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Les gemissemens d’une ame vivement touchée de la destruction du saint monastere de
Port-Royal des Champs
. Troisième édition.
1734
.
Un volume in-
8
°, veau. Reliure de l’époque.
LXXIII-
461
pp.
estimation :
200
/
300
euros
170
Cours de droit à Toulouse
. Deux manuscrits :
• [
Cours de droit de M. de Martres à Toulouse
].
Merle
.
Maximes du droit françois, prises sous Mr de
Martres, professeur a Tolose l'an 1687
.
Un volume in-
4
°, pleine basane, dos à nerfs orné (reliure de l'époque).
Titre écrit dans la réserve d'une gravure allégorique de Du Bois d'après Matheus, dans un encadrement découpé.
225
pp. et
3
ƒƒ de Table.
La préface débute ainsi : « Après avoir enseigné les principes du droit franc., j'ay creu que je ne pouvois mieux faire que
d'en expliquer les maximes, et que le raport en est si grand que plusieurs confondent ces deux choses, c'est que les estudians
n'employent qu'une année a l'estude du droit franc., et ce temps estant trop court pour apprendre dans l'université un nombre
considerable de matieres particulieres ... ».
Suivent l'explication de cinquante maximes, dont : « Le Roy ne meurt jamais », « Le Roy ne tient que de Dieu », « Qui a
pleumé l'oye du Roy, cent ans après en rend la pleume », « Le domaine de la Couronne est inaliénable », « Tandis que le vassal
dort, le seigneur veille », « Toutes actions criminelles prescrivent dans vingt ans », « Les servitudes ne se prescrivent point en
France », « Les saizies sont communes a tous les creanciers », « Il n'est point de bon mariage que l'Eglise n'y passe », « Il n'est
point de si bon mariage que la corde ne rompe », « Les peines sont arbitraires en France ».
Ce manuscrit est d'autant plus intéressant qu'il permet de mieux cerner la carrière et l'enseignement d'Antoine de Martres
(
1638
-
1695
), professeur de droit en l'université de Toulouse. On trouve quelques-uns de ses cours, copiés par des étudiants,
à la bibliothèque de Rodez, aux Archives départementales de Lozère et à celles
de l'Hérault. Les Maximes du droit français sont connus par un manuscrit
(incomplet) aux Archives de l'Hérault, et par un autre aux Archives du Gard; or,
aucun de ces manuscrits ne cite Mr de Martres, et il a fallu toute la sagacité de M.
Christian Chêne (L'enseignement du droit français en pays de droit écrit,
1679
-
1793
. Genève, Droz,
1982
) pour proposer cette attribution, et pour déterminer
une date aux alentours de
1688
. Notre manuscrit assoie donc définitivement la
thèse de M. Chêne, en nommant Mr de Martres et en indiquant la date
1687
.
C'est dire son importance. Notons en outre qu'aucune des bibliothèques de
Toulouse ne possède un manuscrit similaire.
Notre manuscrit est, par deux fois, signé « Merle », il s'agit très certainement
d'un étudiant du professeur de Martres.
•
Jean-Baptiste Romeu.
Institutiones Justiniani cum protectionibus
Domini Ruffat antecessoris in Academia Tolosana
. Toulouse, le
3
novembre
1806
.
Un volume in-
4
° plein vélin rigide.
Joint deux bi-feuillets manuscrits.
A la première page du texte et in fine, signature marginale de Ruffat.
estimation
1
500
/
2
000
171




