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RESULTATS

DROUOT RICHELIEU SALLE 2 - PARIS.

VENDREDI 1 AVRIL 2005 à 14h15

BIBLIOTHEQUE LOUIS JOUVET

Souvenirs et Objets personnels. Succession Liza Jouvet

***

P I A S A - Paris.

Picard - Audap - Solanet - Velliet - Teissedre

5, rue Drouot - 75009 Paris

Tel : 33 (0) 1 53 34 10 10 Fax : 33 (0) 1 53 34 10 11

EXPERT : Dominique COURVOISIER

Libraire-Expert de la Bibliothèque nationale de France

Librairie Giraud-Badin. 22, rue Guynemer - 75006 - PARIS

Tél. 33 (0) 1 45 48 30 58 - Fax. 33 (0) 1 45 48 44 00

e-mail : giraud-badin@wanadoo.fr

 

   

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Objets et souvenirs + Christian Bérard (1) + Christian Bérard (2) + Livres (1) + Livres (2) + Livres (3)

 

LOUIS JOUVET AU ROYAUME DES IMAGINAIRES

Lorsque Louis Jouvet évoquait Molière, il voulait juger son œuvre d'un point de vue professionnel, et le considérait d'abord comme un homme de métier.

Professionnel, métier, constamment ces termes reviennent sous sa plume.

Du théâtre il aura maîtrisé chaque facette : tour à tour, éclairagiste, décorateur, architecte, régisseur, comédien, metteur en scène, chef de troupe, producteur.

Lorsqu'en 1905, il entame un cursus universitaire, à Paris, il a été nourri au lait des enseignements des Frères des Ecoles chrétiennes de Toulouse, du Puy et de Rethel et des Lazaristes de Lyon, mais aussi d'une morale qui ne supporte pas la transgression.

Pour prix de son émancipation, il a promis au conseil de famille de mener à leur terme des études de pharmacie.

Sa soif inextinguible de théâtre, il l'assouvira au détriment de ses heures de détente : déjà, il ne dort que quelques heures.

Le Paris de la Belle Epoque s'offre à lui comme le Paris de tous les possibles.

Les revues poétiques confidentielles, et bien souvent éphémères, pullulent. L'ambition de la jeunesse est encore littéraire. L. Jouvet rejoint la Foire aux Chimères, d'inspiration libertaire, que ses rédacteurs vendent au numéro sur le boulevard Saint Michel.

Sous ce titre il fonde un groupe théâtral qui propose ses services aux Universités Populaires ; pour de nouveaux venus auxquels les théâtres officiels restent désespérément fermés, c'est l'opportunité de se produire devant un public d'ouvriers et d'employés.

Jouvet, qui, patiemment, noue des contacts avec des acteurs professionnels, décroche bientôt des cachets dans des tournées ou des festivals, et se familiarise avec les scènes les plus hétéroclites, s'adapte à toutes les formes de jeu et de rapport entre le plateau et la salle.

Pour évoluer à un niveau supérieur, il lui fallait rencontrer un formateur d'exception. Louis Leloir, professeur au Conservatoire, aurait pu devenir ce mentor, mais il meurt prématurément, en 1909. (Jouvet lui empruntera cette façon particulière de casser la phrase et de rythmer le verbe).

Léon Noël, acteur de mélodrame fameux, auquel il est redevable de plusieurs engagements et qu'il aime filialement, achève sa carrière, en même temps que le mélodrame disparaît des grandes scènes.

Non, l'homme du destin se nomme Jacques Copeau. Jouvet est distribué dans l'adaptation que ce dernier vient de réaliser de l'œuvre de Dostoievski, Les Frères Karamazov, au Théâtre des Arts, en 1911, et surtout est de l'équipe fondatrice du Vieux Colombier, en 1913. Contractuellement, Jouvet est recruté comme régisseur et presque accessoirement comme comédien.

Sous la férule de Copeau, les élans libertaires et romantiques de Jouvet vont devoir se soumettre à une discipline collective. Par opposition aux années dans le siècle que Jouvet a connues dans toute leur richesse et leur variété depuis 1905, commencent prés de dix années marquées du sceau de la règle classique et d'une amitié tellement absolutiste qu'elle ne résistera pas à l'épreuve du temps.

