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[
Bourlamaque
].
Charles Burlamacchi
.
Deux lettres autographes signées à son cousin Charles Claude de
Bourlamaque, à Paris
. Lucques,
30
juillet et
7
octobre
1762
.
Deux bifeuillets ; sceau héraldique de cire rouge.
• «
Je vois que vous souhaitez l’edition de la vie de Castruccio de Modene du 1496 ... Je ne manqueray pas d’en faire l’acquisition ... Vous
vous etes acquitté fort mal de la commission que je vous aviois donné, de m’informer si à Paris il arrivoit quelque fois de pouvoir faire des
emplettes de belles dentelles un peu usées à bon marché (...). J’ai fait connoissance avec Mr l’Abbé de Condillac precepteur du Duc de Parme
pandant qu’il a été à nos bains, c’est un homme de merite et fort savant, il conte de quitter l’Italie et de retourner à Paris l’hiver prochain, je
lui ay parlé de vous, et il sera charmé de vous connoitre chez vous ...
».
• «
J’entendes avec beaucoup de plaisir que Mr vôtre frère fut de retour du Canada, et que le Roy lui fit un bon acqueil, et comme l’année passée
le ... de Malte furent à Livourne, quantites de cavaliers de votre Nation vinrent à Lucques, et j’u de louer de parler de Mr vôtre frere, qu’il
laisserent à Malte. On se flatte de la paix entre la France et l’Engleterre, vôtre Nation dans cette guerre à fait une figure bien miserable, et les
pertes immenses que vous avez fait en sont une preuve bien triste, et il faudra que vous achetiez la paix à gros frais, et en perdant beaucoup. Avec
cent francs vous pouvez avoir un certificat dans la plus ample forme, qui prouve nôtre noblesse, et qu’il commence dans le 1200 environ, si vous
le souhaittez avisez moy, que je vous l’envoyeray d’abord (...).
»
Joint : Lettre autographe signée de Burlamaque à son cousin (Paris,
12
juin
1764
, bi-feuillet de papier), relative aux preuves de
noblesse de leur famille : «
il est bien plus difficile de prouver qu’on est de la 1e classe de la noblesse, il faut des titres bien plus authentiques,
cette preuve vous mettant dans le cas d’aller de pair avec les plus grands seigneurs, d’avoir à la cour les mêmes honneurs qu’eux tels que de faire
presenter sa femme, de manger avec le Roy et de monter dans ses carosses (...). Mon frère, étant maréchal de camp, cordon rouge et gouverneur
general de la Guadeloupe, est dans la position a son retour de jouir de tous ces avantages (...). Vous etes le chef de notre nom, ainsi je ne doute
pas que vous en vous interessiés à la gloire d’une de vos branches cadettes ...
»
Joint : minute d’une lettre [du même au même, vers
1751
] : «
Je suis tres charmé que Mr votre fils soit de retour de Lisbonne en bonne
santé (...). Mon frere a passé avec moy une partie de son hiver et vient de repartir pour aller a Dunkerque joindre son regiment, qui est le même
dans lequel mon pere a été tué, il est capitaine et ayde major et y est fort estimé ayant beaucoup de capacité et d’intelligence pour son metier. Ma
soeur qui n’est point ny ne veut point estre mariée demeure dans un couvent a Paris, et vient passer une partie de l’année avec moy. Ma tante
qui est abbesse du Pont aux Dames est toujours dans une fort mauvaise santé, cela joint a son âge nous fait crainte qu’elle ne vive pas encor
longtems (...).
»
estimation :
300
/
500
euros
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