N° 18 – Catalogue de vente du 30 octobre 2019
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cahier 12 : ff. 80r-87v ; cahier 13 : ff. 88r-95v ; cahier 14 : ff. 96r-103v ;
cahier 15 : ff. 104r-111v ; cahier 16 : ff. 112r-114v (incomplet).]
Réglure à l’encre rouge définissant une surface d’écriture moyenne de
100 × 67 mm. Marge sup. 17mm ; marge int. 17 mm ; marge ext.
30 mm ; marge inf. 33 mm. 15 lignes par page de 7 mm de hauteur,
comptant en moyenne sept mots par ligne.
ff. 1r-6v : petite écriture gothique ; encre brune et rouge.
ff. 7r-114v : écriture gothique à l’encre brune, initiales rouge, lettrines
rouges à rehauts bleus et roses ; l’ensemble de la copie peut tre attri-
buée à la m me main. Les principaux psaumes et lectures bibliques
ont été identifiés et numérotées, dans la lettrine, à l’époque moderne,
au crayon rouge.
Le calendrier (ff. 1r-6v) :
Le volume s’ouvre sur un calendrier liturgique perpétuel dont chaque
mois occupe un feuillet recto/verso, et auxquels manquent les mois de
janvier, février (soit deux feuillets), juillet et août (deux feuillets), sep-
tembre et octobre (deux feuillets). Le nom de chaque mois est accom-
pagné des lettres KL (
KaLendes
, premier jour du mois) à l’encre rouge.
Le nom du mois, annoncé à l’encre rouge, est suivi du nombre de jours
solaires et lunaires, en ancien français : «Decembre ait xxx iour la lune
xxix » (f. 6r). Dans la premi re colonne, on trouve les chiffres (de i à
xix) permettant de calculer la position du jour dans le cycle lunaire ;
la seconde colonne comporte les lettres dominicales, qui désignent les
jours de l’année d’un calendrier perpétuel. Les jours du mois, calculés
d’apr s les calendes (premier jour du mois), les nones (septi me jour
de mars, mai, juillet et octobre) et les ides (huit jours apr s les nones)
sont indiqués à l’encre rouge, tr s effacée, dans la cinqui me colonne
(voir ff. 2r, 4r). Les noms des f tes majeures ont été indiqués à l’encre
rouge, en ancien français, telles « l’anonciation notre dame » (25 mars),
« l’ynventio ste cruix » (3 mai), le « iour de tout sains » (1
er
novembre) ;
le « iour des ames » (2 novembre) ; la « conception notre dame »
(8 décembre) ; « le iour de noel » (25 décembre).
Ce calendrier, relativement pauvre en commémoraisons, comporte
néanmoins
trois noms qui permettent de
rattacher plus précisé-
ment le manuscrit au diocèse de Toul
. Au 19 avril, on trouve d’abord
saint Léon (Lyon), év que de Toul (1026-1049), puis pape de Rome
sous le nom de Léon IX (1049-1054). Saint Gérard, év que de Toul
(963-994), est commémoré le 23 avril conformément à l’usage de
son év ché — tandis qu’il est f té le 24 dans les dioc ses de Nancy et
de Saint-Dié. Le 11 mai apparaît enfin saint Gengoult d’Avallon, ici
orthographié «Gegoul ». Le culte de ce pieux baron de Bourgogne,
martyrisé en 760, s’organisa rapidement autour du monast re de
Varennes-sur-Amance (Haute-Marne). Une partie de ses reliques,
confisquées vers 970 par saint Gérard de Toul à la suite d’une querelle
avec l’év que Achard de Langres, servirent à la fondation d’une église
et d’un cloître. Cette premi re fondation fut à l’origine de la collégiale
Saint-Gengoult de Toul, reconstruite à partir du XIII
e
si cle.
Il est ten-
tant d’en rapprocher ce livre d’heures, dans le calendrier duquel les
noms de saint Gérard et saint Gengoult ont d’ailleurs été mis en
valeur à l’encre rouge.
Des indices complémentaires d’une origine à Toul sont fournis par les
noms des saints invoqués dans les litanies (ff. 58r-60v, en particulier
aux ff. 59v-60v). Aux côtés de saint Gengoult (Gengulf) d’Avallon,
saint Gérard de Toul et saint Léon IX, apparaissent en effet saint Vaast
(Vedast), év que d’Arras (499-540) ordonné pr tre à Toul ; saint Epvre
(Aper), év que de Toul (v. 500-507) ; sainte Aprône (Apronia), sœur de
ce dernier selon une tradition propre au dioc se ; et les saintes Menne
(Manna) et Libaire (Libaria), martyres en 362 et sœurs d’Euchaire,
chorév que du dioc se de Toul.