Jouvet, qui se veut une voix anonyme dans le chœur - ce qui ne l'empêche pas d'être remarqué par la critique dès qu'il compose un rôle - inlassablement apprend, refait les mêmes gestes, dessine des plans, construit de ses mains des décors, conçoit des scènes (trois théâtres seront ainsi rénovés par lui), et lit tout ce que la littérature peut recéler d'ouvrages dramatiques ou consacrés au théâtre.

Lorsqu'éclate la Première Guerre Mondiale, en août 1914, le Vieux Colombier a été unanimement célébré pour la Nuit des Rois, et rien ne semble devoir entraver son ascension.

Jouvet est au front comme ambulancier puis médecin auxiliaire, autrement dit assiste les agonisants et est exposé aux pires souffrances humaines. Grâce à une correspondance exceptionnelle avec Copeau, que son état de santé dispense de servir par les armes, il se construit une bulle de survie dans cet enfer.

D'autres participent à ces échanges épistolaires : Roger Martin du Gard, André Gide, Jean Schlumberger, etc. Car, en 1913, en même temps qu'il ralliait le projet de Copeau, Jouvet tombait dans le chaudron magique de la NRF.

Quand le canon veut bien se taire, dans son abri semi enterré (sa "cagnat"), Jouvet trace à la hâte des notes de travail sur des papiers de fortune. Ses premières réflexions sur Dom Juan datent de 1915. Sa vie durant, il ne cessera de consigner des propos, la plupart du temps dans la fièvre des entractes ou des fins de représentation.

En 1917, la décision, inspirée par Philippe Berthelot, d'envoyer aux Etats-Unis la troupe du Vieux Colombier comme représentant officiel de la culture française, rend Jouvet à la vie artistique.

Pendant deux saisons (1917-1919) et au rythme d'une création par quinzaine, puis par semaine, au Garrick Theatre de New York, remodelé par ses soins, Jouvet se multiplie dans toutes les fonctions. Toutes sauf une.

Copeau n'entend pas déléguer un pouvoir qu'il est pourtant irréaliste de vouloir exercer solitairement devant un programme aussi démentiel. A aucun moment, Copeau ne propose à Jouvet d'assumer une mise en scène.

Dans cette corporation fermée qu'est le Vieux Colombier, il apparaîtrait conforme à la tradition que le compagnon soit reçu maître après avoir façonné le chef d'œuvre que l'expérience acquise rend accessible.

En 1922, ce sera la rupture. Si les deux hommes se gardent de prendre à témoin de leur différend l'opinion et si Jouvet se montre toujours déférent à l'endroit de son "Patron"; leur amitié est durablement affectée.

En trois mouvements, le destin qui se manifeste sous les traits de Jules Romains, permet à Jouvet d'accéder à la direction de la Comédie des Champs-Elysées.

Sollicité par Jacques Hebertot pour codiriger avec Georges Pitoeff la scène de ce jeune théâtre, Jouvet apporte dans la corbeille de leur accord Monsieur le Trouhadec saisi par la débauche. Succès.

Fin 1923, avec Knock, Jules Romains, exploitant une veine moliéresque, signe un classique de l'art dramatique et Jouvet endosse les habits d'un personnage providentiel.

En 1925, enfin, la "Société du Théâtre Louis Jouvet", largement portée sur les fonds baptismaux par l'auteur des Copains, procure à Jouvet l'assise économique qui lui manquait encore.

Les témoins d'alors ont pu parler d'un théâtre Jules Romains. En fait, les deux hommes, s'ils se sont heureusement associés à la faveur de multiples projets théâtraux et cinématographiques, ont toujours préservé un prudent quant à soi.

Or c'est dans l'amitié partagée que la créativité de Jouvet s'épanouit - cette amitié qui, depuis la rupture de 1922, lui fait cruellement défaut et qui, pour prospérer, suppose deux êtres de plain-pied.

Cet appel de l'amitié devait recevoir sa réponse avec Jean Giraudoux, et l'adaptation théâtrale de Siegfried et le Limousin en être le déclencheur.

Pas moins de treize œuvres dramatiques de Jean Giraudoux seront portées à la scène par Jouvet, à partir de 1928. Seules les circonstances empêcheront que Sodome et Gomorrhe et Pour Lucrèce connaissent un sort identique.

