45 documents divers, principalement du XVII
e
: lettres
adressées à Du Prayet « maitre ordinaire des comptes en Dauphiné »
(1688-1697, dont une de Peytieux sur les droits de pêche et de
chasse), à M. de Vaugine à Grenoble (1670-1671), état des biens
laissés par la veuve de Veynes, reconnaissances et hommages, lettres
de Vallin à Crémieu (1705), cahier de comptes de Paul Pourroy
« ci-devant receveur des estats » (11 pp. in-folio, 1628, avec une
dizaine de signatures), etc.
800 / 1 000 €