Les Heures à l’usage de Toul (ff. 7r-114v) :
f. 7r : annotation manuscrite (XVI
e
si cle) en ancien français.
f. 7v : commencement de l’Évangile selon saint Jean (1, 1-8), latin
[incomplet].
ff. 8r-47v : Heures de la Vierge (latin). La composition de l’office
de la Vierge reflète fidèlement le rite en usage au diocèse de Toul à
l’époque médiévale.
ff. 8r-25v : Matines
, f. 8r : pri res initiales et invitatoire Ps. 94 «Venite
exultemus » ; f. 8v, antienne «Ave Maria », Ps. 94 «Quoniam Deus »,
111.
[
Manuscrit
]. [
Héraldique
]. Traité De Blason Contenant la
mani re aisée de faire des armoiries sans couleurs donné par le Tres
Reverend pere Labbe Jesuite lan de grâce mil six centz soixante et dix-
sept.
XVII
e
siècle. Env. 11,5×8 cm., [119] feuillets, [4] f. blancs, veau
brun époque, dos à 4 nerfs, caissons ornés, fermoir (défauts dont coiffes res-
taurées sans finesse, 2 coins usés ; marges usées et brunies sans gravité, celle
du titre renforcée ; corrosion du à l’encre sur qq. ff. délicatement restaurés).
Traité rédigé par un scribe anonyme du XVII
e
si cle, et, selon son
auteur, à partir des travaux du p re jésuite Philippe Labbé (1607-1667)
qui publia plusieurs ouvrages sur l’héraldique et la généalogie royale.
Il renferme une description imagée des couleurs et émaux, des pi ces,
puis des meubles, tout particuli rement des animaux en insistant
sur leur représentation ; des blasons de provinces importantes ou de
familles sont représentés à titre d’exemple ; un chapitre est consacré
à la composition des écus compartimentés, un autre aux ornements
extérieurs, un autre encore aux devises…
Manuscrit à l’encre noire sur papier, amplement illustré d’au moins
une figure par page, certaines tr s élaborées (soit une centaine de
figures au moins). Folioté par l’auteur, de 1 à 29, puis [1] f., puis de 30
à 128, avec quelques manques : 10 n° de feuillets n’apparaissent pas,
dont 7 ont été ôtés, avant ou apr s la rédaction, et 3 ont dû échapper
à la numérotation.
Voir la reproduction.
300 / 500 €
112.
[Manuscrit]. [Heures. Toul. XIV
e
siècle].
Livre d’heures à
l’usage du dioc se de Toul.
Lorraine, seconde moitié ou fin du XIV
e
siècle.
Parchemin, latin et ancien français. Fort in-12 (156×118×44 mm),
[114] feuillets de parchemin épais (en moyenne 112 × 153 mm), reliure
ancienne velin bruni, plat supérieur orné d’un dessin (dos manquant,
plats décollés, 2 lacets absents ; des feuillets manquants, cf. description).
Livre d’heures à l’usage de Toul, précédé d’un calendrier et suivi de
psaumes, pri res et offices.
L’ornement se compose de 10 grandes lettrines enluminées, d’autres
lettrines de plus petite taille, et d’éléments variés de décoration, dont
la mise en valeur de capitales.
L’image miniature peinte au plat supérieur (116 ×86 mm), repré-
sentant une piéta devant les instruments de la Passion, est intitulée
«
Mater Dolorosa
» et signée de Jacobus de Man (1650-1719), peintre
flamand spécialiste de l’iconographie religieuse.
Composé de seize cahiers, majoritairement des quaternions (cahiers
3 à 16) précédés d’un cahier incomplet (ff. 1r-6v) ; certains feuillets
ont manifestement été inversés au remontage.
[Cahier 1 : ff. 1r-6v (incomplet, six feuillets manquants) ; cahier 2 : ff.
7r-15v ; cahier 3 : ff. 16r-23v ; cahier 4 : ff. 24r-29v ; cahier 5 : ff. 30r-
36v ; cahier 6 : ff. 37r-43v ; cahier 7 : ff. 44r-47v ; cahier 8 : ff. 48r-55v ;
cahier 9 : ff. 56r-63v ; cahier 10 : ff. 64r-71v ; cahier 11 : ff. 72r-79v ;
111