Les deux hommes qui obéissent à une même pudeur de sentiments et dont la délicatesse d'esprit et le style inspirent chaque attitude, parviendront à une osmose artistique sans égale. Jouvet peut sans même interroger son auteur connaître ses réactions aux répétitions en observant son rythme respiratoire. Même si les voyages diplomatiques effectués par Jean Giraudoux à travers la planète contraignent les deux hommes à des échanges épistolaires, l'essentiel de ce qu'ils se disent à l'abri de la loge-bureau de Jouvet à la Comédie des Champs-Elysées, puis au Théâtre de l'Athénée, à partir de la rentrée 1934, est laissé à l'imagination des biographes.

L'un et l'autre, sans s'être jamais livrés à des exposés théoriques, rejettent le théâtre naturaliste et réaliste et s'inscrivent en rupture par rapport au XIXème siècle. Par leur génie, ils servent la poésie sous sa forme théâtrale, et sans rien céder aux modes et aux facilités, savent conquérir une vaste audience, en France et bien au-delà.

Il est étrange que pour sa dernière apparition sur scène Jouvet ait joué la scène d'Ondine où meurt le chevalier Hans. C'était à Bellac, dans une manifestation qui honorait la mémoire de Jean Giraudoux, et Monique Mélinand lui donnait la réplique.

Il ne restait plus à Jouvet qu'un mois avant de rejoindre son ami au royaume des imaginaires.

La seconde Guerre Mondiale provoquera une seconde et définitive rupture dans le parcours artistique de Jouvet.

Décidé à ne pas subir les injonctions des nazis, il choisit l'exil, non pas un exil solitaire et clandestin, mais en grand apparat, avec toute sa troupe. Après une tournée en Suisse, puis en zone non occupée, il cingle vers l'Amérique du Sud, en juin 1941 - Pendant quatre ans, il parcourra tous les pays de ce continent, à l'exception du Paraguay, et sans oublier Cuba, Haïti, le Mexique et les Antilles françaises. A partir de 1942, le voyage devient épopée. Il faut à Jouvet, à ses techniciens et à Marcel Karsenty, l'impresario, une volonté hors du commun pour surmonter les obstacles - les moindres n'étant pas politiques.

Comme Molière, jour après jour, Jouvet doit assurer la subsistance de sa troupe. Au cours de cette épreuve où souvent il est à la limite de sa résistance physique, Jouvet s'ouvre à de nouvelles cultures, de nouveaux auteurs. Et il écrit. Comme jamais. Sur son métier, la condition du comédien, le sens de l'existence. Nombre de ses travaux paraîtront à titre posthume : Témoignages sur le Théâtre, Ecoute mon Ami, le Comédien désincarné.

Mais son chemin de Santiago, il le découvre dans un dialogue quotidien avec Molière, et pourquoi ne pas ajouter avec Dieu. La perfection théâtrale est à ses yeux le moyen de se rapprocher de Dieu, et celle-ci s'est incarnée en Molière.

Les œuvres majeures qu'il sert de tout son génie sont désormais d'essence religieuse : l'Annonce faite à Marie, Tartuffe, Dom Juan, La Puissance et la Gloire.

Ce résumé trop succinct, qu'il n'aurait pas approuvé, lui qui détestait les hommages académiques et les embaumements littéraires, ne peut être clos sans que soit posée cette question : qu'est ce qui rend Jouvet si présent ? Plus de cinquante ans après sa mort qu'est ce qui en fait un classique ? Paradoxalement, car il n'est oeuvre plus éphémère qu'un spectacle !

Son jeu nous est essentiellement connu par le cinéma, les enregistrements radiophoniques et le microsillon. Il se situe en dehors du temps et ne porte aucune des rides dont le cabotinage, les procédés et les trucs faciles affublent trop souvent les acteurs.

Mais probablement faut-il aller quérir la réponse au-delà ?

= Jouvet a été un pédagogue d'exception et ses cours nous ont été restitués presqu'intégralement par la transcription qu'en a réalisée Charlotte Delbo, et quelques uns de ses élèves nous ont édifiés à ce sujet : Bernard Blier, Jean Meyer, Paula Dehelly - comment ne pas évoquer le merveilleux Elvire - Jouvet 40 mis en scène par Brigitte Jaques.

= Jouvet a fait œuvre de réflexion, à la fois historique, philosophique et sociale et nous a légué des matériaux stimulants pour la recherche. Que l'on songe aux travaux qui se poursuivent aux Etats-Unis, au Canada, au Japon, en Italie, sur cet héritage.

= Enfin, Jouvet nous a transmis l'image d'un créateur d'une haute valeur morale. Cette qualité ne lui appartient pas en propre. On pourrait user des mêmes qualificatifs à l'endroit de Gaston Baty, de Charles Dullin ou de Georges Pitoeff, réunis au sein du Cartel.

Cette morale habitait un spiritualiste, qui cherchait constamment à dépasser ce que ses simples qualités humaines lui permettaient d'espérer - Par l'art.

Un jour, j'ai demandé à Françoise Giroud de me définir Jouvet en un mot - Je crus percevoir un léger voile dans son regard.

- "Un artiste, me répondit-elle, exceptionnel".

Marc Véron

 

OBJETS SOUVENIRS
Christian BERARD (1902-1949)
Livres avec un envoi ou annotés par lui
AUTOUR DE MOLIERE
HISTOIRE DU THEATRE - Livres divers

 

Les résultats sont donnés en euros. / The results are given in euros. 

OBJETS ET SOUVENIRS PERSONNELS

1 Mortier en bronze et son pilon.

Est : 150/200 Résultat : 1 300

Cet objet était posé sur le bureau de Louis Jouvet comme pour rappeler qu'il fit, à son arrivée à Paris, des études de pharmacie et qu'il obtint le 12 avril 1913 le diplôme de l'Ecole Supérieure de Pharmacie de Paris tout en préparant le concours d'entrée au Conservatoire d'Art Dramatique de Paris où il échoua à trois reprises !.

Il y devint professeur en 1934…

Il n'oublia pas ses acquis de pharmacien et eut l'occasion de les mettre en pratique notamment durant la tournée en Amérique du Sud (1941-1945).

"Il aimait soigner. Il avait des médicaments pour tout. Si l'un de nous était enrhumé ou enroué : "Allons amène-toi, un coup de pchout-pchout c'est formidable pour ce que tu as. Nous nous soignerons en famille, ce sera plus gai" (Wanda Kérien - Louis Jouvet notre patron, ed. E.F.R.).

(Une photocopie du diplôme de pharmacien de Louis Jouvet sera remise à l'acquéreur).

 

2 Portrait de Jean GIRAUDOUX à sa table de travail.

(Reproduction photographique d'après une peinture d'Edouard Vuillard). Offerte par la troupe à Louis Jouvet le soir de la dernière répétition de "La Folle de Chaillot" à l'Athénée en décembre 1945 et qu'il gardera accrochée face à lui dans son bureau jusqu'à la fin. 27,7 x 34,8 cm.

Est : 80/100 Résultat : 450

Bibliographie : Denise Bourdet "Pris sur le vif", Plon-Paris 1957 p. 6 :

"… Il eut sa meilleure récompense le soir de la dernière répétition. Comme il remontait dans sa loge, harassé et anxieux du lendemain, il y touva son personnel qui l'attendait avec un bouquet et un paquet. C'était la photographie de Jean Giraudoux soigneusement et joliment encadrée. Son visage ironique se crispa d'émotion, on le laissa seul et il resta longtemps tête à tête avec le portrait ...".

 

3 Trois cantines du THEATRE LOUIS JOUVET.

Bois vernis avec indication toutes faces en lettres rouges "Théâtre Louis Jouvet". Chaque cantine porte un numéro d'identification (B2, B3 et C1). (Pourront être divisées).

Est : 150/200 chaque Résultat : 550

En 1941, Louis Jouvet et sa troupe durent quitter Paris pour raisons professionnelles. "J'ai quitté Paris parce qu'on m'interdisait de jouer deux de mes auteurs : Jules Romain et Jean Giraudoux. On les trouvait anticulturels, on m'offrait de les échanger contre Schiller et contre Goethe. Ce n'était plus mon métier, il y avait eu équivoque. On ne fait du théâtre que par plaisir, et en liberté" (Louis Jouvet - Prestiges et perspectives au théâtre Français - Gallimard NRF).

Ces cantines destinées à contenir les archives de la compagnie et les bagages d'acteurs, étaient au départ au nombre de 138. Elles furent utilisées pour les tournées durant l'occupation d'abord en France non occupée et en Suisse (janvier à mai 1941) puis de mai 1941 à février 1945 dans les principales villes d'Amérique du Sud, du Mexique et des Antilles.

Après la guerre, Jouvet les utilisera dans ses tournées dans toute l'Europe de 1947 à 1950.

 

4 Paire d'éperons en acier à décor niellé et gravé de motifs géométriques.

Amérique du Sud.

Est : 100/150 Résultat : 450

Rapportés par Louis Jouvet de sa tournée mémorable de 4 années en Amérique du Sud (de mai 1941 à février 1945) jalonnée de succès, de joies, mais aussi de coups durs, de problèmes financiers et de drames multiples comme la mort de Romain Bouquet au Chili et l'annonce de la mort de Jean Giraudoux en 1944.

 

5 Ensemble de huit répliques miniatures de masques de théâtre achetés par Louis Jouvet.

Chine.

Carton ou plâtre peint.

Est : 100/150 Résultat : 380

 

6 CARTIER.

Boîte à cigarettes en argent.

H. 5 cm - l. 13,7 cm - P. 18,5 cm.

Est : 300/400 Résultat : 1 400

Cadeau de "The American National Theatre and Academy" en souvenir du triomphe de la tournée américaine de "l'Ecole des Femmes" mars-avril 1951.

On y joint un paquet de cigarettes d'après un dessin de Berard, légendé "il n'est rien d'égal au tabac".

 

7 HERMES.

Porte documents de Louis Jouvet en cuir rouge monogrammé LJ.

H. 5 cm - l. 36,5 cm - P. 26 cm.

Est : 400/500 Résultat : 1 800

 

8 Collier du chien TILL.

Cuir rouge clouté avec médaille pendentif gravée sur une face "Till" et sur l'autre face "Louis

Jouvet Théâtre Athénée".

Est : 100/150 Résultat : 2 000

(La copie d'une photographie de Jouvet avec Till sera remise à l'acquéreur).

En 1945, Monique Mélinand, offrit à Jouvet un chien de race Groenendael qu'il nomma Till qui devint son ami, son jouet, sa distraction. Till suivait son maître comme son ombre au théâtre, au restaurant, à la maison, partout.

"Le Patron parlait à son chien : Till se dressait sur ses deux pattes arrière, appuyait ses deux pattes de devant sur la poitrine de son maître et l'écoutait. L'entretien se concluait sur ces mots : "T'es un bon chien, maintenant ça suffit, ne nous emmerde pas, salopard !" Et Till sagement se mettait dans un coin, ou mettait sa tête sur les genoux du Patron, sans plus bouger.

Le Patron lui enlevait tous les soirs son collier et Till devait le poser sur les souliers du Patron. Till taquinait son maître en rôdant autour de la chambre avec le collier dans la gueule. Le Patron faisait semblant de l'injurier, et Till se décidait enfin à poser le collier sur les souliers.

Till dormait sous le lit de son maître. Le matin, il allait chercher son collier ; le Patron lui tendait un sucre ; les yeux du chien s'hypnotisaient dessus, mais il attendait qu'après plusieurs : "Non, Till, non !" vienne enfin : "Prends".

Le maître et le chien étaient aussi fiers l'un que l'autre de s'être aussi bien compris".

(Wanda Kérien - Louis Jouvet notre Patron - ed. E. F. R.).

 

9 MINAZZOLI (1896-1973).

Moulage mortuaire de la main droite de Louis Jouvet.

Gravé Louis Jouvet 1951.

Plâtre, signé.

25 cm.

Est : 100/150 Résultat : 12 200

 

10 SARMENT (Jean Bellemère, dit Jean) (1897-1976).

Est : 200/300 Résultat : 220

Auteur et acteur dramatique né à Nantes. Élève de Truffier au conservatoire, il joua dans de nombreux théâtres parisiens. En tant qu'auteur on lui doit notamment : "La couronne de carton", 1920 ; "Le pêcheur d'ombres", 1921; "Je suis trop grand pour moi", 1924 ; "As-tu du cœur", 1926 ; "Madame Quinze", 1935 ; "Le pavillon des enfants", 1955 ; "Les plus beaux yeux du monde", 1925.

Le 12 octobre 1927, Louis Jouvet met en scène à la Comédie des Champs Elysées, la pièce de Jean Sarment "Léopold le bien aimé". Se rendant chaque soir de représentation au théâtre, Sarment, en observant Jouvet, trouve l'inspiration pour un poème qu'il intitule malicieusement "Don Juan quand même" qu'il offre à Louis Jouvet.

"Don Juan quand même", poème manuscrit de trois pages dédicacé à Louis Jouvet : "ce petit poème parce que je l'ai écrit sous ton toit dans la loge au fond du couloir" signé et daté décembre 1927.

 

11 Louis Jouvet en Don Juan.

Photographie : LIPNITZKI Paris (collée sur papier bleu).

300/400 Résultat : 2 100

Dédicacée par Louis Jouvet "à Marcel et à Addy Karsenty souvenir de l'ami de la Havane et du "témoin" de Mexico, en bien fidèle affection. Mars 1944-1949".

Marcel Karsenty fut l'administrateur de la troupe et l'organisateur des tournées dont la mémorable tournée de 4 ans en Amérique du Sud (1941-1945).

"Cet exploit, nous le devons d'abord à l'administrateur de notre tournée, à Marcel Karsenty, dont la louange n'est plus à faire à Paris … Je ne saurais dire à bon escient à laquelle de ses vertus d'organisation, de désintéressement, de dévouement, à laquelle de ses facultés de diplomate, de financier ou de psychologue, est due la plus grande part de ce succès, mais je suis sûr que je n'aurais pas pu faire cette tournée sans lui". (Louis Jouvet - Prestiges et perspectives du Théâtre Français - 1941-1945 - Gallimard).

 

12 Portrait de Louis Jouvet en costume de ville.

Photographie : LIPNITZKI Paris (collée sur papier bleu).

300/400 Résultat : 350

Dédicace par Louis Jouvet "à Marcel Karsenty pour tant d'affection que je lui dois et que je lui porte de tout cœur. 1945".

 

13 Louis Jouvet en Don Juan.

Photographie LIPNITZKI Paris. (collée sur papier bleu).

300/400 Résultat : 3 100

Dédicacée par Louis Jouvet "à Marcel Karsenty en souvenir de nos campagnes dramatiques qui furent glorieuses par son talent, son courage et son amitié fraternelle et en grande affection Noël, 1948".

 

14 Affiche de la Comédie Française du 15 février 1937 annonçant :

"L'illusion" de Pierre Corneille, mise en scène Louis Jouvet, décors et costumes Christian Bérard.

(Cadre en bois naturel).

70 x 41 cm.

150/200 Résultat : 800

 

15 Affiche de la Comédie Française du 7 mars 1850 annonçant :

"Polyeucte" de Pierre Corneille - Rachel dans le rôle de Pauline.

"Le moineau de Lesbie" de Barthet - Rachel dans le rôle de Lesbie.

Dans le même encadrement lettre autographe recto verso de Rachel accompagnant l'envoi de places pour "… entendre la charmante tartine de Lesbie sur son moineau…".

(Cadre en bois naturel).

67 x 44 cm.

300/400 Résultat : 1 500

 

Les lots 16 à 22 sont présentés par Monsieur Jean-Claude DEY, expert. 8, bis rue Schlumberger - 92430 Marnes la Coquette. Tél. 01.47.41.65.31 - Fax. 01.47.41.17.67 - Assisté de Gaëtan BRUNEL

 

16 France - Ordre de la Légion d'honneur. Etoile de Commandeur.

Vermeil, émail, cravate, écrin.

T.T.B.

150/200 Résultat : 250

On y joint une photocopie de la remise des insignes de commandeur de la Légion d'honneur par le président Vincent Auriol au cours d'un déjeuner donné en l'honneur de Louis Jouvet le 3 novembre 1950 à l'Elysée.

 

17 France - Ordre de la Légion d'honneur. Etoile de Commandeur.

Vermeil, émail (éclats), cravate. Modèle à filets. Ecrin de Cartier.

On y joint la rosette de Commandeur.

T.B.

100/150 Résultat : 500

 

18 Belgique. Ordre de Léopold. Croix de chevalier.

Argent, émail, ruban. Ecrin de Fonson.

T.B.

40/50 Résultat : 180

 

19 Tunisie. Ordre du Nicham Iftikar. Plaque de Grand Croix ou de Grand Officier donnée à Tunis en 1950, centre de Mohamed El Amin.

Décoration remise en mai 1950 par le fils du Bey après une représentation de Knock.

Argent, émail.

T.B.

150/200 Résultat : 300

 

20 Tunisie. Ordre du Nicham Iftikar. Etoile de Chevalier, centre de Mohamed El Amin.

Argent, émail, ruban.

T.B.

50/80 Résultat : 150

 

21 Haiti. Ordre National d'Honneur et Mérite. Croix de Commandeur.

Vermeil, émail (éclats), cravate, écrin.

T.B.

100/150 Résultat : 160

 

22 Ensemble de quatre médailles :

- Teatro Nuovo. Médaille de cou en or gravé :

" A Louis Jouvet a ricordo del pobblico Milanese acclamante ad auspicio del suo desiderato ritorno Maggio 1948 ".

T.T.B. Diamètre : 2,9 cm

- République Française. " Société d'encouragement a l'Art et a l'Industrie. Grand Prix du Cinéma Français " La kermesse héroïque ". Louis Jouvet interprète.

Médaille en bronze d'après Roty.

T.B. 6 x 4 cm

- " Arts et Techniques ". Louis Jouvet secrétaire rapporteur de la classe 4.

Médaille en bronze d'après d'Ammann.

Au verso " Exposition Internationale Paris MCMXXXVII ".

T.B. Diamètre : 7,6 cm

- " Louis Jouvet ". Médaille en bronze d'après Delamarre 1949.

Au verso " Le Premier acteur qui joue le rôle figure le premier degré d'une série de réincarnation. Jean Giraudoux ".

T.B. Diamètre : 6,8 cm

le tout :

200/300 Résultat : 280

 

23 Sculpture en bois doré "Ganymède". Italie, XIXe siècle.

H. 183 cm.

2 500/3 000 Résultat : 16 500

Dans la mythologie grecque Ganymède prince Troyen, fils de Tros et de Calirrhoé fut aimé de Zeus qui l'enleva et en fit dans l'Olympe l'échanson des Dieux.

Léo Lapara, acteur et ami de Louis Jouvet décrit l'appartement de l'acteur quai Louis Blériot :

"… ses murs ne seront bientôt plus qu'un échafaudage d'étagères ployant sous le poids des livres qui s'y entasseront sous l'œil bienveillant et le sourire ambigü d'un Ganymède androgyne grandeur nature du XVIIIe siècle, en bois doré" (Léo Lapara "Dix ans avec Louis Jouvet", ed. France-Empire, p. 167).

 

24 Chaise de grotte en bois sculpté et argenté partiellement noirci, le dossier et l'assise en forme de coquille, les pieds en forme de conque.

Travail italien du début du XIXe siècle (accidents et restaurations).

H. 80 cm - l. 43,5 cm - P. 65 cm.

1 000/1 500 Résultat : 1 900

(Au dos une étiquette : "Siège de grotte du Piranesi du XVIIIe siècle").

Ce siège a été utilisé comme élément de décor en 1935 dans la pièce de Giraudoux "supplément au voyage de Cook" au théâtre de l'Athénée dont l'action se situe en Polynésie.

Louis Jouvet qui en avait réglé la mise en scène y jouait le rôle d'Outourou (cf. photo de Louis Jouvet dans le rôle d'Outourou assis sur la chaise).

Bibliographie : Léo Lapara "Dix ans avec Louis Jouvet", ed. France-Empire, p. 164 et 165.

Une chaise identique appartenait à Henri Matisse (Aragon, Henri Matisse, Roman, ed. Gallimard) et une autre à Lise Deharme (vente Drouot 28 mai 1980).

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